• Le Tour des Monges, sauce maison ...

    En mode bivoauc ... sur 3 belles (enfin presque) journées ! Réalisé début mai 2022

    (itinéraire maison ...)

    Tour des Monges (Mai 2022)

     


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  • Giro del Re di Pietra

    Tour du Mont Viso - Monviso - Monte Viso

    Au départ de : Grange del Rio - Alpi del Piemonte

    4 giorni - 3 notti

    [2003, 2007, 2016 (6 jours), 2019]

     

     

    - Dis ... tu m'emmènes en montagne Giro del Re di Pietra (Juin-2019) ?
    - Euh ... qui ça, moi ? Giro del Re di Pietra (Juin-2019)
    - Ben oui, toi  Giro del Re di Pietra (Juin-2019) !
    - Pourquoi pas ... et tu veux aller où ? Giro del Re di Pietra (Juin-2019)
    - Ben, si c'est possible voir le Viso Giro del Re di Pietra (Juin-2019) !
    - .../... Giro del Re di Pietra (Juin-2019)

    Et voilà comment ... je me suis de nouveau retrouvée, dans le Queyras où plutôt à quelques encablures de là, pour réaliser mon XX Tour du Viso ! J'ai craqué ...

    Après 2 h 30 de route, nous voilà rendues au Col Agnel - Colle dell'Agnello 2744 m. Nous disons « au revoir » au Queyras – et accessoirement à la France, et plongeons vers l'Italie plus exactement vers le Val Varaita, sur une route plutôt étroite, assez sinueuse, où le croisement peut être quelque peu sportif, surtout lorsque l'on a en face de soi un camping-car ! Nous sommes fin juin, on aurait pu croire qu'il y ait peu de monde en cette fin de semaine, mais il semblerait que la chaleur quasi caniculaire ait attiré un bon nombre de personnes vers les hauteurs pour humer l'air presque (mais pas tout à fait) vif de la montagne ! Les parasols et autres chaises longues sont de sortie versant italien – si si –. C'est à qui rivalisera avec le plus d'audace, pour s’étaler sur les différents et nombreux virages que compte la route. Après ce court et champêtre intermède nous voilà rendues. Nous déposons notre carrosse sur le bord de la route, sorte de parking improvisé.

    Après trois heures de roulis et de tangage, ça fait du bien de prendre l'air – même un peu chaud -. Nous nous affairons aux derniers préparatifs, histoire de ne rien oublier ou presque. Strappage en bonne et due forme, de mon pied un poil fatigué, mais toujours prêt pour l'aventure ; laçage des chaussures ; réglage du sac et des bâtons, et hop c'est parti pour 4 jours. 4 jours autour du mythique Viso (je n'engage que moi, ici, of course !!). Cela fait tant de fois que je tourne autour, qu'à force certains se demandent comment j'ai fait pour ne pas lui « sauter » dessus ! Plus jeune, et en forme, peut-être, aujourd'hui, ça m'amuse plus, de marcher et de faire des « ronds », voire parfois du « tout » droit Tour du Monviso (06-2019)

    Pour cette première journée, l'étape n'est pas très compliquée : il suffit ici de se laisser porter, et de mettre un pied devant l'autre, et de filer tout droit en remontant le très joli Vallone di Soustra. Ayant fait la tournée des refuges avant le départ, je sais que le col, enfin tous les cols, sont pourvus de neige, et pas qu'un peu ! Les crampons et autres piolets ne sont pas nécessaires, la neige est "mollasse" ce qui rend plus « aisée » la progression, et en plus il n'y a pas de regel la nuit. La trace a été faite quelques jours auparavant par un groupe de bons marcheurs. Nous suivrons donc leurs pas.

    Giro del Re di Pietra (06-2019) Résumé en format PDF ... en bas de page (dès fois que ce soit trop long !)

    Tour du Monviso (06-2019)

    Tour du Monviso (06-2019)

     Tour du Monviso (06-2019)

    Tour du Monviso (06-2019) J1 : Grange del Rio 2012 m - Rifugio Vallanta 2450 m. Vallone di Soustra - Passo della Losetta 2872 m - Vallone di Vallanta - Sentiers U18, GTA, U13 et U9. +870 m / - 422 m. J'ai opté, pour un Giro en sens inverse avec un départ versant italien, histoire de changer un peu. Le classique départ depuis la Roche Écroulée est sympathique, mais le retour, sur l'interminable route asphaltée du Belvédère, pfff... une vraie sinécure. C'est interminable ! Le Vallone di Soustra, est nettement plus « charmant », il est vrai qu'ici, la vue sur le Viso est inexistante, il faut fournir quelques beaux efforts pour pouvoir le voir.

    Nous remontons, tranquillement le magnifique et verdoyant Vallone di Soustra – il n'a pas changé, il est comme dans mes souvenirs, ceux de 2005 - lorsque j'ai effectué le Tour du Pic d'Asti -. Les pâturages ont sorti leur plus beaux atours : vaches piémontaises à la robe claire ; pâturages vert tendre invitant volontiers à la sieste ; fleurs de toutes sortes, et de toutes couleurs, rivalisent d'audace pour montrer toutes leurs beautés ; et enfin, pour conclure sur ce beau vallon, en toile de fond, les montagnes encore recouvertes de quelques « timides » névés.

    12 h est passé, même bien passé. Les estomacs ont faim ; ça gargouille à tous les étages Tour du Monviso (06-2019). Une pause peut-être ? C'est chose faite, au bord du torrent … on aurait aimé un peu d'ombre, mais ici, il n'y a pas un arbre, pas un seul ! On déballe et on avale notre casse-croûte comme si l'on avait faim. Le chemin à parcourir jusqu'au Passo est encore long. Nous nous remettons en route, sans faire une petite sieste pfff Tour du Monviso (06-2019). Allez zou, c'est reparti, un pied devant l'autre, et hop en avant ! La montée se veut progressive, c'est comme en plongée, elle se fait par pallier. Un premier ressaut, puis c'est plutôt « plat » ; un deuxième... etc. Le dernier, est plus « sévère », et, est totalement recouvert d'un épais manteau neigeux. Chouette on avait envie de se rafraichir un peu. Je suis la trace à travers la neige : à droite à gauche, puis à flanc en mode ascendant : magnifique ! Cela mérite bien un bel effort, et quelques photos. Le Passo est en vue, mais pas que, derrière, oui en arrière-plan, le Mont Viso et ses 3841 m se dessine tout doucement. Quelques pas de plus, et nous y sommes ! On se prend le Viso en « pleine face » [en l’occurrence ici c'est la face nord-ouest] ! On ne peut pas être plus près … Fabuleuse la montée, et le finish magistral ! Nous nous posons quelques instants pour souffler un peu, et surtout, pour faire quelques belles (ou pas) photos. Un selfie, puis deux, et nous nous mettons en route. Il ne reste plus qu'à se laisser porter par la descente. Une descente tout aussi bucolique que la montée à travers le très beau Vallone di Vallanta, avec en prime le Mont Viso pour « compagnie ». Nous faisons une courte halte devant la caserne – bien fatiguée – pour « admirer » le « génie » militaire. Lors de mon passage en 2005, le barbelé était aussi nombreux que les fleurs, en 2019, il ne reste quasiment plus rien ; et c'est heureux.

    On se laisse porter par le chemin qui zigzague. J'ai opté pour le U9 et Pian Para pour arriver au Refuge ; ce qui sous-entend que nous devrons remonter une centaine de mètres, une fois en « bas ». On aurait pu emprunter le sentier balcon qui mène au Passo di Vallanta 2811 m pour rejoindre le Refuge, mais il eût été dommage d'emprunter ce chemin à l'aller et au retour.

    Dans le lointain, le Lago della Bealera Founsa 2440 m fait son apparition ; la bière n'est plus très loin, et le jeter de « godasses » aussi ! Finie la descente … il faut maintenant remonter vers le refuge. Une petite, toute petite montée, et nous voilà rendues ! Mes deux acolytes sont plus que ravies de cette première étape. Demain, le grand beau est annoncé, l'étape en sera d'autant plus appréciée qu'elle est belle, et assez variée : alpage, forêt, désert d'altitude, et quelques beaux névés à passer, avec en prime un panorama – quasi permanent - sur le Mont Viso - Monviso

    Une mousse, un café, 1 l d'eau, un bon repas, et une bonne nuit de repos … C'est ainsi que se conclut cette première belle journée.

     

    Tour du Monviso (06-2019)Tour du Monviso (06-2019)

    Tour du Monviso (06-2019) J2 : Rifugio Vallanta 2450 m - Refuge Quintino Sella al Monviso. Vallone di Vallanta – Grange Gheit 1912 m - Pian Meyer 2126 m – GDV/GTA/U9/U10/V30 – Lago Bertin 2700 m – Lago Lungo 2740 m – Passo S.Chiaffredo 2764 m – Passo Gallarino 2728 m. + 870 m /- 670 m.

