• Itinérance TranS’AlpinE …

    Attraverso la montagna, tra Francia e Italia

    A travers le

    Massif du Mercantour Argentera

    - Acte 1 -

    "Sur les chemins du Roi..."

     Parco Naturale delle Alpi Marittime (2013) Musique de Ólafur Arnalds


    Cette année 2013 restera une année «exceptionnelle» en terme d'enneigement. Certains secteurs comme le Passo di Brocan ou encore le Passo Pagari, étaient encore bien "plâtrés". Une hiver froid et neigeux, un printemps pluvieux, un été tardif … tous ces facteurs n'ont pas permis à celle-ci de fondre de façon significative. L'itinéraire initialement prévu sera modifié au fil de notre progression.

    Ils existent une multitude de chemins ; une multitude d'itinéraires... Voici l'itinéraire - très largement inspirée de la carte -  que nous avons parcouru durant cet été 2013.

    Si vous craignez d'avoir "mal" aux "yeux" [ou bien mal au crâne...  Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013)], il y a une "synthèse" du parcours en toute fin d'article... ! "Verticale ma un poco troppo" (Eté 2018)


     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)  Plan de Valasco                                                     Le refuge Valasco

     Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013)

    Haute Tinée : les chemins de l'Energie & Mont Ténibre (2012) J1 : première contrainte : le temps, et la météo. Un faux départ nous contraindra à partir plus tard. Comme le « secteur » n'est pas dépourvu d'itinéraires, nous avons donc opté pour une journée plutôt « light » en terme de dénivelé et de temps. Notre itinéraire initial démarrer au Boréon - PNR du Mercantour - ; la météo "rageuse" ne nous aura pas permis de passer le col, nous avons donc, "franchi" la frontière par la route, pour démarrer de Termi di Valdieri, en Italie, pour rejoindre notre premier refuge, celui de E.Questa. Au final, nous ferons un premier « saut » jusque 2000 m d'altitude pour redescendre (au pas de charge),  l'orage se faisant de plus en plus menaçant. Cela ne nous aura pas trop « retardé » sur notre itinéraire, car nous devions initialement passer deux jours à E.Questa. Nous sommes redescendu vers le très beau refuge de Valasco. L'ancienne maison de chasse du Roi Victor Emmanuel II, reconvertit depuis en refuge. Confortable, accueillant, et une bonne table !

    Bilan de cette première étape « avortée » : 785 m de d+ (tout de même !), un chamois, des pavés... un décors superbe, un belle orage de grêle suivi de trombes d'eau. Une bonne mise en jambe en somme !


     Parco Naturale delle Alpi Marittime (2013)Au milieu du XIXème siècle, cette vaste région montagneuse appartenait au "Royaume de Piémont-Sardaigne". Le souverain régnant, Vittorio-Emmanuel II, appelé également "le Roi Chasseur", fut le premier à se préoccuper de la sauvegarde de ces territoires pour des raisons cynégétiques. S'apercevant que les effectifs de chamois ne cessaient de décroître et que le bouquetin avait été éliminé, le Roi décida de créer le 26 décembre 1859 une "Réserve Royale de Chasse" sur les massifs du Mercantour et de l'Argentera.


     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

      Les chemins du Roi et de Mussolini / Lago del Claus / Le Lago delle Portette 2361 m

    Haute Tinée : les chemins de l'Energie & Mont Ténibre (2012) J2 : Du Refuge del Valasco 1763 m au refuge E.Questa par les lacs de Valscura 2274 m et Claus 2344 m 735 m d+. Sur les « Chemins du Roi »...  Pas de difficulté particulière pour cette première « vraie » étape.

    Le chemin est particulièrement beau, tout comme les paysages alentours. La météo est au rendez-vous, aujourd'hui, le soleil (enfin ce matin) se montre généreux. Nous quittons le refuge Valasco pour monter à travers la grande plaine des pâturages du Valasco pour emprunter un chemin pavé (pas très confortable pour marcher...) qui grimpe tout doucement (mais surement) vers les Lacs et le refuge E.Questa. Par endroit le chemin (on ne peut pas parler de sentier, car c'est un véritable « chemin» que l'on suit), le chemin donc, s'est effondré, il faut donc faire attention, les pentes sont raides ; hors mis deux tout petits passages aucune difficulté particulière ; ça « roule » plutôt bien !

    Bilan de cette première journée : un beau soleil, de beaux lacs, des pavés... un beau panorama 

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

     Refuge E.Questa

    Haute Tinée : les chemins de l'Energie & Mont Ténibre (2012) J3 (& 4) : du Refuge E.Questa au Refuge Remondino par le Val Morta et Col de Valasco 2429 m... avec un petit détour par le joli et curieux bivouac Guiglia. 1140 m d+ / 995 m d- 

    Partis tôt pour profiter un « max » de la journée... Nous quittons E.Questa pour le refuge Remondino. Une question demeure toutefois, le Passo di Brocan, comment est il  Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013) ? Nous savons que là neige est au rendez-vous dans ce secteur. Le Passo culmine à plus de 2800 m... Pour l'heure nous poursuivons notre route toujours sur un "confortable" chemin qui serpente à travers la montagne ; ici nul vestige du passé hors mis ce large chemin et un poteau qui devait servir à l'époque pour l'électricité... Un névé, puis deux nous voilà arrivée au Col de Valasco... La vue porte loin, face à nous la Serra del Argentera, et la France juste là de l'autre côté, avec des cimes bien enneigées pour la saison. De là nous pouvons voir le Passo, le Brocan... Carte en main nous essayons d'identifier le paysage qui s'offre à nous (il faut dire que le temps est plutôt beau et ensoleillé, la pause peut donc durer !)... Nos gesticulations attirent l'attention de deux personnes, deux gardes du parc, nous croyant perdus... Non, nous essayons juste d'identifier les sommets qui nous font face. La conversation s'engage, après quelques échanges, nos soupçons sur le Passo di Brocan, se confirme : beaucoup de neige, crampons et piolet son nécessaire. Merci aux gardes pour leurs conseils, leurs gentillesses... 

      Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

     Laghi di Fremamorta - ici, le lac médian 2380m / Bivouac Guiglia, en toile de fonds la "Serra del Argentera"

     Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013)

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

     Col de Valasco 2429 m

    Nous poursuivons tranquillement vers le bivouac Guiglia, et les lacs Fremamorta, puis c'est une longue (très longue) descente qui nous entamons vers le joli refuge Regina Elena 1834 m. Nous passons du « tout minéral » au « tout végétal », la transition se fait tout en douceur : tout simplement superbe ! Pour accéder au refuge Remondino, il va falloir fournir un « gros » effort, car il va falloir remonter à travers le vallon Assedras, avec la chaleur qu'il fait c'est « coton » !  Une longue montée sous une chaleur harassante...  

    Le nez "rivés" sur mes pieds ; la tête presque dans les nuages, car j'ai la nette impression d'être observée ; je lève la tête et je tombe nez à nez avec un bouquetin, un gros et beau mâle qui stationne en plein milieu du sentier. Qui de lui ou de moi va céder la priorité  ??? Je suis contrainte de faire un large détour, après tout il est « chez lui » ! Que c'est long  Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013) ; j'aperçois le refuge, enfin ! J'affiche un large sourire, celui-ci retombe bien vite. En effet le refuge est encore loin... je "pestouille" : je suis hors service et hors d'haleine 

    Après un certain temps et un temps certain me voici enfin ARRIVÉE !

     Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013)

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

       Vers le Passo di Brocan, la Nasta, Il Baus...

     

    Nous passerons deux jours au Refuge de Remondino, l'idée première étant de monter au Lac di Nasta... Nous ne monterons pas très haut, la neige en trop grande quantité, un couloir relativement raide. Bref, nous ne passerons pas par là, c'est sûr. Nous prendrons une autre option, un autre chemin.
    Nous redescendrons à Termi pour récupérer l'autre vallée, celle qui se trouve juste derrière ; le Vallone di Lourousa et le Refuge Morelli-Buzzi 2351 m.

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013) Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

    Refuge Rémondino

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

     Vallone di Louroussa en toile de fonds la Corno Stella 

    Haute Tinée : les chemins de l'Energie & Mont Ténibre (2012) J5 : après avoir redescendu le beau vallon Assedras à pied, nous rejoignons Termi di Valdieri en voiture. (Un jeune couple nous a déposé) nous poursuivrons notre "échapée en Argentera", à pied. (Merci à eux, cela nous a éviter deux bonnes heures de marche sur l'asphalte !!).

    Tout commence par un petit pont de bois bien fatigué qu'il nous faut passer pour ensuite cheminer à travers bois par un beau sentier muletier qui monte régulièrement. Nous devons rejoindre le refuge situé à plus de 2300 m, il nous faut faire en gros un peu plus de 900 m de dénivelé. Une paille... Le Vallone di Louroussa offre un beau panorama sur la Corno Stella , paroi verticale de 600 m de haut ! La forêt cède la place à une belle et grande étendue herbeuse, nous sommes dans le secteur du Gias de Truc, ici le très beau « petit lac » Lagarot, et ses eaux claires (et froide) se prêtent volontiers à la sieste ou à une longue très longue pause... Nous poursuivons (la pause se sera pour plus tard !) notre chemin, se fait sentier : parfois pavé, parfois herbeux, parfois caillouteux... Il serpente jusqu'au Colle Del Chiapous... Mais ça c'est pour demain  ! Quelques chamois font leur apparition sur le sentier, un peu farouche... et plus haut aux abords du refuge, un groupe de bouquetins prend le soleil... Nous voilà arrivée au terme de notre journée..

     

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

            Colle del Chiapous  2526 m

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

     Colle di Fenestrelle / Lagarot di Fenestrelle en toile de fonds Le Gelas / Piano del Praiet

      Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013) 

    Refuge Soria-Ellena / Le Gelas

    Haute Tinée : les chemins de l'Energie & Mont Ténibre (2012) J6 : du refuge Morelli-Buzzi au refuge Soria-Ellena, en passant par le Colle Del Chiapous 2526 m, le Lago Brocan, le Colle di Fenestrelle 2463 m (ne pas confondre avec le col de la Fenestre, col frontière entre France & Italie). Nous voilà parties par une belle journée ensoleillée ... Le vent nous cueillera arrivée au col. D'ici la vue porte loin : nous pouvons découvrir le lac artificiel Del Chiotas en contrebas, un petit point « rouge » le refuge Genova, et en relevant le nez nous pouvons voir toute une chaîne de sommets : Testa della Rovina, Càire dell'Agnel... et devinez juste derrière, la France !

    Nous poursuivons notre longue descente par le vallone del Chiapous, pour atteindre le grand barrage du même nom. Une fois celui-ci franchi nous décidons de faire un petit détour par le refuge Genova et le Lago Brocan... Ici il y a foule, (le refuge Genova ainsi que le lac Brocan sont très facile d'accès), cela nous change avec les journées précédentes. Une petite pause, et il faut déjà songer à repartir, nous avons encore de la « route » à faire, passer le Colle di Fenestrelle en passant par le vallon du même nom (c'est pas très compliqué... en fait, celui ci prend fin non pas arrivée au col mais bien après, au Gias Alvé). Le Colle di Fenestrelle,  c'est à la foi un panorama sur le Gelas et sur l'Argentera, tout simplement superbe !

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

     Refuge Genova / Lago Brocan / Colle di Fenestrelle 2463 m

    Notre refuge, est encore loin, dans le paysage, on aperçois un petit point blanc, baigné par le soleil. Le vent souffle très fort, nous avons même du mal à tenir debout ! (Étrange ...) Le ciel est bleu, pas un nuages à l'horizon (encore plus curieux). Une fois le col franchi nous sommes accueillies par des bouquetins (en fait, ici dans le Parco Alpi Marittimi, il y a à peu près partout, on ne peu pas les louper !) Ils prennent la pause assez facilement. Ils vous mangeraient presque dans la main !

    Une petite sieste, et quelques photos plus tard, nous entamons notre descente vers le refuge Soria-Ellena. Le vent souffle de plus en plus, il fait même froid. Gias Alvé 1840 m, Piano del Praiet, et le refuge Soria-Ellena 1840 m. Nous rentrons nous mettre à l'abri...

    Le refuge est très grand, c'est une belle bâtisse, niché au fond du vallone Del Gesso della Barra. 

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

    Le vent souffle si fort, que les volets métalliques du refuge claquent ; on a juste l'impression que tout va s'envoler ! Il fait toujours aussi froid dehors, le ciel est pourtant claire. Le temps va changer brutalement durant la nuit, le ciel deviendra laiteux, le vent prendra encore un peu plus de vigueur, la pluie finira par tomber en trombe. En bivouac, la tente n'aurait certainement pas résister ! Après la pluie, la grêle... Ça souffle, ça claque, l'eau passe même sous les portes de secours, le parquet prend l'eau... Bref, dehors c'est la tempête pour ne pas dire la "cata" ! Notre itinéraire va devoir être modifier. Les éléments se déchaînent ainsi durant toute la nuit et ce jusque 10 h du matin, une éclaircie se laisse entrevoir... Le vent est toujours là, le froid aussi. Nous attendons une accalmie et essayons de mettre une stratégie en place pour la suite Il sera difficile pour ne pas dire impossible de franchir la frontière, le refuge ou devions dormir répond aux abonnés absents. Nous apercevons un groupe qui est passé par le col de Fenestre... Le vent les a bousculé, le froid les a transi ! Après réflexion, nous avions pris la bonne option, celle de rester au refuge. Le vent cessera de souffler dans le milieu de l'après-midi...

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

     Notre tour prendra fin ICI, au Refuge Soria-Ellena...

     

    Demain nous redescendrons dans la vallée, à Entraque pour récupérer un bus (deux) qui nous ramènera vers notre point de départ : Termi. Il nous faudra près de 4 h  pour atteindre la ville. Le stop n'ayant pas fonctionné !

     

    [De retour en France, nous apprendrons qu'il y a eu une "tempête" dans le secteur de Nice (29 juillet 2013)  nous constaterons les dégâts causés par celle-ci en remontant la très jolie route qui mène à Gordolasque.]

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

         Vers San Giacomo puis Entracque - Vallone Del Gesso della Barra


    L’entrée de l’Italie dans la Triple Alliance (avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie) en 1882 fut à l’origine d’un premier renforcement militaire de la frontière. La revendication affichée en 1928 par Mussolini de récupérer le Comté de Nice fit que c’est sur cette frontière sud-est que furent réalisés les premiers ouvrages de la ligne Maginot. Lorsque Mussolini déclara la guerre à la France en juin 1940, le chamois, protégé pendant plus de 80 ans, abondait sur ces massifs. L’offensive italienne de juin 1940 fut repoussée par l’Armée des Alpes (Authion, Saorge, Fontan), et ce fut d’ailleurs un des rares succès militaires français avant l’armistice de 1940. En avril 1945, le Mercantour et notamment l’Authion, fut le théâtre de violents affrontements dont les stigmates sont encore visibles sur certains forts.