     

    Les conditions d'enneigement en cette fin juin ne nous auront pas permis de passer par le Vallone delle Fociolline et le Colle Dante 3118 m. Bien dommage, mais c'est ainsi. Que ce soit d'un côté ou de l'autre, le « coin », de toutes les façons, est plus que beau, alors pas de regrets Tour du Monviso (06-2019)

     

    Après une nuit plutôt calme – enfin presque Tour du Monviso (06-2019) – et un bon petit déjeuner, nous voilà fins prêtes pour « affronter » cette belle journée ensoleillée. Départ matinal, pour cette deuxième étape, qui commence par une belle descente à travers le très beau Vallone di Vallanta, sous le regard « bienveillant » du Mont Viso. Gias della Balma 2161 m, Grange Soubeyran 2154 m, Gias d'Ajaut 2027 m, où une pause s'improvise pour passer en « mode short », et faire une séance de "crémage" : il fait chaud et le soleil cogne déjà en ce début de matinée. La journée va être belle, chaude et très ensoleillée ! La descente se poursuit, toujours dans la « joie et la bonne humeur ». Grange del Rio 1988 m, encore un petit effort et finie la descente. Nous bifurquons – plus que franchement – dans le secteur dit "Gheit" 1925 m, où nous franchissons le Torrente Vallanta, sur un joli petit pont. Une photo, puis deux, nous pénétrons maintenant dans une magnifique forêt de mélèzes et surtout de pins cembro. Les rhododendrons ne sont pas en reste, ils sont en fleurs ; le rose flamboyant de leurs fleurs apporte une note très colorée à tout ce vert. Vert qui se décline dans tous les tons : tendre, foncé, clair. Nous remontons le très beau Vallone delle Giargiate, la montée se fait par quelques bons lacets, nous avons quitté le sentier U09, et sommes passées sur le U10 [c'est ainsi que sont notés les sentiers dans le Piémont, il faut être parfois vigilent car les U10 ou V10 peuvent aussi se décliner avec une lettre V9a etc ... le chemin de fait n'est pas le même. Ici aucun souci, le GDV est fort bien balisé. Même en cas de nebbia – le brouillard local – le balisage est tellement serré qu'il est difficile de se perdre, enfin presque]. Après quelques efforts, dans le Vallone delle Giargiatte,  la végétation commence à se faire plus discrète, nous délaissons tout doucement la forêt pour pénétrer dans un « désert d'altitude » où le caillou est « Roi ». Ici aussi nous progressons par « palier » : montée, plat, montée, plat etc. Le secteur est très chaotique, et plutôt esthétique. Une petite pause, avant l'entame de la dernière montée à travers le cône d'éboulis du Vallone delle Giargiatte. Un pas, puis deux, un petit névé, et nous voilà rendues au pied du Lago Bertin 2701 m. Que de souvenirs, et ils remontent à loin, voire très loin. Mon premier tour c'était en 2003 ; 16 ans déjà. Le temps passe, et passe vite. Tout est identique – ou presque – à mes souvenirs, le petit truc en plus c'est la neige. La neige qui s'invitera dans nos godillots quelques lacets plus loin sous le Passo San Chiaffredo 2764 m. C'est toujours aussi beau, aussi « grandiose ». Nous poursuivons en direction du Passo Gallarino 2728 m, ici le sentier est sec – voir très sec -. Contraste saisissant avec le secteur que nous venons de passer, très enneigé. 

     

    Giro del Re di Pietra (06-2019)

     

    L'heure syndicale a sonné ; les estomacs demandent à être « remplis ». Nous nous poserons, sous le Passo Gallarino 2728 m, face au Viso Mozzo 3015 m et, à son grand « frère » le Mont Viso 3841 m ! On va encore bartasser « un peu » dans la neige pour rejoindre le Refuge, qui se dessine dans le lointain... Mais ça c'est pour plus tard ; pour l'heure, on déleste de quelques grammes nos sacs, on remplit nos estomacs, tout en contemplent les merveilles de la Nature. Personne à l'horizon ; le ciel est toujours aussi bleu ; le soleil nous chauffe toujours le crâne … tout ceci n’incite guère à la marche, mais plutôt à la rêverie. J'engage une bataille avec un caillou un peu récalcitrant pour faire un petit somme ; il aura le dernier mot, et moi une sieste un peu hachée, voir quasi inexistante Tour du Monviso (06-2019) ! Bref, au final j'irai faire quelques photos des rares fleurs qui, on ne sait trop comment, arrivent à pousser ici, dans cet univers totalement minéral. Mes acolytes, préfèrent allez voir plus haut, et un peu plus loin de quoi l'horizon est fait. La pause finie, nous filons vers le Refuge. J'ai en ligne de mire le Viso Mozzo 3015 m, j'aimerais bien, si possible, y faire un saut ; je jette un œil à ma montre, oups … il est, hélas, un peu tard, le temps d’arriver refuge et de se délester du sac, il sera 17 h. C'est un peu court pour faire cette ascension. Dommage. Refuge Quintino Sella al Monviso : un beau et grand refuge ; avec un accueil plus que sympathique. J'y suis souvent passée devant sans jamais m'y arrêter pour dormir. En 2003 j'ai bivouaqué un peu plus bas. Je lui ai toujours préféré son voisin le Refuge Alpetto 2268 m, qui se situe un peu plus loin, et un peu plus bas. Au final, il est plutôt pas mal !

     

    Dépose des sacs, dé-laçage des pompes, petite douche … Bref, tous les rituels habituels du soir après une journée de marche ; même si celle-ci ne fût point poussive, mais ça fait du bien quand même ! Une petite mousse histoire de. Aux abords du refuge quelques bouquetins font l'attraction, de fait les paparazzis sont de sortis. Après un bon repas, nous voilà parées pour « affronter » la nuit …

    Demain on se lève tôt, car la journée sera longue, très longue jusqu'au Refuge du Viso !

    Tour du Monviso (06-2019)Tour du Monviso (06-2019)

    Tour du Monviso (06-2019)Tour du Monviso (06-2019)Tour du Monviso (06-2019)

    Tour du Monviso (06-2019)

     

     

    Tour du Monviso (06-2019)

    Tour du Monviso (06-2019)

     

    Sulla Via del Sale ...

     

    Tour du Monviso (06-2019) J3 : Refuge Q. Sella 2640 m - Refuge CAF du Viso (France) : + 1000 m 6 à 7 h / hors pauses. Par la "Buco di Viso" 2882 m [Pertuis du Viso ou tunnel de la Traversette] . A défaut du Couloir du Porc, mais aussi du Sentier du Postier, impraticable à cause de la neige Tour du Monviso (06-2019) De plus les gardiens du Refuge Giacoletti n’avaient pas encore équipé le « Postino ». Option retenue pour cette édition 2019 : 'le tracé classique" : c'est à dire par Pian del Re, le Lago Fiorenza et les sources du Pô. Une "presque" jolie découverte...

    Après une nuit un peu agitéeTour du Monviso (06-2019)… Je sors aux premières lueurs du jour, histoire de voir l'humeur du ciel. Des petits nuages étaient annoncés. J'hume l'air, regarde le ciel. Dans le lointain, des bruits sourds se font entendre. Il y a de l'orage dans la vallée, loin, très loin. Ça sent la nebbia à plein « nez » c'tte affaire là Giro del Re di Pietra (06-2019) !! Je rejoins mes compagnons de route, nous petit déjeunons copieusement car la journée va être longue, il faut prendre quelques « forces ».

     

    Préparatif des sacs, remplissage des « gourdes », laçage des pompes, dépliages en bonne et due forme des bâtons ... Un œil sur le ciel, bien gris, et deux photos plus tard, nous nous mettons en route à un pas « assez » cadencé. Le Colle dei Viso 2655 m, est vite atteint, normal il se situe à quelques enjambés du refuge. Devant nous un groupe avec un guide, ils sont plutôt nombreux. Nous leur collons le train ; c'est plutôt « cool » cela va nous éviter de faire la trace dans la neige ! Quoique … Nous filons sur le V13/GDV (pour Giro dei Viso) à un rythme toujours soutenu. On double le groupe qui fait une pause non pas contemplative mais explicative – ce qui prend un peu de temps - dommage que les commentaires soient en italien -. Nous, nous ferons une petite pause photo, un peu plus loin. Le Lago Chiaretto, attire toujours autant les photographes en herbe, tant il est beau. Le ciel s’assombrit ; le nebbia monte, elle « mange » une partie des cimes. Pour l'heure la visibilité est correcte, par contre on repassera pour la vue bien dégagée sur les paysages ! Dommage, je ne connais pas ce coin, j'aurais bien aimé le voir sous le soleil ! Qu'importe, nous poursuivons toujours à un rythme soutenu – d’ailleurs je me demande bien pourquoi, après coup, nous avons marché si vite ! - Y'avait personne qui nous courrait derrière pourtant Tour du Monviso (06-2019) ! Bref... Le chemin que nous empruntons est plutôt esthétique quand il se laisse voir, avec quelques passages en balcon – un peu aérien par endroit - mais rien de bien méchant. Nous « déboulons » sur le Lago Fiorenza 2113 m, que l'on devine tout juste, à cause de la nebbia Tour du Monviso (06-2019). Nous manquerons de "pulvériser" sous nos semelles usées, la très jolie et plutôt rare Salamandre de Lanza. Une petite bête sympathique, endémique du Pays du Viso, toute de noir vêtue. Nous cheminons toujours à "un rythme d'enfer", passons les sources du Pô sans les voir, non pas que l'on marchait trop vite – quoique – mais la nebbia, encore elle - était bien épaisse à ce moment-là. Un pont – plutôt "imposant" - plus tard, nous voilà à Pian del Re, sous le soleil, et sous le regard « amusé » du Viso ! Pfffffff ... Le Giro, réserve toujours de drôle de surprises ! Une pause s'improvise à Pian del Re, depuis Q. Sella, nous n'avons pas fait de pauses – hormis quelques arrêts photos -. Nous délestons nos sacs de quelques grammes de chocolat, de brioches et de quelques fruits - biens - secs ; certains passent en mode « short ».

     

    Après ce petit quart d'heure sympathique, nous nous remettons en route, le plus gros du dénivelé reste à faire, soit env. 950 m, et en voyant le chemin qui monte devant nous, ça commence plutôt « bien » : ça grimpe dur, re-pffffffffff !! La nebbia est de retour – elle n'était pas partie bien loin, mais disons qu'elle s'était faite discrète - ; et pour sûr, je sens que ça va être coton là-haut pour s'orienter !! Montée, replat, montée … Et la nebbia qui est  de plus en plus présente et dense – on se voit à peine par moment ! - le chemin pour l'heure, est encore visible sous nos pas. Il est plutôt confortable, les balises – un poil farceuses – se distinguent encore. Nous passons Pian Armoine, nous sommes à la croisée des chemins, pour nous c'est "tout droit", dans la « purée de pois » et accessoirement dans la neige. Après 4 lacets, je croise deux personnes qui descendent du Col de la Traversette ; nous échangeons quelques mots - en italo-français -, et me disent de bien suivre les traces dans la neige, car la visibilité est plus que réduite là « haut » ! Hé bé, quelle journée  ! Effectivement, le chemin, laisse place maintenant à un immense névé. Dans le lointain des éclats de voix : un groupe semble s'être égaré dans la nebbia. Ils nous ont entendues et se dirigent vers nous ; soulagés de retrouver, enfin la « route » ! Difficile de voir où je suis, et où l'on est ; les balises sont recouvertes par la neige. J'aperçois un cairn – le seul visible dans le coin -, nous suivons toujours les traces dans la neige. La nebbia se fait moins dense, mais ce n'est pas pour autant que la visibilité est meilleure, non, loin de là ! Le nez en l'air à la recherche d'une trace rouge/blanche : Là ! Purge … nous retrouvons le sentier, où quelques plaques de neige font encore de la résistance. Un pas puis deux, et je tombe nez à nez avec un « jeune homme » tout de blanc vêtu ; après quelques échanges - , il me confirme que nous sommes plus très loin de la caserne, et me donne par la même occasion la marche à suivre pour trouver le Buco dei Viso : "au-dessus de la caserne, il y a une bonne trace, qui monte droit dans la pente, après deux lacets !" Le tout dans un bel italien. Bien sage. Je visualise la caserne, dans mes souvenirs, elle se situe – presque – sous le col, col impraticable car enneigé et plutôt exposé aux chutes et autres glissades que ce soit versant italien ou français d'ailleurs - ; ça tombe bien on n'y passe pas.

     

    Et cette nebbia toujours aussi Tour du Monviso (06-2019).... Nous voici dans le secteur Pian Mait di Viso 2719 m. La caserne, enfin, fini ou presque de monter ! Un lacet, puis, on lève le nez, les traces sont là. C'est effectivement, tout droit dans la pente. Hé bé, mes aïeux, je sens que ça va être « rigolo ». Et c'est partie pour une bonne suée ; nous bartassons dans la neige, la trace a beau être faite, ça glisse par moment sous la godasse ; la neige est molle, et s'amuse à rentrer dans nos godasse. Un pur moment de fraîcheur ! Je fais quelques pauses, lève le nez à l'affût d'une trace rouge et blanche, elle devrait ne pas être très loin devant moi. Vue ! Le Buco dei Viso, est juste au-dessus de nous. Tour du Monviso (06-2019) "Dame Mimi" suggère de passer à main droite, sur une langue de terre, se sera moins pénible à remonter, et surtout un poil moins "humide" ! – Merci pour l'idée, c'est vrai que c'est un peu plus confort, même si par endroit le terrain est un peu « mou » - Je trouve un coin, propice pour faire une courte pause. Je laisse mes acolytes, et je grimpe en direction du tunnel. Heu, la neige a totalement obstrué l'entrée, il faut fournir quelques efforts et faire quelques acrobaties pour la trouver ! Épique cette montée, mais magique, et féerique avec cette nebbia ! Sous le soleil cela aurait été moins rigolo, ou pas … Mes acolytes me rejoignent, je jette mon sac - oups -, je descends dans le tunnel, en marche arrière sur le névé. Une dame, puis deux ; nous voilà toutes les trois dans le Tunnel du Viso. Une frontale, puis deux, quelques mètres, et le jour se dévoile. Le soleil nous cueille versant français, il n'est pas franc, car la nebbia est encore là – un peu, mais pas trop – car on distingue plutôt bien le Cirque de la Traversette, et le ciel bleu. Deux acrobaties plus tard, nous voilà sorties ! Enfin … Purge qu'elle étape ! Il nous aura fallu près de 5 h pour arriver jusque-là. Dans une heure, tout au plus, nous sommes au refuge. Mais avant, une bonne pause s'impose, on l'improvise au sortir du Cirque de la Traversette, sur de belles dalles, baignées par le soleil.

     

    Le Cirque est magnifique, la neige est encore bien présente. Sur les hauteurs le Col de la Traversette est plâtré à souhait, tout comme le Passo di Vallanta qui se trouve loin, très loin. Dépose des sacs, jeté de chaussures, et de chaussettes histoire de faire sécher le tout. C'est le moment de la pause, quelques bruits suspects se font entendre, ce sont nos estomacs, ils ont faim tout simplement. Deux heures plus tard – si si, et la sieste, alors ? - nous nous remettons en route. En mode descente toute ! Le Viso se dévoile dans le lointain ; toujours aussi beau. Comme c'est la « star » du secteur, il fera une fois de plus les frais de nos infatigable APN. Le refuge, où nous retrouvons le groupe et son guide du matin. Les rituels habituels « des arrivées », quelques photos, et un repas - enfin si l'on veut - plus tard, nous fondons sous nos couettes, repues non pas par ce que nous avons trop mangé – faut pas rêver ! - mais repue de notre belle journée de marche.

     

    Demain, c'est la fin du tour. Au menu, de cette dernière étape : une montée un poil raide, suivie d'une traversée, puis d'une courte montée, pour finir par une longue, très longue descente... Le tout sous un beau ciel bleu à ce qu'il paraît !

    Giro del Re di Pietra (06-2019)Tour du Monviso (06-2019)

    Tour du Monviso (06-2019)

     

     

    Tour du Monviso (06-2019)

    Sur la variante C du GR58, la Via Alpina et la GTA ...

    Tour du Monviso (06-2019) J 4 : Refuge CAF du Viso 2460 m aux Granges del Rio. Les sources du Guil : Lac Lestio 2510 m, Col de Vallanta 2811 m - Passo della Losetta 2872 m - Vallone di Soustra + 500 m/ - 900 m/ 5 h à 6 h – hors pauses.

    Dernière journée au pays du Viso. Une dernière belle étape le tout sous un franc soleil. Après un coucher un peu tardif (et surtout involontaire) – il y avait la « teuf » au refuge, le lever est de fait un peu « rude » Tour du Monviso (06-2019). C'est un peu au radar, que j'emballe mes affaires. Pendant ce temps, Mimi, qui a visiblement passée une mauvaise nuit, à cause d'une vilaine ampoule, demande "assistance et secours" Tour du Monviso (06-2019)! "Y'a pas d'pompier bodybuilder", mais une infirmière Giro del Re di Pietra (06-2019)- hors pair - dans l'dortoir". Après une séquence « charcutage »Tour du Monviso (06-2019) dans les règles de l'art, Mimi retrouve enfin le « sourire » : « libérée – délivrée », comme le dit si bien la chanson. Heureusement que c'est notre dernière étape, marcher avec une entame pareil au talon Tour du Monviso (06-2019) ça ne va pas être une partie de plaisir ! On finit de ranger notre bazar, de plier les couettes, et filons petit déjeuner face au Viso.