    A la fin des hostilités, la population de chamois du massif était réduite à environ 300 individus et les bouquetins à moins de 50 suite à de massives destructions de la part des militaires et des populations locales.

    Le 10 février 1947 fut signé le traité de paix entre les Alliés et l’Italie. Le versant méditerranéen du massif de l’Argentera-Mercantour (communes de Tende et la Brigue et territoires cités plus haut) fut restitué à l’État français.
    La situation du gibier s’aggrava puisque ce territoire fut laissé de 1945 à 1953 sans aucune surveillance et de nombreux animaux furent éliminés par le braconnage.


     Parco Naturale delle Alpi Marittime (2013)

     Extrait de carte tirée du site des Parc Nationaux de France  

    « Le Parc Naturel des Alpes Marittime est l'une des plus grandes aires protégées en Italie. Plusieurs sommets de plus de 3.000 mètres, des lacs, des prairies, de petits glaciers, la faune abondante et des espèces de plantes alpines sont un patrimoine environnemental unique. Jumelée depuis 1987 avec le Parc national du Mercantour français, protège une zone, à cheval sur les Alpes, dont 100.000 hectares en 1993, a obtenu le Diplôme européen pour l'environnement »...

     Parco Naturale delle Alpi Marittime (2013)

    Pour "dessiner" cet itinéraire, nous nous sommes simplement inspirées de la carte. Avant de partir, nous nous sommes renseignées auprès des refuges italiens pour le Passo di Brocan, le Passo Pagari, l'état des sentiers, le balisage et les conditions d'enneigement sur le terrain. Pour cette jolie balade en Argentera, nous avions mis dans notre sac : une paire de crampons d'appoint dotés de 6 pointes [les BOBCAT de chez Simond]. Attention ces crampons ne sont pas conçu pour l'alpinisme ni même pour la rando glaciaire (ils permettent de traverser des névés, des pentes herbeuses ...) et un piolet ultra léger de la marque Kong
    Tout comme pour le tracé : "Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre 3031 m". Certaines étapes correspondent à la H.R.A, la Haute Route Alpine. Décrit dans le topo-guide des Editions du Mont Rouch : Tran'Alpes. J'ai découvert ce topo par hasard, en 2014, lors d'une halte au refuge GTA de Larche. 


     Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013) Côté difficulté technique

    Difficulté selon l'échelle du CAS : T2 : Randonnée en montagne : Sentier avec tracé ininterrompu. Terrain parfois raide, risques de chute pas exclus. Exigences : Avoir le pied assez sûr. Chaussures de trekking recommandées. Capacités élémentaires d'orientation. T3 : Randonnée en montagne exigeante (cf. référence du CAS) Sentier pas forcément visible partout. Les passages exposés peuvent être équipés de cordes ou de chaînes. Éventuellement appui des mains nécessaire pour l'équilibre. Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace, névés faciles . Exigences : Avoir le pied très sûr. Bonnes chaussures de trekking. Capacités d'orientation dans la moyenne. Expérience élémentaire de la montagne souhaitable.

     

     Parco Naturale delle Alpi Marittime (2013) Côté équipement

    Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge.

     Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013) Cartes

    • Topo-carte au 1 / 25000ème des Éditions Blu : Parco Naturale delle Alpi Marittime (Palanfré (Vernante), Valdieri, Entracque, Massicci Argentera, Matto, Clappier-Maledi-Gelàs. D'un côté nous retrouvons tous les renseignements concernant les refuges et autres hébergements mais aussi le descriptif des itinéraires. Son prix : 7 €  
    • Carte : ASF n°5, Mercantour/Argentera ou encore la carte des Éditions IGC, n°113 / PARCO NATURALE ALPI MARITTIME Entracque - Valdieri - Mercantour - Gelas ; que l'on peut se procurer, ICI : http://www.unmonde-montagnes.com/

     

    Parco Alpi Marittime... sur les Chemins du Roi

      Parco Naturale delle Alpi Marittime (2013) Sites Internet

     Parco Naturale delle Alpi Marittime (2013) Hébergements - Refuges 

    • Refuge Valasco, Maison royale de chasse, (1764 m) ♥♥
    • Refuge Emilio Questa (2388 m), "situé sur le rivage nord du Lac des Portette..." ♥♥
    • Refuge Remondino (2450 m) - Vallée Gesso, Vallon d’Assedras.♥♥♥
    • Refuge Soria-Ellena (1840 m), situé au Plan del Praiet San Giacomo Di Entraque, dans le valle Gesso, au Nord du parc. ♥♥

     Document du  Parc Naturel des Alpes Marittime


     Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013) Topo carte (extraits)

     


    Parco Naturale delle Alpi Marittime : Valle Gesso et Mercantour

    - Acte 2 -

    Refuge de Nice - Refuge Pagari Et Cima Pagari (le petit Extra clown) !  

      Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

    Le Mont Clapier


    Un petit extra pour conclure ce périple "transalpin" ou presque. La météo étant venu perturber notre itinéraire, raccourcissant un peu notre périple... Direction la vallée de la Gordolasque (très abîmée par la tempête), son refuge, celui de Nice (ou Victor de Cessole) - tout beau, tout neuf - ; pour ensuite poursuivre vers l'Italie voisine et le Refuge Pagari. Itinéraire sauvage... très sauvage et toujours aussi magnifique ! 


     J1 :  Pont du Countet 1690 m - Refuge de Nice. 550 m 2 h 30 (petite mise en jambes idéale wink2 ) "La Gordolasque prend sa source au pied des grands "3 000" du Mercantour (Gelas, Malédie, Clapier) et sépare dans une austère et majestueuse ambiance de haute montagne le vallon de Fenestre et celui des Merveilles. Situé à 2 232 m, le refuge de Nice a été le premier des hébergements d'altitude bâti au début du XXe à l'initiative du chevalier Victor de Cessole, président de la section CAF des Alpes-Maritimes, pour faciliter l'accès des sommets qui dominent la vallée..." (extrait de "Randoxygène" CG des Alpes Maritimes)

    Le décors est planté... c'est donc là que nous allons passer une nuit. Une étape plutôt courte, mais ponctuée de quelques curiosités au passage, on aura pu admirer la cascade de l'Estrech, le Mur des Italiens, les Pointes de l'Estrech et le Mont Neiglier.... Nous aurons le loisir d'observer et d'admirer les chamois (en grand nombre) ainsi que des bouquetins jouant les équilibristes sur le barrage du lac de la Fous 

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     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

    Pointes de l'Estrech et le Mont Neiglier - Chamois dans le secteur dit du "Mur des Italiens" / Cascade de l'Estrech /  Le lac de Fous, et le refuge de Nice