     

    Repues ou presque, nous voilà fin prêtes pour cette dernière journée. Un échange de chaussures, deux lacets, trois sacs à dos, et 3 litres d'eau plus tard, nous voilà sur le chemin de retour. Le guide et son groupe nous ont devancées ; ils finissent eux aussi leur Giro. Direction le Passo di Vallanta et ses 2811 m ; nous sommes à la fois sur la GTA [Grande Traversata delle Alpi], sur le GDV et sur la fameuse Via Alpina ! Aucunes difficultés pour l'heure, il suffit de se laisser porter par ce très beau chemin panoramique moult fois foulé par des marcheurs. Le Passo di Vallanta est plâtré à souhait, aujourd'hui encore nous allons "bartasser" dans la neige fraîche ; ça sent la chaussette mouillée c'tte affaire-là Tour du Monviso (06-2019) ! Quelques pauses photos plus tard, nous sommes rendues au Lac Lestio 2510 m, où nous retrouvons le groupe et son guide. Ils sont à l'arrêt pour quelques explications de « texte ». Le « Lestio » c'est un joli lac niché au cœur d'un beau cirque, au pied du Passo di Vallanta ; c'est aussi et surtout là que le Guil prend sa source. Nous poursuivons, le groupe nous a nouveau devancées ; et nous marchons à nouveau derrière eux ; et au final nous monterons "d'ré dans l'pentu", derrière eux Tour du Monviso (06-2019) ! Eux plus nous, cela donne une jolie colonne de bipèdes bigarrés et multicolores quelque peu bavards. La montée n'est pas longue, mais purge, elle est raide, et le terrain parfois pas très confortable, il faut dire que nous ne sommes pas sur le sentier. La piste « originelle », est un poil plus loin, mais pas très fréquentable car bien enneigée. L'option « d'ré d'ans l'pentu » à travers la moraine est la bonne option pour monter « vite » et « bien » ; c'est aussi un poil plus stable même si par endroit c'est un peu « mou » ; la neige était là il y a peu. Après une quarantaine de minutes d'efforts nous atteignons la neige, et comme nous sommes toujours derrière notre groupe, hé bé on n’a pas trop de mal à avancer Giro del Re di Pietra (06-2019) ! Surtout que la trace est quasi inexistante ! On file maintenant à flanc – ou presque – on prend de l'altitude tout en douceur. Le maître des lieux, le Mont Viso, et là, en majesté, sous un beau et franc soleil. La « colonne » s'arrête pour immortaliser le tout, et pour une pause selfie aussi. Nous ferons office de photographe ; c'est quand même plus pratique ! Le col est presque en vue, encore quelques mètres et « hop » nous y voilà ! Une petite pause photo s'improvise avec le groupe et son guide. Nous échangeons quelques mots, nous souhaitant une bonne fin de Giro. Nous, nous devons fournir encore un petit effort, pour monter vers le sentier balcon qui doit nous « ramener » au Passo della Losetta 2872 m. [En cas de nebbia, il vaut privilégier le sentier U13, c'est à dire : descendre jusqu'au refuge, puis remonter vers le Passo. Le sentier, tout en balcon, fort esthétique au demeurant, requiert de l'attention, il est par endroit exposé au vide, et à d'autre il est délité. Dans la « purée de pois », il n'est pas aisé de s'y « promener ». Il vaut mieux privilégier un temps clair et sec] Ça tombe bien, cette début de journée est plutôt radieuse ! On s'élève tout doucement. Quelques pauses pour immortaliser – encore – le Mont Viso, c'est qu'il est plutôt imposant et omniprésent ! Le Vallone di Vallanta n'est pas en reste. Même si ce tour est fréquenté, il n'en reste pas moins un très beau tour. Un tour 4 étoiles. Le Passo della Losetta 2872 m, où la foule des grands jours s'est donnée rendez-vous ! Ah, c'est vrai, on est dimanche, et le dimanche certaines personnes aiment bien se lever tôt pour venir crapahuter dans la montagne. Ici, l'objectif c'est la Monte Losetta ou Pointe Joanne, un petit 3000 m [3054 m], pas trop compliqué à gravir - enfin presque -. Je lève la tête, il y a déjà du monde là-haut ! J'avais envisagé un temps son ascension... ce sera probablement au menu d'une autre journée. Depuis notre passage, quatre journées ont passé, la neige – enfin le grand névé – qui se situe sous le col, a un petit peu fondu. Il y a du monde qui monte ; c'est un peu le bazar au niveau des traces. Je file par le même chemin qu'à l'aller, suivie de près par Mimi. Le troisième « larron », a filé par un autre chemin « d'ré d'ans l'pentu » enfin, ici la pente elle monte pas, elle descend et pas qu'un peu. Nous nous retrouverons un poil plus bas. La Vallone di Soustra, est toujours aussi beau. Nous entamons à présent la longue descente vers les Granges del Rio.

    Le Giro 2019, est fini … et quel beau tour ! Magnifique ... une fois de plus !

    Tour du Monviso (06-2019)

    Tour du Monviso (06-2019)Tour du Monviso (06-2019)

     Librement inspiré des 3 tours déjà effectué, autour du Mont Viso ...  


     Giro del Re di Pietra (06-2019) Côté difficulté technique

    De T2 à T3. [Selon l'échelle de difficulté du CAS]  T3 : en raison de la quantité de neige rencontré sur les secteurs : Passo della Losetta 2872 m, Col de Vallanta 2811 m, Buco dei Viso avec en plus de la neige, "l'épaisseur" du brouillard, où l'orientation fût délicate. Être très attentif à  la Nebbia (brouillard), fréquente sur le versant italien, qui peut rendre l'orientation difficile, voire paumatoire. Crampons et piolet peuvent-être nécessaires en début de saison ou si des névés persistent : Col de la Traversette et Passo della Losetta 2872 m entre autre. Se renseigner auprès des gardiens des refuges. Carte et boussole indispensable, GPS conseillé. Accessible aux randonneurs ayant une bonne maîtrise de l’orientation et  une expérience élémentaire de la montagne.

     

    Giro del Re di Pietra (06-2019) Côté équipement

    Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge

     

    Giro del Re di Pietra (06-2019)Cartes

    • Édition IGC : n°106 Monviso, Sampeyre, Bobbio Pellice 
    • Éditions Fraternali : carte n°10 : Valle Po, Monviso 1/25 000. Édition 2005. Attention ces cartes ne développent que la partie italienne contrairement aux éditions de l'IGC. Certaines de ces cartes existent avec un traitement contre la pluie et les déchirures.
    • Carte IGN : Montviso St Véran 3637 OT 

     

    Giro del Re di Pietra (06-2019) Hébergements


    Giro del Re di Pietra (06-2019)Résumé ...

    Giro del Re di Pietra (Juin-2019)


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  • Le tour du Pic d'Asti

    (bivouac)

    avec cerise sur le gâteau l’ascension du Pain de Sucre

       (07/2005)

      Le tour du Pic d'Asti  (bivouac)

     Vallon de Soustre


    Pour faire ce grand tour... il faut compter 2 jours et demi. Pour pimenter un peu la chose, l'option « bivouac » a été retenue, si non, et bien cela n'aurait pas été drôle... Cette belle escapade a débuté en Queyras, dans la Haute Vallée du Guil. Le chemin lui a été moult fois parcourus, avant, et après cette petite « balade ».

    Le tour du Pic d'Asti  (bivouac) Attention toutefois, cet itinéraire a été réalisé en 2005, soit 2 ans avant la création, en 2007, de la Réserve Ristolas-Monviso, qui protège 2 300 hectares entre 1 800 et 3 300 m d’altitude dans le Parc naturel régional du Queyras. Plus d’informations : Ristolas - Mont-Viso. Les randonneurs sont tolérés sur les itinéraires balisés. Se conformer à la réglementation. Plus d'infos auprès du Parc naturel régional du Queyras 04 92 46 88 95.


    J 1  : un truc que l'on se dit : « une fois, mais pas deux ! » ; et qu'au final on « fait » et « refait », à croire que parfois l'on est un peu « zinzin » ou que l'on « kif » Le tour du Pic d'Asti  (bivouac)(pour parler d'jeune) le lieu ou, « pire » encore que l'on adore se fatiguer les « mollets » ! Bref... pour résumer : « Quand on aime... on finit par ne plus compter, et compter ses pas ! ».

    Donc, de la Roche Écroulée 1780 m au Valle di Soustra ou Vallon de Soustre – Italie – en passant par le Passo di Vallanta 2815 m & le Col de la Losetta. 1100 m d+/ 20 km / T2. La montée au Passo di Vallanta 2815 m ce fait sur sentier rocheux (chaos de blocs parfois instables). Attention de la neige peut être présente. 

    La route du Belvédère, est très jolie, mais plutôt longue – surtout quand on l'a déjà parcouru – cela paraît encore plus long pour ne pas dire « interminable ». Enfin, au bout de cette « belle » route, puisque oui elle est bitumée, on arrive donc au Grand Belvédère du Viso 2133 m, et là, c'est vrai que c'est quand même grandiose. Cette vue sur ces montagnes en « impose » et elles vous écraseraient presque. Le Mont Viso 3841 m, et ses satellites sont là : Pointe Gastaldi 3210 m, Pointe de Rome 3069 m, Pointe Joanne 3052 m, et j'en passe ...

    Le menu du jour, lui n'est pas visible, car il se trouve loin derrière, au-delà du Col que l'on distingue fort bien... Nous délaissons le sentier qui monte au Refuge du Viso, pour emprunter celui qui longe le Guil. Les pauses sont nombreuses, le sac pèse un peu sur les « épaules » (le concept MUL n'était pas encore bien présent à cette époque). Nous sommes au Lac Lestio, avec « sa » foule des « grands » jours ; le grand beau y était surement pour quelque chose. Une petite pause avant d’entamer la montée au col. Le pause syndicale, ce sera « après ».