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

    Les lacs du Mt Clapier, on devine le Pas de Pagari / Les lacs du Mont Clapier

    Le Pas de Pagari 

     J2 :  Refuge de Nice - Pas de Pagari 2798 m - Refuge de Pagari. Nous aurions bien aimer faire le Mont Clapier, mais la neige était bien trop présente à notre goût... Nous optons pour le Pas de Pagari encore sous la neige. Direction donc les lacs du Mont Clapier à travers une sente dans le joli vallon gazonné de Pagari. Nous nous élevons doucement mais sûrement. Il fait grand beau, le soleil chauffe déjà. Les lacs sont vites atteins, la neige est là, aussi, elle vient "lécher" les bords du lac. Superbe. Les montagnes qui nous font face, Cime Pierabro, Mont Clapier etc... Sont couvert d'un beau manteau neigeux. Nous traversons le lac, et suivons les cairns. Un peu, puis deux, puis trois, et nous voilà, au bord non pas d'un "désert de Garrigue" (comme dirait Mr Pagnol), mais au bord d'une "langue de neige", les pieds dans celle-ci. Les cairns ont disparu sous celle-ci. Un coup d’œil à droite, puis à gauche, puis en face... Vue ! nous cheminons ainsi à travers le pierrier (parfois instable), un dernier névé (chute vivement déconseillé no) ; le pas est à porté de vue et de semelle... Nous y sommes ! Tout simplement superbe. Nous nous posons là, un long moment. Tout est silence. Il y a pas mal de neige côté italien... pour rejoindre le refuge nous chausserons nos petits crampons... Deux personnes attirent notre attention, ils évoluent en face sur la Cima Pagari. Un "dôme" constitué essentiellement de cailloux... Cela m’inspire un court instant.  Après, notre longue pause, nous poursuivons vers "Pagari". (Nous connaissons un peu le secteur, pour l'avoir déjà parcouru en 2007. 6 ans ont passé, à l'époque, il n'y avait pas de neige, tout était totalement sec !). Nous évoluerons dans une jolie trace. Depuis les lacs du Mont Clapier nous évoluons dans dans chaos de blocs parfois instables, l'appui des mains est parfois nécessaire, une bonne connaissance en orientation est conseillée. C'est très alpin et sauvage comme traversée, tout ce que j'aime...

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

            Vers le Refuge Pagari...       Le Pas de Pagari côté italien !

    Refuge Pagari... un beau refuge, un accueil plus que parfait, un cadre magnifique... des bouquetins. Magique ! cool...

     

      Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

     Refuge Marchesini  / Pas de Pagari / La Cima Pagari (2909 m)

     

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

    Refuge Marchesini - Federici Pagari  2627 mètres.

      En toile de fonds le Mont Viso dans la brume (derrière la petite pyramide... yes)

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes (2013)

    Le refuge de Nice et la lac de la Fous, vue depuis le vallon de la Fous / Le lac Niré (2353 m)

        Fin de notre périple... intello

     J3 :  Refuge de Pagari - Pas de Pagari 2798 m (le petit extra.. il n'était pas prévu au programme. Dif. : Facile.) - Lacs du Mont Clapier - Vallon du Mont Clapier - Vallon de la Fous - Lac Niré (hors-d’œuvre) - Refuge de Nice - Pont du Countet

    Nous quittons "Pagari"... aucun objectif particulier, si ce n'est le retour à la voiture. L'itinéraire évoluera au gré de nos envies. En guise de petit déjeuner... un petit extra la Cima Pagari et ses 2909 m au départ du Pas du même nom, ou nous laissons nos sacs, histoire de parcourir la centaine de mètre de montée délestées du poids de nos sac... ^^ La Cime Pagari, offre une très belle vue, tant côté français que côté italien. De là haut, on peut admirer les lacs Niré, Agnel, le Mont Clapier, la Malédie - toute proche -, le refuge Pagari et celui de Nice... Bref, un beau belvédère ! [Ce qui donne des idées à mon acolyte... yes ].

    Au lien de descendre directement vers le Refuge de Nice et de prendre la tangente vers la civilisation nous opterons pour un tout autre parcours... Arrivée au lac du Mont Clapier, nous prenons à main gauche, et suivons à flanc pour ne pas trop perdre d'altitude. On joue avec le relief. Notre objectif le Lac Niré... Au passage nous débusquerons une harde de chamois qui se prélassaient au soleil.  Nous débouchons ainsi sur le Vallon de la Fous (itinéraire totalement hors sentier, et sens sentier !) Nous sommes cependant obligé de "piquer" vers le Refuge de Nice, le terrain ne permettant pas de poursuivre comme nous l'aurions souhaité directement vers le lac Niré. Nous retrouvons donc, le GR 52 et poursuivons jusqu'à celui-ci... Chamois à droite, chamois à gauche, bref du Chamois à peu près partout biggrin ! 

     Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013)  Côté difficulté technique

    Difficulté selon l'échelle du CAS : T2 : Randonnée en montagne : Sentier avec tracé ininterrompu. Terrain parfois raide, risques de chute pas exclus. Exigences : Avoir le pied assez sûr. Chaussures de trekking recommandées. Capacités élémentaires d'orientation. T3 : Randonnée en montagne exigeante (cf. référence du CAS) Sentier pas forcément visible partout. Les passages exposés peuvent être équipés de cordes ou de chaînes. Éventuellement appui des mains nécessaire pour l'équilibre. Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace, névés faciles . Exigences : Avoir le pied très sûr. Bonnes chaussures de trekking. Capacités d'orientation dans la moyenne. Expérience élémentaire de la montagne souhaitable.

     

     Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013) Côté équipement

    Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge.

     Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013) Cartes

    • Carte IGN TOP 25 n° 3741 OT Vallée de la Vésubie/Mercantour et la « topo-carte » au 1 / 25 000ème des Éditions Blu : Parco Naturale delle Alpi Marittime (Palanfré (Vernante), Valdieri, Entracque, Massicci Argentera, Matto, Clappier-Maledi-Gelàs. 

     Parco Naturale delle Alpi Marittime (2013) Hébergements

     


     Parco Naturale delle Alpi Marittimi (2013) Topo carte (extraits)

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes

    Pont du Countet (1690 m) - Refuge de Nice & Refuge de Nice - Pont du Countet

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes

    Refuge de Nice - Pas de Pagari - Refuge Pagari & inversement glasses

     Parco Naturale delle Alpi Marittime, en deux actes

    Carte : 1 / 25 000ème des Editions Blu.
    [Parco Naturale delle Alpi Marittime (Palanfré (Vernante), Valdieri,
    Entracque, Massicci Argentera, Matto, Clappier-Maledi-Gelàs]


     


     





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  • Itinérance TranS’AlpinE …

    Attraverso la montagna, tra Francia e Italia

     Des chemins de l’Énergie au Mont Ténibre  3031 m

    (1ere partie d'une longue traversée ... des Alpes franco-italienne)

     

     Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012) Domenico Curcio  [Pianiste et compositeur] : "La Petite Valse"


    Cette itinéraire quelque peu atypique est assez joli et très varié ; des « coins » plus sauvages que d'autres, où l'on ne rencontre pas grand monde voir personne hors mis des bouquetins, quelques chamois, des moutons et des vaches ! Certains passages requièrent de l'attention : un « pied » montagnard et une bonne capacité à lire le terrain est conseillé. En cas de mauvais temps, ou temps incertains il est préférable voir conseillé d'éviter ces secteurs.

    Cette itinéraire, est aussi, le début de ce qui deviendra au final une traversée. A ce jour 3 sections ont été parcouru (pas franchement dans l'ordre !)

    Le Camp des Fourches n'est accessible qu'en voiture il n'y a pas de bus ou autre navette. Pour palier à ce "petit" soucis, le départ peut s'envisager de Larche (navette depuis Bercelonnette), en empruntant le GR5, porte du Mercantour, puis de passer le Pas de la Cavale, et poursuivre ensuite, vers Ferrière en empruntant le Col de Pourriac 2506 m.