    Le tour du Pic d'Asti  (bivouac)Le tour du Pic d'Asti  (Queyras - Italie)Le Passo di Vallanta 2816 m... nous poursuivons toujours en mode « ascension » en direction du Col de la Losetta 2872 m, un peu avant l’entame de la dernière petite montée, nous nous pausons face au Monviso, où quelques bouquetins nous tiennent compagnie... Le versant ouest du « Roi de pierre » est grandiose. Quelques photos et une sieste plus tard, nous achevons la dernière, petite montée, le Col de la Losetta est franchi, on se laisse, volontiers, porter par la descente.

    La Valle di Soustra, est magnifique, sauvage. Nous poserons notre, premier, bivouac entre les Granges Bernard et celles de Rio 2012 m.

       « Un ange passe... »


    J 2 : Valle di Soustra au Lac Egorgéou, avec l’ascension du Pain de Sucre 3208 m. 1200 m d+/6 h / T2-T3. Une partie de l'itinéraire se fait hors sentier, « à vue » et à la « boussole »... Une journée placée sous un grand et beau soleil. Attention nous sommes en 2005 bien avant que la Réserve Ristolas-Monviso ne voie le jour !  

    Le tour du Pic d'Asti  (Queyras - Italie)

    On commence par une courte descente, pour récupérer le GR de Pays du Tour du Pain de Sucre, que nous quitterons un peu plus haut vers 2600 m, lorsque le Pic d'Asti sera en vue... le GR lui file vers le Col Agnel – col routier qui fait la jonction entre la France et l'Italie, entre le Queyras et le Valli del Monviso. Nous suivons une vague sente à travers le vallon, sauvage à souhait, le Pic d'Asti en impose... Nous nous dirigeons « au mieux », à la côte 2750 m, nous entamons un « virage » à « gauche » et remontons en direction de la crête, pour rejoindre le sentier qui part du Col Agnel vers le Pain de Sucre... Nous nous filons vers le Pain de Sucre, car c'est le « dessert » du jour. Pour ma part, je laisse mes acolytes faire l’ascension, je suis « repue ». (C'est en 2007, à la frontale dans le froid matinal, que je ferais l’ascension du "Pain", quelle vue là haut ! Le lever y est extraordinaire, un souvenir magique...). Le Pain de Sucre, est fréquenté, il faut être attentif car le cailloux est fuyant, et par endroit, le vide bien présent. Mes acolytes revenus nous filons en direction du Col Vieux 2806 m. Fini de montée ! Nous empruntons le GR 58, et pausons notre bivouac au Lac Egorgéou, 2618 m, au pied de l'imposante Taillante 3197 m. Une dalle inclinée quelque peu « renversante ».

     

      Nuit magique sous les étoiles... demain notre tour s'achève, dommage on resterait bien encore un peu « là haut »...

     

    Le tour du Pic d'Asti  (Queyras - Italie) 

    On aurait pu faire durer le plaisir, remonter le Vallone del Giarus, passer le Col d'Asti, visiter (et bivouaquer) le Lac d'Asti 2925 m, passer la Brèche de Ruine. Mais le temps nous a manquer ... Voir le topo sur l'excellent site de Bernard MAZAS : Tour du Pain de Sucre .  

     Le GR® 58 : 130 km, en boucle autour du Queyras - infos : Tour du Parc naturel régional du Queyras - Lors de ce beau voyage à pied on découvre des forêts de mélèzes, des hameaux, des villages - Saint Véran et ses cadrans -, des prairies verdoyantes, des alpages et leurs beaux chalets, ou bien encore des "déserts d'altitude" le Col de Chamoussière 2824 m... Pour en avoir fait quelques petits tronçons, et pour connaître un peu la "zone", c'est joli à voir, et à revoir !

     Le GR® 58-GR de Pays du Tour du Pain de Sucre, c'est 2 jours et demi de "voyage" au départ de la Monta...

     

      Le tour du Pic d'Asti  (Queyras - Italie)

     


    J 3 : du Lac Egorgéou 2618 m à la Roche Écroulée... Rien de plus simple ici, il suffit de suivre le GR 58 – celui-là même qui fait le Tour du Queyras – une fois sur la piste forestière, on bifurque à « main droite » et on remonte jusqu'à la Roche Écroulée, point de départ de ce beau tour de 2 jours et demi... 

    Ce tour a été réaliser en 2005, soit 2 ans avant la création de la Réserve Ristolas-Monviso. Le bivouac dans le secteur du Lac Egorgéou, tout comme celui du Lac d'Asti n'est plus possible au jour d'aujourd'hui. Le "marcheur" peut "marcher" seulement - et uniquement - sur les sentiers balisés. Le bivouac au Lac Egorgéou peut être aisément remplacé par un bivouac aux abords du Refuge Agnel, ou pour plus de confort au Refuge Agnel ! La dernière étape sera de fait peu plus longue...


     Le tour du Pic d'Asti  (Queyras - Italie) Côté difficulté technique

    • Difficultés (selon la cotation du CAS) de l’itinéraire dans l'ensemble : T2 : Randonnée en montagne. Sentier avec tracé ininterrompu. Terrain parfois raide, risques de chute pas exclus. Exigences : Avoir le pied assez sûr. Chaussures de trekking recommandées. Capacités élémentaires d'orientation. T3 pour le J2, portion hors sentier, et l’ascension du Pain de Sucre : Sentier pas forcément visible partout. Les passages exposés peuvent être équipés de cordes ou de chaînes. Event. appui des mains nécessaire pour l'équilibre. Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace.  Exigences : Avoir le pied très sûr. Bonnes chaussures de trekking. Capacités d'orientation dans la moyenne. Expérience élémentaire de la montagne souhaitable.

     

    Le tour du Pic d'Asti  (Queyras - Italie) Côté équipement

     

    Le tour du Pic d'Asti  (Queyras - Italie) Cartes

    • IGN - 3637OT - Mont Viso - St-Véran - Aiguilles - PNR du Queyras
    • N°106 - Monviso - Valle Varaita, Po e Pellice Sampeyre - Bobbio Pellice, Pontechianale. 1/25 000 Istituto Geografico Centrale I.G.C
    • ASF n°8 Ht Queyras Monviso
    • Monviso n°6 IGC; 1/50 000. CARTE des SENTIERS et REFUGES du MONVISO avec les chemins GTA (Grande Traversée des Alpes) et Giro del Viso
      comprend les domaines de: Valle Pellice - Valle Po - Valle Varaita - Bric Bucie - Mongioia - Aiguille de Chambeyron - Chateau Queyras - Aiguilles

     

    Le tour du Pic d'Asti  (Queyras - Italie) Quelques belles idées, pour compléter le propos...


     Le tour du Pic d'Asti  (bivouac) Réserve Ristolas-Monviso

    Plus d’informations :  Ristolas - Mont-Viso.

    Le tour du Pic d'Asti  (bivouac) 



     Mont Viso, depuis Gias del Boeuf

    Le tour du Pic d'Asti  (bivouac)


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  • Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte...

     

     

     


    4 jours pour faire le tour de la Font Sancte, son Pic Nord haut de 3385 m est le point culminant du Queyras. Hauts cols, vallons sauvages, mélézin, réserve naturelle, hameaux, lacs, bouquetins... feront partis du voyage. A ce tour de 4 jours nous avons ajouter (si non cela aurait été un peu « court » et pas « drôle ») une journée supplémentaire en Ubaye, histoire de faire un petit sommet – ou pas -. Ce tour est côté : difficile ; les journées sont longues, les dénivelés "conséquents" & certains secteurs requiert de l'attention et un pied sur.

    Carte du parcours en bas de page. Tracé pour GPS : Tour de la Font Sancte (Août 2017) [itinéraire réalisé après !]


    Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte (2017)  Le lac Miroir 2210 m

    Tour de la Font Sancte (Août 2017)

    Du Queyras à l'Ubaye ...