    Itinérance en Haute Tinée... (2012) Topo-carte en bas de page ↓ ; trace GPS sur  Itinérance en Haute Tinée... (2012) [trace réalisé en 2021, en 2012 je n'avais pas de logiciel pour calculer et réaliser mes itinéraires, tout se faisait manuellement ... ]

    Itinérance en Haute Tinée... (2012)


    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012)

     

     Haute Tinée : les chemins de l'Energie & Mont Ténibre (2012) J1 Du Camp des Fourches 22921  à Ferrière 1960 m 4 h/475 d+/T2Le Camp des Fourches se situe sur la route qui mène à Saint-Etienne-de-Tinée... en passant par le belvédère du « coin » : Le col de la Bonette* perché à plus de 2800 m, ce qui fait d'elle la plus haute route inter-vallée d'Europe !

    Au niveau de l'ancien camp militaire des Fourches prendre la direction du col de Pouriac 2506 m suivre le GR5/GR65 jusqu'à la balise « 37 » - le GR mène au pas de la Cavale – poursuivre donc sur le PR . Du col se diriger ensuite vers Bassa Di Colombart 2416 m, ensuite vers le Valle Di Ferrière petit hameau perché à 1888 m, où l'on trouvera le Refuge Becchi Rossi... Pour ceux qui préfère la version « bivouac », juste avant le hameau il y a un bel emplacement...Accueil chaleureux, et cuisine excellente ! cool

    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012) L'itinéraire est mal balisé côté français. Pas de difficulté technique particulière sur cette première journée, seul l'orientation peut s'avérer délicate en cas de mauvais temps.

    En faire plus c'est possible ! Il y a moyen de faire l’ascension de la Cime de l'Enchastraye 2954 m. N'ayant pas fait son ascension par manque de temps je ne puis la décrire. Vous trouverez plus d'infos, ICI : http://www.randoxygene.org

     

    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012) Plus d'infos sur la route de la Bonette : http://routedelabonette.com/

    Circuit Franco-Italien, entre Haute Tinnée et Val Stura

    Circuit Franco-Italien, entre Haute Tinnée et Val Stura

    Haute Tinée : les chemins de l'Energie & Mont Ténibre (2012) J2 Du Refuge Becchi Rossi 1888 m au refuge de Vens 2366 m. 5 h/750 m d+/T2. Au sortir du hameau prendre la direction de Gias Del Bal 1985 m, puis se diriger vers le Colle Del Ferro 2585 m, ensuite le pas du Morgon, Collet De Tortisse et enfin le refuge de Vens 2366 m.

    Une belle étape avec un départ plutôt bucolique, car il commence par un joli sentier en balcon et sous quelques arbres pour se poursuivre ensuite dans un monde totalement minéral... La transition se fait en douceur. Pour ceux qui souhaitent bivouaquer, pas de souci là non plus, au bord du lac ce n'est pas la place qui manque... (cependant attention aux moustiques!)

     

    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012)

    Haute Tinée : les chemins de l'Energie & Mont Ténibre (2012) J 3 Du refuge de Vens au refuge de Rabuons par les Chemins de l’Énergie ... 5 h/575 d+/T2. Très belle étape là aussi, un peu aérien sur la dernière partie du circuit, on comptera aussi quelques petits tunnels. Pas de problème d'orientation ici, le Chemin de l’Énergie est un "chemin" assez large, tout en balcon et quasiment à l'horizontal sur environ 8 km  ! Il faudra fournir un petit effort pour accéder au refuge, ça grimpe un peu sur la fin. Mais une fois arrivée, le lieu est magnifique. Le refuge se situe sur un éperon rocheux dominant le lac du même nom... On peut apercevoir au loin le Mont Ténibre et ses 3031 m... l'objectif de l'étape suivante !

     

    Itinérance en Haute Tinée... (2012) Du refuge d'autres sommets sont visibles (et réalisable) : Tête des Chalanchas 2978 m, Corborant 3007 m, Cime d’Ischiator 2929 m, Grand Cimon de Rabuons 2995 m Roche Rousse 2996 m.

    Itinérance en Haute Tinée... (2012)

    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012)
    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012)

    Itinérance en Haute Tinée... (2012) Chemin historique, ouvrage d'art de plus de 8 km, réalisé entre les deux guerres par la compagnie "Énergie Électrique du Littoral Méditerranéen", en vue de construire une centrale hydro-électrique projetée à Saint-Etienne-de-Tinée... Ce projet « pharaonique » n'a pas abouti. Il reste aujourd'hui quelques ouvrages que l'on peut voir tout au long de ce chemin...


    Haute Tinée : les chemins de l'Energie & Mont Ténibre (2012) J4 De Rabuons à Vens en passant par la Breche de Borgonio... et le Mont Ténibre T4 Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012) Cette quatrième étape est la plus « difficile » de ce circuit et n'est à entreprendre que par grand beau  ; en cas de mauvais le temps le "repli" peut être compliqué voir même difficile. Certains passages requièrent un « pied » montagnard, ainsi qu'une bonne capacité à lire le terrain. Le but de cette journée : l’ascension du Mont Ténibre et la Brèche de Borgonio pour revenir au refuge de Vens. L'itinéraire n'est pas tracé dans son intégralité ; sur la carte IGN, elle correspond pour partie à l'itinéraire bleu dédié au ski de montagne (ou ski de randonnée). On trouve par endroit des cairns et un restant de vieux balisage : des points rouges. Cette étape est une étape "alpine", de toutes beautés !

    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012)

    Montée vers le Mont Ténibre, ici le Lac de Rabuons et le Pas de Rabuons

     

    Si la météo est peut sûr, il est préférable de monter pour admirer les lacs de Chaffour 2621 m ; du Cimon 2661 m ; de la Montagnette 2781 m dans la journée et de revenir au refuge de Rabuons... 

    Depuis le refuge de Rabuons remonter rive gauche, pour passer entre les lacs Chaffour 2621 m et Lac du Cimon 2645 m, se diriger ensuite vers le Pas du Rabuons perché à 2872 m... bienvenue dans le monde minéral, ici le cailloux est roi ! Le terrain est une moraine, constitué pour l’essentiel de gros chaos de blocs parfois instables... Du Pas de Rabuons , arrivée à l'antécime, vous pouvez apercevoir la croix du Mont Ténibre... Il reste encore quelques efforts à fournir pour y parvenir. Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012) T3 Quelques passages requièrent l'appuie des mains. Poursuivre sur l'arrête quelque peu aérienne mais facile pour arriver au sommet... ou un panorama Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012) des plus beaux vous attends. Si le temps est bien claire, la vue porte loin.