    Sur le Tour de la Font Sancte (Août 2017), sentier de l’Europe

     

    Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte (2017) J1 : De Ceillac 1650 m à Maljasset 1910 m, par le « fameux » GR5, donc par le Col Girardin 2699 m ; pour ma part ce n'est pas le plus « charmant des cols » du secteur, mais on avait envie de faire la Tête de Favière – un sommet simple, facile, et en prime avec une jolie vue ! - [Il y a moyen de faire plus court, en partant de Fond de Chauriode... tout au bout de la route. On évite le téléski, mais aussi le beau lac Miroir]. 1035 m d+/ 1270 m d-. Météo de bonne humeur – avec quelques beaux nuages -

     

    Dépose du « carrosse » au Pied du Mélézet – 1692 m –. Une chaussure, puis deux ; on règle les bâtons, on fixe le sac sur le dos, et c'est parti ! Il n'y a plus qu'à se laisser porter par le sentier, qui monte inexorablement, à travers les mélèzes ; le bruissement de l'eau se fait entendre un peu plus haut, nous suivons pour un court moment le Ruisseau de la Pisse, puis c'est le lac Miroir et ses eaux vertes, ici la nature est encore préservée, c'est beau ! Une photo, puis deux, nous poursuivons, vers le plus grand lac du Queyras : le lac Saint Anne, et sa belle couleur turquoise ; il se situe au « pied » de l'imposante Font Sancte. Le moins charmant dans le secteur c'est pour ma part le téléski de Saint Anne... Le Col Girardin, est quant à lui, juste au-dessus, ou presque. Il faut encore fournir quelques efforts pour l'atteindre. Le secteur est très minéral... ou minéral à souhait ! Après quelques portions un peu raide, c'est le col... et de l'autre côté l'Ubaye. Dans le lointain on devine le « Chambeyron », le vallon de Mary (le menu de lendemain). Après la « pause syndicale », nous entamons la « dernière » montée de la journée. Nous nous délestons de nos sacs, et poursuivons jusqu'à la Tête de Favière 2866 m, au-delà de l'ancien poste optique, une table d'orientation a été installé. On peut y lire l'histoire, et y contempler les sommets de l'Ubaye, et du Queyras.

    La descente est aussi raide que la montée jusqu'au « Bachasse », où là le sentier se fait plus « doux », puis c'est à nouveau « raide », voir très raide (et légèrement expo. Et un peu « glissant » à cause de petits « gravillons ») [On peut emprunter la sente cairnée – et en balcon - qui passe sous la Tête Girardin pour rejoindre Maljasset, la descente y est moins abrupte]

    Maljasset n'est plus très loin... Une pause, et deux photos plus tard, nous voilà rendu au Gite de la Cure (excellente adresse !)

     

    [Pour rejoindre Maljasset, on peut aussi emprunter le Col Tronchet 2661 m, un peu moins fréquenté ou encore le Col Albert plus difficile, plus long, bien tracé et balisé versant Queyras, tandis que côté Ubaye, il n'y a "plus rien" : sente cairnée qui se perd par endroit (pour les amateurs d'itinéraire "sauvage" & qui ont un bon sens de l'orientation ! Au passage on peu faire un "presque" 3000 : la Tête Rissace 2965 m. Une belle bambée !)]

     

    Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte (2017)

    Lac de Roure

     Lacs de Roure

    La portion de "rab"... sous l'imposante Aiguille Pierre-André, le Vallon de Mary se dévoile...

    Tour de la Font Sancte (Août 2017)

    Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte (2017) J2 : la « portion de rab ». Visite du secteur des Lacs de Roure, et avec un peu de chance l’ascension de la Tête de Cialiancioun 3023 m. De Maljasset 1900 m aux Lacs de Roure 2643 m. Météo d'humeur presque joviale, puis de plus en plus sombre, et au final assez chagrine, avec une belle averse en fin d'après midi ! [A réserver à des randonneurs habitués à cheminer hors sentier et ayant un bon sens de l'orientation] nécessite carte et boussole ou GPS.

    Le vallon de Mary ne nous est pas inconnu, nous l'avons arpenté en 2007 (avec un très joli bivouac au Lac de Marinet) et en 2014. Le coin, étant joli (et « sauvage »), nous avons opté cette-fois pour une « exploration » hors sentier du secteur : les Lacs de Roure, avec en guise de dessert la Tête de Cialancioun 3023 m (d'autres liens sur ce secteur, en fin de page)

    Nous remontons le joli vallon de Mary, quelques lacets et replats plus tard nous voilà rendu à la bergerie de Mary (totalement clôturée par un filet). Après quelques acrobaties entre le cours d'eau, et quelques gros blocs, nous cheminons à vue en direction des Lacs de Roure. Quelques cairns, et une bonne sente, font leur « apparition » et nous indiquent la « direction ». Notre premier lac est vite atteins. Nous croisons la bergère avec qui nous échangeons quelques mots. Son troupeau est posté plus haut il est accompagné de quelques patous, il nous est demandé autant que faire ce peu de cheminer à distance. Nous éviterons, donc le secteur en question, et cheminerons vers le Pas de Cialiancioun, en passant sous les contre-forts de la Spera (« conformément au tracé bleu « ski de rando » sur la carte IGN). Nous nous déroutons et cheminons à vue, puis suivons quelques cairns, et atteignons un second lac. L'endroit est superbe – un beau bivouac en perspective - Le Pas de Cialiancioun est encore loin, en plus de la distance, il nous reste encore un peu plus de 350 m de dénivellation positive à faire. L'heure tourne, 12 h a sonné, et est même passé. Le terrain sur lequel nous évoluons est « difficile », totalement minéral et assez « chaotique ». Les blocs sous nos pieds bougent, et prennent parfois un malin plaisir à nous faire vaciller – sans heureusement nous faire tomber -. Un terrain de jeu habituel mais un peu « cassant ». Dans le lointain deux silhouettes se dessinent, nous ne sommes pas seules … Elles font demi-tour. Au début, je pensais que nous avions dû faire erreur en les voyant revenir. La carte sortie, un vague moment d'hésitation sur le nom du col et quelques échanges plus tard, il s'avère que non. L'heure un peu tardive et un ciel menaçant, les avaient fait renoncer. S'engager dans du terrain d'aventure, avec un ciel vert de gris et gris de rage... ce n'est pas très raisonnable. Il nous restait encore un bon peu à parcourir avant d'atteindre le Col et le sommet, le demi-tour « s'imposait » aussi pour nous. C'est sous les contre-forts de la Spera que nous, aussi, avons fait demi-tour. Je ne sais si nous avions « faim », mais nous avons poursuivi notre « balade » vers le Col de la Traverse, le Col Mary et le Col Marinet. La pluie n'allait pas arriver tout de suite. Le terrain dans ce secteur est plus « stable » et les sentiers bien marqués. Au-dessus de nos têtes les nuages se battent avec le bleu du ciel, par la suite le gris est devenu tendance. Lorsque nous nous sommes « échouées » au Lac Marinet pour une petite pause, le ciel s'est fait plus menaçant. Pas le temps de rêvasser, il faut songer à redescendre. La pluie aura eu la délicatesse d'attendre que nous soyons dans le secteur de Clôt de Balet pour commencer à nous mouiller.

    Tour de la Font Sancte (Août 2017) Boucle des Lacs de Marinet et col de Mary, c'est 17 km/7 h & 900 m de dénivelé. On a fait juste un peu de "rab" ce jour-là. 

    Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte (2017)

    Col des Houerts 2871 m - Vallon de la Sellette

    Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte (2017) J3 : Parce qu'il faut « bien » continuer : de Maljasset à Basse Rua, par le Col des Houerts 2871 m. 1220 m d+/1300 m d-/18km. Au menu : un beau soleil, quelques beaux bouquetins, un vallon verdoyant, de beaux rochers aux formes et aux couleurs improbables.... Mais pas de sommet ! [7 h, avec quelques pauses, et une petite sieste au col, car la montée comment dire pffffffffff  Tour de la Font Sancte (Août 2017) ...]

    Départ matinal de Maljasset, notre « petite balade » du jour commence par une « belle » descente sur la D25, en un rien de temps on perd près de 200 m de dénivellation  ! Le chemin est ainsi fait. Les Grabelles – 1724 m - : le Vallon des Houerts lui est au-dessus pour l'atteindre il faut fournir un bel effort, ça grimpe fort. Le sentier monte à travers la forêt, il suit le torrent des Houerts, la fraîcheur est au rendez-vous ! Et c'est tant mieux, car il fait chaud ! La forêt se fait moins dense, le vallon s'ouvre et se « découvre ». Magnifique ! Le sentier se fait plus « raisonnable », pour un temps seulement. Une petite pause pour se « remettre » de cette « petite grimpette ». Deux points flashy attirent mon attention sur les parois du Sommet Rouge : se sont deux grimpeurs matinaux en pleine action. Après ce petit intermède, nous nous remettons en « route », dans le lointain je vois ce que je crois être le col, mais que nenni, ce n'est en fait que le deuxième ressaut. L'entame du col n'est pas terminé, il faut encore cheminer sur une sente un peu raide. Le vallon, sauvage mais pas dépourvu de monde (c'est la « foule » des « grands jours »), est tout simplement magnifique ! Quelques bouquetins se prélassent au soleil et font la joie des photographes amateurs. Quelques lacets plus tard le Col des Houerts 2871 m, porte d'entrée du Val d'Escreins, d'où l'on peut admirer : le Pic de la Font Sancte 3385 m, la Pointe d’Escreins 3038m, le Pic des Houerts ou Pointe Jean Rostand 3250 m, le Pic de Panestrel 3254 m … (et j'en passe), et dans le lointain, les massifs des Écrins et du Chambeyron.