    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012)Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012)

     Mont Ténibre 3031 m/ Brèche de Borgonio


    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012)

     Sur la crête noyée dans la "brume"... une silhouette se dessine... un bouquetin ^^

    Haute Tinée : les chemins de l'Energie & Mont Ténibre (2012) J5 Refuges de Vens le Camp des Fourches par le Pas du Morgon. 5 h/T3  (fin de ce beau périple)

    Si l'occasion se présente, on peut y « rencontrer » chamois et bouquetins... Direction le collet de Tortisse, le col de Fer, et le Pas du Morgon... jusqu'ici aucun problème pour s'orienter le tracé est bien visible, et comme vous aurez pu le remarquer il est pour parti commun à la première étape... Arrivée au Col de Fer 2584 m, il suffit de suivre la crête qui se profile devant vous. La sente est bien marqué au sol, aucun balisage Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012) L'itinéraire n'apparaît pas sur la carte IGN, c'est là aussi l'itinéraire bleu du ski de randonnée qu'il faut suivre. Le lieu est sauvage à souhait ! Arrivée au Pas du Morgon, le Vallon de Gorgeon Long vous fait face, les lacs donnent un peu de couleur à cette endroit très minéral ; sur votre droite vous pourrez apercevoir le Mont Bal et ses 2830 m... Il faut tracé à « vue » à partir du Pas du Morgon... Redescendre le Vallon de Gorgeon Long puis prendre la direction du Vallon de la Cabane. Attention tout de même par temps de brouillard... ! Quelques cairns, et autres chaos rocheux, (il faut avoir une bonne connaissance en lecture du terrain). On peut apercevoir une petite cabane (que l'on aura croisé à l'aller!) au loin, il suffit de « viser » celle-ci pour retrouver le GR5/GR65, le col des Fourches est juste au dessus, il faut fournir un « petit » effort pour l'atteindre... après une belle descente la remontée est rude !!

    Circuit Franco-Italien, entre Haute Tinnée et Val Stura

    Cet itinéraire n'est inspiré d'aucun topo, il a été "dessiner" en observant la carte. Certains sections sont difficiles tant au niveau de l'orienation que de la progression, un bon niveau est donc nécessaire. Pour les secteurs présentant des difficultés ou des questionnements, les réponses ont été obtenu auprès des gardiens de refuges.

    Itinérance en Haute Tinée... (2012)

    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012) A titre indicatif... lors d'une de mes pérégrination en montagne, et par le plus grand des hasards je suis un jour tombée sur un topo dans un refuge (l'excellent refuge de Larche). Je connaissais la H.R.P : Haute Route Pyrénéenne... mais j'ignorais qu'il existait son pendant dans les Alpes : la H.R.A, la Haute Route Alpine (ce n'est pas la GTA, ni le GR5, et encore moins la fameuse Via Alpina !). En feuilletant celui-ci j'ai pu noté que j'en avais fait une partie. Les étapes parcouru ici, correspondent aux étapes : 32 & 33 du topo guide (réalisé ici en sens inverse). Concernant le reste de topo décrit ICI, c'est la carte qui a servi de fils conducteur ! 

    La H.R.A c'est une traversée de 41 étapes, dont la difficulté varie de "facile" à "peu difficile" . Ce topo est édité par les éditions du Mont Rouch : Trans’Alpes*


    Itinérance en Haute Tinée... (2012)  Côté difficulté technique

    Difficulté de T2 à T4. [Selon l'échelle de difficulté du CAS]. T4 pour la traversée du Mont Ténibre au Refuge de Vens en passant par la Brèche de Borgonio. Crampons et piolet peuvent-être nécessaires en début de saison ou si des névés persistent sur certains passages. Se renseigner auprès des gardiens de refuge. Carte et boussole indispensable, GPS conseillé. Accessible aux randonneurs ayant une bonne maîtrise de l’orientation et  une expérience élémentaire de la montagne 

     

    Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012) Côté équipement

    Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge.

    Itinérance en Haute Tinée... (2012) Carte

    Carte IGN TOP 25 : 3639 OT

     

     Haute Tinée : Des chemins de l'Energie au Mont Ténibre (2012)  Hébergements

     

    Itinérance en Haute Tinée... (2012) Quelques belles idées glanées sur la toile ...


     


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  •  Voyage - découverte -  à travers l'Alpe

    De l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

     Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

    Mont Viso 3841 m


    Nous quittons Aix pour l'Ubaye, il semblerait que les cieux soit plus clément de ce côté là... Pas de pluie annoncée ; du beau, attention pas du grand beau ; juste un ciel variable et quelques cumulus... L'été n'est apparemment pas encore installé en montagne. Notre destination première était : le Val d'Aoste avec ses glaciers gros comme des meringues ; un petit coin des Alpes qui semblait « paradisiaque »... !


    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée (2007) Ubaye (Acte I)

    C'est avec entrain et enthousiasme que nous joignons Fouillouse ( à tel point que nous avons raté l'embranchement de la route !!!) Fouillouse, petit hameau en fond de vallée ; après plus rien ou presque : les alpages, la montagne et c'est tout ! (j'oubliais quelques randonneurs et grimpeurs pour parfaire le tableau !). Au programme donc le tour des Aiguilles de Chambeyron avec un passage en Italie. Nous nous efforçons de faire nos sac. Lourd, trop lourd (le concept MUL, n'est pas encore ancré en « nous »)... Répartition des vivres de course pour 3 jours sans compter la tente, le réchaud, la popote, le gaz, le change etc..

    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

        Vers le lac des Neuf Couleurs (2841 m)

    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée J1 : le Refuge de Chambeyron, le lac Premier ou peut être nous bivouaquerons. Les taons  me souhaitent la bienvenue, me voilà avertie, je suis en « terre hostile » ! Tellement « pressées » d'arrivée que nous avons oublié de déjeuner ; « erreur » vite réparée... Nous voilà « planquées » derrière un rocher à l'abri du vent pour casser la croûte (c'est plutôt l'heure du thé... mais nous ne sommes plus à un décalage prêt. Les vacances sans doutes commencent à faire leur effet !). Le ventre bien « rempli » nous voilà reparties à l'assaut des sentes escarpées... à la recherche d'un coin pour la nuit. Nous voilà « flanquées » devant le refuge. Nous poursuivons en quête d'un lieu plus « calme »...  Nos pas nous guident vers notre « refuge » pour la nuit. C'est un désert fait  de roches avec quelques éclats de couleurs : bleu pour les gentianes ; roses pales pour les renoncules des glaciers... des lacs aux formes et aux  couleurs étranges... Les Aiguilles se situe sur notre gauche (je sais, je  devrais dire plutôt : Nord, Est ou Ouest... etc. Mais c'est plus simple !) et le Brec à notre droite ; au fond la Tête de la Frema... au pied de celle ci, le lac des Neufs Couleurs (on cherche encore les 8 premières !!). C'est là que nous choisissons de planter la tente. Là, au milieu de nul part ; au milieu de ce désert de cailloux ; là dans cette nature « hostile et austère » ; là au pied de ce lac qui nous offre son « cœur vert » ; là que quelques névés n'ont pas fini de fondre ; là à 2841 m à l'abri d'un muret de pierres que nous avons élu « domicile » pour la nuit. Le Brec de Chambeyron est la « vedette » du jour... Un bon nombre de photos lui sera consacré. Le froid se fait sentir ; j'oubliais : nous sommes en montagnes, et à seulement 2841 m !

    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

          Le lac des Neuf Couleurs depuis le col de la Gipière

    Premier réveil... je cherche un rayon de soleil pour me réchauffer... il faudra marcher un peu et se caler sur un rocher en attendant que celui ci « daigne » baigner de sa lumière la tente perdu au milieu de tous ces chaos de blocs... Au loin les premiers randonneurs font leur apparition ; les premiers signent amicaux aussi. Le réchaud « ronfle » ; l'eau bout... Premier petit déj. Les vacances, tant espérées, commence bien. Nous « démontons » le « camp »... Le premier col de la journée nous fait face. Juste au dessus de nous la Tête de la Frema ; une idée : « et si on y montait ??? » - Euh.. pourquoi pas ! ». nous nous « délestons » de nos sacs lourds, trop lourds... La sente quoique bien marquée reste tout de même quelque peu « escarpée »... le pas léger (enfin presque) nous montons tranquillement ; j'oubliais un instant que j'étais en compagnie d'une « fusée » ! Le sommet, enfin !, le panorama y est superbe. De la haut le Mont Viso nous fait signe ; aujourd'hui il n'est qu'à moitié timide... quelques nuages lui servent de chapeau. Quelques photos plus loin nous voilà de retour près de nos sacs ; ils nous attendaient gentille ment... (qui aurait eu « l'audace » et le « courage » d'embarquer deux « monstres » pareils ! Ils ne sont pas si fous ces « homos randonus » !!!). Nous franchissons dans la plus grande « légalité » la frontière. C'est curieux le paysage ressemble à si méprendre à celui que nous venons de quitter... Au loin on peut apercevoir l’œuvre d'un architecte audacieux : un bivouac (enfin que dis-je : une baraque de tôle bleue... C'est à quelque chose prêt la copie conforme, mais en miniature, du refuge de Chambeyron !) planté là au milieu de nul part. A y regarder de plus près c'est un vrai refuge pour qui veut. Entièrement équipé de tout le confort « moderne ». Nous voilà en Italie ; nous avons franchi le Col de la Gypière ; nous poursuivons notre route en direction du Colle dell Infernetto (tout un poème, surtout lorsque l'on traduit la chose : « Le col de l'enfer »). Nous essayons de glaner ça et là quelques infos sur la « chose » ; notre « topo » nous indique : câbles, passages délicats... En un mot ou presque : « pas grand chose »... Qu'importe... nous finissons par avoir quelques infos de randonneurs. Arrivée devant le « Col de l'enfer »... mini « sourire » ; certes il faut avoir le « pied marin » euh pardon « alpin » mais rien de bien « Infernetto » ! Le coin est, comment dire, un peu « casse figure »... gestion des pieds (voilà... qui est fait)... la main courante, très bien... tient euh... le sol est comment dire « plutôt mou » enfin « vivant » sous les pieds ! Le prochain col que nous devons franchir à l'air coton, raide et plutôt du genre « caillouteux ». Le « pied » a tendance à zipper quelque peu (surtout avec un gros sac !!)... Ce col au nom imprononçable : Colle di Ciaslaras, est un « défi » pour le commun « des randonneurs » !

    Le « T G V » ou plutôt le « R G V » (je traduis : Randonneur à Grande Vitesse) qui se trouve devant moi prend le « large »... et fait un « grand écart » ... « Tiens ??? ». Un troupeau de moutons, un patou ? Chose curieuse car je décide de passer outre car aucun Patou en vue ! Les moutons italiens sont comment dire : « étranges». L'un deux se dresse : « oups, j'ai croisé plus d'une fois des moutons, mais jamais des moutons « géants » !

    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la ClaréeA croire qu'ils sont nourris avec des vitamines. Est-ce vraiment des moutons ??? ou bien ont-ils consommés trop « d'hormones de croissance ? ». Étrange tout de même. Je poursuis (avec grand peine, toutefois) mon chemin de « croix »...Le couloir se dresse devant mes yeux... Cela ne va pas être de la « tarte » pour atteindre le Colle di Ciaslaras avec le « bazar » que j'ai sur le dos ! Un couloir quelque peu raide avec des cailloux un peu voir beaucoup indisciplinés, vous coupant la priorité. Une sensation curieuse par endroit on à l'impression que le sol se dérobe (ce n'est pas qu'une impression !!). Le col de l'enfer... je dirais. Interminable ce couloir... Il faut avoir subit une lobotomie ou bien avoir reçu un cailloux sur la tête pour passer dans un endroit pareil ! Je ne saurais jamais combien de temps j'ai mis pour arrivée en haut... mais une chose est sûr je suis « contente » d'y être arrivée. On fait un pas et comment dire on « recule » d'autant ; le « pied » ! RGV est déjà en haut... Je ne suis plus très loin un signe : le vent ! C'est drôle avant d'arrivée à un col il y a toujours du vent... Foutu sentier qui n'en ai pas un ; foutu couloir aux pierres « indomptables » ; foutu couloir ou règne le « chaos » ! Victoire ! Fourbue j'arrive enfin beurk ! « Veni, vidi vinci » comme dirais l'autre ! Un coin au soleil et à l'abri du vent pour casser « la croûte »... au loin le Col de Marinet (plus doux... celui-là !). La descente est aussi cocasse que la montée... (Au fait si un jour vous passez par là évitez de suivre le balisage... suivez plutôt votre instinct enfin je veux dire la trace !!!)...

    La descente quoique « sportive » se fait rapidement... une chose est sûr, un sentier un vrai nous fait signe au loin... Il faut traverser un grand chaos de blocs ; la montagne a du être en colère un jour... elle a déversé « une tonne de roches » et comme à l'accoutumée « l'homme » a su donner à cet endroit inhospitalier, impraticable, un aspect plus « humain » plus « praticable » (enfin presque !!) un névé (voire deux) nous voilà au Col de Marinet nous sommes de « retour » en France ! Nous sommes vraiment dans le monde minéral... Un glacier a disparu... seul trace de son existence les stigmates laissés après sa disparition... Nous sommes entourés par, d'un côté la Roche Noire et de l'autre par la Pointe des Cirques ; l'Aiguille de Chillol... au loin le lac du Marinet et la Roche du Marinet... Notre bivouac n'est plus très loin... La journée fut longue mais belle. Au détour du sentier qui mène au lac, une tente : des pêcheurs... Nous décidons de poursuivre. Une idée, et le bivouac de Marinet ? Pourquoi pas... A l'abri derrière une grosse masse rocheuse... le refuge. Plus discret que son homologue italien, il est entièrement fait de pierres sèches.. il se confond parfaitement avec l'environnement qui l'entoure. Une courte visite du lieu... il ne nous inspire guère ; nous opterons pour la tente.

    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

     Petit Lac du Marinet

    Deuxième bivouac : Notre bivouac se « dressera » (non sans effort. Il faudra « jouer » les « terrassiers » pour rendre l'endroit "inhospitalier", douillé) Non loin du « petit » lac de Marinet (son grand frère étant un peu plus loin derrière). Nous sommes seuls ou presque. le lieu est verdoyant, frais... Il nous inspirera longuement et se laissera volontiers « photographier »... Notre périple se poursuit. Je passerais les détails sur les rituels du départ... Nous essayerons de profiter des lieux le plus longtemps possible pour poursuivre notre « route ». Le chemin de retour est moins bucolique... Nous poursuivons sur le GR 5. Nous quitterons les sentes escarpées aux cailloux « indisciplinés » pour le bitume de la D25 ! Interminable descente vers le monde des « vivants » ; vers un monde moins « austère » (quoique !) ; vers un monde fait de TV, d'Internet... ou le béton à remplacer la nature. Le panorama fort « sympathique » nous distrait cependant. Mon acolyte prend les devants et décide d'aller récupérer la voiture (sage décision) ; j'attendrais au Pont du Châtelet en compagnie de nos sacs (toujours aussi lourd !). Entre temps nous avons lancé une « balise » pour savoir quel temps il était prévu dans le Val d'Aoste... Le temps semble toujours aussi « mauvais », là haut, dans le « Nord ». Tant pis, ce sera pour une autre fois !

    Nous prenons la direction de Névache... de la vallée de la Clarée et de ses lacs. Direction le col de Vars puis Briançon... Autre lieu autre endroit ; autres lacs ; autres sommets... de beaux bivouacs à venir !!