    Une bonne pause plus tard, nous entamons la [longue] descente du Vallon de la Sellette, minéral à « souhait ». Au milieu des roches, de couleurs et de formes variées, quelques fleurs font de la résistance. Le site est remarquable, on comprend mieux pourquoi il a été classé Réserve Naturelle. Un coup d’œil en arrière : quelques photos ; un coup d’œil en « avant » pour constater que la descente risque d'être longue ! Nous sortons du vallon, fini le chaos de blocs, le sentier serpente dans l'herbe un peu rabougri par un été plutôt sec. La Gourre, la Gierp, nous sommes en forêt, et c'est tant mieux, car le soleil darde sur nos têtes ! On constate de gros dégâts sur le chemin, l'orage récent a provoqué de grosses coulées, et à charrier blocs et autres graviers... Nous suivons le Rif Bel. Puis c'est Haute Rua, le refuge n'est plus très loin, un lacet ou deux et c'est la fin de cette longue et belle étape.

     

    Une belle journée, placée sous le signe de la découverte.

     

    Tour de la Font Sancte (Août 2017)

    Pic d'Escreins 2734 m

     

     Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte (2017)  J4 : De Basse Rua à Ceillac. Nous avons opté pour la version « moyenne montagne » ; celle qui passe par le haut de la crête de Cugulet, la Crête d’Andreveysson, la Bergerie d'Andrevez, le Vallon des Pelouses (où quelques grimpeurs viennent tutoyer le rocher), le belvédère de la Mourrière... En option le : Pic d'Escrein – 2734 m –. Cette étape contourne la Pointe de la Saume – 3043 m – et traverse plusieurs vallons d'alpages. Étape longue, compter 7 h. Terrain/difficultés : pentes d’éboulis, marches d’escaliers aménagées dans la roche, mains courantes, sentier à flanc de montagne (où le vide est parfois présent). A noter que le temps de parcours est le même pour la "version alpine" :  Pas du Curé 2783 m - col de la Colette verte 2900 m [Passage escarpé, portion d'éboulis assez raide sous le Pas du Curé, passage équipé de câble]. 1350 m d+/1400 m d/8 h

    Météo : toujours de « bonne humeur » quoique un peu « piquante » au petit matin. 1270 m d+/1430 m d-/8 h/14.6 km [avec quelques belles pauses ]

     

     

    Tour de la Font Sancte (Août 2017)

     

    Départ matinal pour cette étape longue de 7 h. On peine à le croire lorsque l'on regarde la carte, et pourtant, si, il faut bien 7 h pour passer de « l'autre côté » de la montagne. Ça commence plutôt « bien » : d'entrée de jeux ça grimpe et pas qu'un peu ! Après 3 « gentils » lacets, nous entrons dans « le vif » du sujet, le sentier se redresse (et mes cuisses se fâchent) ; nous franchissons quelques « obstacles » : vire équipée, escaliers aménagés, puis le sentier file à flanc mais toujours en mode « ascendant ». C'est un « yoyo » permanent avec de très beaux points de vue sur les Écrins tout proche. Le « Cugulet », enfin ! Le plus gros du dénivelé a été réalisé, un dernier effort nous attend arrivé au Vallon des Pelouses, mais pour l'heure... c'est le Pic d'Escreins qui nous tends sa « sente ». J'accompagne mon acolyte sur quelques lacets, mais je suis « repus » : la montée ça use ! Depuis mon « poste d'observation », c'est à dire un bon gros rocher, la vue me sied à merveille, le panorama est superbe. J'observe au lointain le chemin qu'il nous reste encore à parcourir ; il serpente à travers l'alpage qui se situe en contre bas. Ceillac est encore loin, d'ici on ne le voie pas, on le devine (et encore !). Après cette petite pause, nous entamons la descente. Heureusement que le terrain est sec, cela aurait été plus «rock 'n' roll», la pente est vraiment raide. Et là, on « remercie ses bâtons » ! Le vallon est très sec, point d'eau, point de marmottes aussi. Nous filons ainsi jusque la Crête d’Andreveysson que nous parcourons pour partie, le sentier part à main droite, enfin « plonge » à main droite. Une sorte d'escalier naturel malcommode à descendre car là aussi, c'est assez raide. Le Vallon des Pelouses n'est plus très loin, il nous faire encore quelques lacets avant d'y parvenir et rester quelque peu attentive, car le balisage se perd un peu à travers la forêt. Nous voilà rendu ; une bonne pause, il est déjà 12 h passé. Nous nous pausons à l'ombre, le soleil nous « tape » sur la tête, il fait chaud. Quelques rochers feront l'affaire, nous nous calons face à la falaise pour regarder les grimpeurs qui tutoient la parois pas tout à fait verticale du Vallon des Pelouses. Renversant... le devers ? (25 voies de degrés 7 à 8 tout de même ! ). La Bergerie d'Andrevez, est juste au-dessus, c'est la direction à suivre pour Ceillac. Je me désespère, un dernière effort à fournir et près de 300 m de grimpette nous attends (encore !)... L'étape est ainsi faite ; montons puisqu'il le faut !

    C'est un peu l'anarchie au niveau du balisage : entre le « vieux », le récent, des traits ou des points jaune, des traces de GR rouge et blanche un peu « usé »... et pour finir le GRP rouge et jaune (fils conducteur de ce tour)  ! Bref c'est amusant de chercher un peu sa trace. Le sentier reste tout de même évident dans cet amas de blocs disparates. L'itinéraire que l'on suit depuis Basse Rua, est surprenant de part sa diversité, avec des paysages plus que variés & "sauvage" : alpages, crêtes, mélézin... et cette vue quasi permanente sur les Écrins. Vraiment superbe ! Nous cheminons maintenant sous la Crête de la Mourière, à flanc de montagne. Puis c'est le Belvédère, c'est ici que la montée prend fin (presque) ... Un petit et court effort pour aller admirer la vue depuis le Belvédère, et faire quelques photos. Le Tour de la Font Sancte touche presque à sa fin. Il nous reste plus qu'à nous laisser « porter » par la descente jusqu'au Pied du Mélezet. Ravin des Oiseaux où bons nombres de mélèzes ont été littéralement pulvérisé par ce qui semble être une avalanche : arbres « décapités », déracinés, ou tout "simplement" arrachés, bien triste. Grand Bois du Moulin... la descente se poursuit toujours à travers bois, un bois plus dense... Après la montée interminable c'est maintenant la descente ! Mes arpions sont en sur-chauffe ! Bois de Lourette... où nous « sortons » du bois : Ceillac est là, mais ce n'est pas pour tout de suite, non. Il nous faut rejoindre la voiture, garé plus loin, et plus haut aussi ! Fichtre... Nous quittons le GRP de la Font Sancte pour suivre le GR®5 jusque Pied du Mélezet (une portion de rab dont je me serais bien passée !!!)

    Pied du Mélezet : point final de ce superbe Tour de la Font Sancte (à ne pas mettre entre "des pieds peu avertis" !!) « Physique », mais magnifique...

    Un tour 4 Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte (2017) !

    Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte (2017)

    Tour de la Font Sancte (Août 2017) Côté difficulté technique

    • Difficulté de T2  à T3. [Selon l'échelle de difficulté du CAS*]  T2 : étape 1 T3 pour : l'étape 4 : portion équipée de câbles, d'escaliers métalliques dans la roche, présence de vide sur le secteur entre Basse Rua et le haut de la crête de Cugulet ; sur la Crête d’Andreveysson présence de vide, descente raide dans des marches naturelles mal commode, un pas plutôt sûr est recommandé (ne pas confondre CRÊTE et ARRÊTE ! Il s'agit ici de randonnée et non pas d'alpinisme ou de randonnée alpine !). T2 à T3 : Pour les Lacs de Roure :  Accessible aux randonneurs ayant une bonne maîtrise de l’orientation et  une expérience élémentaire de la montagne.
    • Crampons et piolet peuvent-être nécessaires en début de saison ou si des névés persistent sur certains passages : Col des Houerts par exemple. Se renseigner auprès des gardiens de refuge. Carte et boussole, GPS conseillé. Itinéraire bien balisé dans l'ensemble. Itinéraire comportant des étapes de plus de 1000 m/jour et de plus de 6 h. Itinéraire sportif.

     *CAS : Club Alpin Suisse

    Tour et détour autour du Viso - 6 jours - (Juillet 2016)Côté équipement

     Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge

     

    Tour de la Font Sancte (Août 2017) Cartes et topo

    • Carte IGN Top25 : 3538ET , Aiguille de Chambeyron Cols de Larche et de Vars. 
    • Cartes IGN top 25 : Mont Viso 3637 OT
    • Tête de Cialiacioun - circuit du Col Mary, Col du Marinet via les lacs de Roure et du Marinet. Topo-guide : "Les plus belles randonnées des Alpes du Sud" - Bernard Ranc - Éditions GAP.

     

    Entre Queyras et Ubaye, autour de la Font Sancte (2017) Quelques "bons liens"... et quelques belles échappées !

     

    Tour de la Font Sancte (Août 2017) Géologie

     

      Tour et détour autour du Viso - 6 jours - (Juillet 2016) Hébergements


    Tour de la Font Sancte (Août 2017) Vue d'ensemble du Tour de la Font Sancte - GR58 E [réalisé avec Alltrails &  Photoscape]

     Tour de la Font Sancte (Août 2017)

    Tour de la Font Sancte (Août 2017)


     

     

     

     


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  • Vue d'en haut... en raquette 

    Montagne de France 1862 m


    Vue d'en haut... en raquette  Préambule

    La pratique de la raquette et de la montagne en hiver requière des connaissances spécifiques, tel que :

    • une connaissance rigoureuse du maniement du DVA (et du kit pelle/sonde),
    • une connaissance des risques liés à l'enneigement,
    • une bonne connaissance du terrain et de choix d'itinéraires,
    • une bonne connaissance de la recherche de victime d'avalanche, ainsi que les différents points de sécurité (comportement en cas d'avalanche)
    • une bonne connaissance en orientation...

     

    En montagne, et en hiver, les conditions météorologiques peuvent être difficiles : dégradation météorologiques, froid, vent (qui accentue la sensation de froid), brouillard, jour blanc, phénomène locaux : la burle par exemple pour le Massif Central... Adapter sa sortie à son niveau. Avant de s'engager sur un itinéraire : prendre connaissance de la météo, du BRA (Bulletin de Risque d'Avalanche). S'équiper en conséquence : DVA, pelle et sonde (et s'avoir sans servir !) ; couverture de survie ; vêtements chaud ; boisson chaude ; en cas ; portable... Avant de partir, signaler son itinéraire et l'heure approximative de son retour : à un proche ou au gîte/refuge (par exemple), les secours en seront simplifiés en cas de problème.

     

    Vue d'en haut... en raquette Infos complémentaires

     

    Les différents commentaires sont, somme toute, "subjectifs" : ils expriment le ressenti sur le moment donné, influencé par : le niveau, le matériel, la condition physique et les conditions du moment... 


    Ici un tout petit aperçu de quelques belles balades en raquette....

    [⊂ : boucle //↔ : aller/retour]

     Sommet/Pic...  Alt Massif/Secteur  Cot.   Carte    Commentaires  Tps/Deniv.  
    Pré-alpes de Digne
    Vue d'en haut... en raquette Le Marzenc 1930 Massif des Monges    R2/3 3439 ET Seyne Chabanon Grand Puy Tete de l'Estrop   Itinéraire à travers forêts et alpages/Terrain avec montées et descentes bien marquées/Neige pas forcément présente partout (alt. départ 1124 m)/Très bel itinéraire, assez sauvage

    6 h/800 m/8km

    Vue d'en haut... en raquette  Le Blayeul ou Les Quatres Termes  2189  Massif des Trois-Évêchés R2/3 Petite expé... au Blayeul par - 19° et un grand ciel bleu ! Une belle boucle au départ de Verdaches... "Stop" pour moi sous le sommet... [Vue d'en haut... en raquette l'itinéraire représenté en rouge sur l'extrait de la carte représente des zones  "raides", il faut être très attentif  ; le tracé bleu est plus "doux". Le dénivelé est conséquent... surtout en raquette !] La neige peut sur ce secteur faire défaut...   7h/1100 m

    Vue d'en haut... en raquette

    Le Tour des Montagnes d'Auzet par le Cubertin 1733   R2  

    Un très bel itinéraire, varié, entre forêt et alpages... offrant par endroit de très beau point de vue. La neige sur ce secteur peut faire défaut... 

    6h/700m/15 km/
    Dévoluy-Lussois-Bochêne/Diois oriental : Lus-La-Croix-Haute
     

     Tête de Merlant Versant Est

     2001 

    Dévoluy 

    R2/3

     3337OT Devoluy Obiou Pic de Bure

    Depuis le Col du Festre, puis le Col de Darne/ Portion raide pour atteindre la Tête, prudence sur cet itinéraire/ Secteur vallonné, pente à 25°

    5 h/560 m

    Vue d'en haut... en raquette

     Pointe Feuillette

    1881

    Dévoluy  

    R3/4

    3237 OT Glandasse Col de la Croix-Haute 

    A partir du pont des Amayères, en boucle par la Montagne de France/Très beau belvédère sur l'Obiou...  /parcours de crête/Danger de glissade/passage raide entre le sommet et "Pierregros"/prudence sur cet itinéraire, crampons & piolet peuvent être nécessaires/ Cette itinéraire présente des difficultés techniques [descente], une bonne expérience en raquette est nécessaire

    6 h/900 m ⊂

    Vue d'en haut... en raquette

    Grand Chamousset

    1930 

    Dévoluy  

    R2/3

    3237 OT Glandasse Col de la Croix-Haute 

    Depuis Le Trabuech & Roc de Rimat/ Itinéraire pour partie en forêt sur une piste puis "à vue"/Terrain avec montées et descentes bien marquées/Très beau panorama sur les sommets : Roc et Tête de Garnesier... entre autre

    6 h/880 m ↔

    Vue d'en haut... en raquette

    Le Sarrier 1591 Haut Diois R2 3237 OT Glandasse Col de la Croix-Haute Par les gorges de Toussière & le col Navite / à voir sur le parcours l'Ancienne commanderie des Templiers/Au sommet très belle vue sur le Vercors voisin : Mont Aiguille , le Dévoluy, Aiguilles de Lus... 5 h/700 m ⊂

    Vue d'en haut... en raquette

    Boutouret 1694 Massif du Beauchêne R2 3237 OT Glandasse Col de la Croix-Haute Départ du Hameau de Sièzes (ou plus bas selon l'enneigement)/ terrain avec montées et descentes bien marquées/l'accès au sommet se fait par la crête, dans une pente marquée/Ici la vue porte vers le Dévoluy, voisin et sur le Vercors tout aussi proche..

    5 h/500 m/⊂

                 

     

    Queyras
    Vue d'en haut... en raquette Sommet Bucher 2254 Massif du Queyras   R2/R3 3637 OT Mont Viso-St Véran-Queyras En boucle au départ de Molines/Sommet depuis le Pré de Fromage/Itinéraire en forêt/ Quelques courts passages raides/Très joli panorama, la cerise sur le gâteau : Au sommet le Viso se dévoile au loin 5 h/520 m ⊂
    Vue d'en haut... en raquette Peyre Nière  2890

    R3

     

    Topo :  Peyre Nière, par le Vallon de l'OurtetCotation SKI : 2.1 E1

     6 h/870 m/↔
     Vue d'en haut... en raquette  Col de Longet 2700  R2   3637 OT Mont Viso-St Véran-Queyras Par le Vallon de Longet, au départ du Pont de Lariane (2024 m). Cotation SKI (de rando) : 1.2/E 1. Itinéraire agréable, avec de jolies points de vue au col. Pas de difficulté particulière, la montée est progressive. Parfait pour s'initier !   5 h/700 m/↔
      Col de St Véran       A défaut de Caramantran ! C'est le vent qui nous cueille au petit matin, à la sortie du refuge. Nous "pousserons" jusqu'au col. Une très belle "balade" !  

     


    Vue d'en haut... en raquette Cotation des courses en raquettes

    Echelle utilisée : Club Alpin Suisse. Cette cotation est fournie à titre purement indicatif et ne tient pas compte : de la longueur de la course, du niveau de connaissance des pratiquants, des conditions sur le terrain, de la météo...

    R1 - Randonnée facile en raquettes : Pentes < 25°. Dans l'ensemble plat ou peu raide. Pas de pentes raides à proximité immédiate. Pas de danger d'avalanche. Pas de danger de glissade ou de chute. Exigences : Connaissances en avalanches pas nécessaire.

    R2 - Randonnée en raquettes : Pentes < 25°. Dans l'ensemble plat ou peu raide. Pentes raides à proximité. Danger d'avalanche. Pas de danger de glissade ou de chute. Exigences : Connaissances de l'évaluation de la situation en matière d'avalanches.

    R3 - Randonnée exigeante en raquettes : Pente < 30°. Dans l'ensemble peu à modérément raide. Courts passages raides. Danger d'avalanche. Faible danger de glissade, glissades courtes se terminant sans risques. Exigences : Connaissances de l'évaluation de la situation en matière d'avalanches.

    R4 - Course en raquettes : Pentes < 30°. Modérément raide. Courts passages raides et/ou traversées de pentes. Partiellement mêlés de rochers. Glacier peu crevassé. Danger d'avalanche. Danger de glissade avec risque de blessures. Faible risque de chute. Exigences : Bonnes connaissances de l'évaluation de la situation en matière d'avalanches. Bonne technique de marche. Connaissances alpines élémentaires

    Dans la cotation du CAS, il existe deux niveaux supplémentaires le R5 & R6

    Vue d'en haut... en raquette "L'autre INDISPENSABLE"... en matière de sortie hivernale

    De (très) bonnes connaissances en matière

    • de l'utilisation du kit de sécurité : DVA/PELLE/SONDE
    • de l'évaluation de la situation en matière d'avalanches
    • de la météorologie
    • du choix d'itinéraire
    • d'orientation (carte, boussole, altimètre et/ou GPS) 
    • de techniques de progression en raquette : montée, descente, franchissement d'obstacle, traversée...  sont nécessaires, voir même INDISPENSABLE pour évoluer en milieu enneigé non sécurisé et non balisé. La difficulté de la course augmentent en règle générale avec le degré de difficulté.

     


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