    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée (2007) Névache

    - Vallée de la Clarée- (Acte II)

    Névache à cheval entre France et Italie... Petit coin de paradis pour randonneur recherchant un peu de fraîcheur !!! Névache ou plutôt la Vallée de la Clarée, ses torrents d'eaux fraîches, ses lacs aux couleurs vives, fenêtre ouverte sur les Écrins... Le coin ne nous est pas inconnu... Déjà exploré, déjà parcouru... Nous posons nos « valises » du côté de Foncouverte : la Haute Vallée. La route continue, loin, plus loin, pour finir au fond d'une vallée verdoyante... avec comme décor la Pointe des Cerces, les Rochilles... Un « plan d'attaque » a été établi. Objectif : le Tour des Cerces en quatre jours. Départ du pont des Moutet en direction du lac des Béraudes et sa couleur « menthe glaciale » et ce au milieu d'une nature dépourvue de toutes végétations ou presque ; les seuls « habitants » des lieux sont les plantes pouvant résister aux « agressions » du temps à la rudesse de l'altitude et du monde minéral.

    Nous préparons nos « petites affaires »... les sacs sont lourds. A deux il est difficile de faire « light » (enfin, à cette époque... nous n'avions pas encore une notion de ce qu'était un MUL) ! Mais l'enthousiasme de nous retrouver « là haut » nous fait penser que nous pourrons y arriver ; que tout est possible ou presque. Nous quittons Foncouverte et son camping... le temps d'une escapade au milieu d'une nature « hostile »... La météo soigneusement étudiée : quelques nuages en perspective... Ainsi « rassurées » nous voilà fin prête pour « conquérir » les sentes escarpées du massif des Cerces. Afin d'assurer notre première journée nous allons chez Giorgio pour « emmagasiner » quelques calories pour « affronter » la rude montée qui mène au lac puis au col des Béraudes ; notre première étape... Nous savons déjà ou nous allons planter la tente pour l'avoir repéré lors de nos périples précédents... Le panorama y est tout simplement « magnifique »... Nous avons « hâte » d'y être. Nous prenons quelques renseignements sur certains passages ; comme par exemple la configuration du terrain au niveau du col des Muandes (pierrier, raideur de la pente, moraine... etc... etc.). L'itinéraire se dessine...

    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

     Lac des Béraudes

    Nous voilà sur le « chemin » (un peu raide, trop raide à mon goût) qui nous conduit aux Béraudes. Il est tard... Nous croisons quelques « randonneurs » aux pas léger qui redescendent dans la vallée ; leur journée pleine de souvenirs et pour eux terminée... Quelques politesses plus loin nous voilà au pied du lac des Béraudes... Même si le lieu nous est « familier » nous l'immortalisons... Nous nous bâchons, le vent souffle... quelques nuages au dessus de nos têtes font leur apparitions... ils sont étranges.. Nous poursuivons. La montée au col n'est pas chose aisée... autant dire que le pas « lourd » (non, non nous n'avons pas prit 20 kilos la veille chez Giorgio ; mais nos sac pèsent un certain poids ou un poids certain). Là aussi il faut avoir le «pas» léger !!! Le lac nous fait l'effet d'un « aimant » : sa couleur « enivrante » capte toute notre attention... comme le Brec de Chambeyron les jours précédents... 

     Nous avons besoins de nos « mains » pour franchir un petit passage ; nous « plions » nos précieux bâtons... Le « bonheur », le col est là à porter de « pieds » !!! Nous y voilà... face à nous les Écrins. Nous immortalisons nos « bobines », ravies. La descente est aussi « sportive » que la montée. Le sentier est toujours aussi escarpé ; un passage un peu acrobatique exige de « nous » une certaine gymnastique... Au loin le ciel prend une tournure, comment dire, assez « obscure »... Nous poursuivons toujours sous le soleil (ce n'est pas le grand beau ; quelques nuages sont présents). La pause déjeuner est déjà passée depuis un petit moment... nous saisissons cependant l'instant pour prendre une pause tout en admirant le paysage... Le ciel prend de drôle de couleurs au loin... celui qui se situe au dessus de nos têtes est toujours bleu avec le passage régulier de quelques nuages gris... Serait-ce le mauvais temps qui se prépare... ??? Pour l'heure nous finissons notre encas et poursuivons jusqu'au lac des Crousserocs... lieu idéal pour le bivouac. Face à « lui » le massif des Écrins et ses sommets infranchissable pour le simple randonneur du « dimanche » : le Pelvoux, le Dome... Le ciel est toujours aussi sombre de ce côté là... Autour de nous, enfin au dessus de nos tête le ciel s'assombrit ; l'atmosphère devient étrange ; ce lieu sur lequel nous avons « jeté » notre « dévolu » nous semble maintenant peu approprié pour y planter la tente. Au loin, un bruit, que dis-je un grondement sourd nous interpelle, la montagne vient de perdre une partie « d'elle même » dans un grand fracas On ne saurait dire pourquoi mais le « charme » qui nous avait « conquit » lors de notre premier passage semble « disparaître ». Il règne une ambiance de « fin du monde » . Tout n'est que « chaos »... tous ce qui nous entoure nous semble « froid » et « inhospitalier »... Face à nous le col de la Ponsonnière, étrange une nappe de "brouillasse" fait son apparition sans pour autant avoir envie d'aller plus loin... Stoppée net dans sa progression ; «l'ambiance » s'alourdit ; le ciel a revêtu son beau costume « vert de gris ». Au loin on peut facilement imaginer que le ciel déverse sur les cimes de grands « seaux d'eau »... Que faire ? Demi tour et passer par la « cheminée » qui mène au col et ensuite re-descendre à travers le « grand désert » de schiste argileux des Béraudes ou bien poursuivre et faire le petit tour des Cerces en un temps records avec une charge somme toute « dérisoire » sur le dos ? Nous poursuivrons pas le GR. Cette solution (plus longue certes) nous paraît être plus « sage »... Le ciel s'assombrit un peu plus ; au loin l'orage gronde...  Il est temps de prendre le pas de charge ; de ranger les bâtons ; de sortir la cape de pluie, de protège le sac... Il est temps de prendre ses jambes à son coup  et de « fuir »

    Tout devient plus « dramatique » lorsque le ciel se met en « colère »...

    Essoufflées, étourdies nous voilà enfin de retour ; de retour sous un ciel redevenu plus « doux » mais sommes toute toujours « gris de rage »... La question restera posé longtemps : que fait Météo France ? La météorologie est une science ; « l'homme » a bien du mal parfois à prévoir « l'imprévisible » ! Nul tour des Cerces ; nous prenons le large. Il se fait assez tard. C'est fourbu que nous « débarquons » à Névache. Pour l'heure planter la tente ; se défaire du poids qui pèse toujours sur nos épaules malgré le fait que le sac ne soit pourtant plus là... (Le sac, une seconde peau ? Tellement « lourd » qu'il aura « marqué » nos épaules comme on marque les « bœufs » au fer rouge !). C'est au milieu de campings cars que nous élisons domicile pour la nuit... Nous passons du « chaos naturel » à la « civilisation » ; drôle de contraste... drôle d'ambiance ; nous qui « rêvions » de passer une nuit face aux Écrins, dans un monde fait de silence (seul les cris  de nos voisins « italiens » viendront perturber cette quiétude). Une nuit plus tard... nous voilà confrontées à un dilemme... Que faire ? Ou aller ? Les cieux se décideraient-ils, enfin, à nous laisser prendre un peu de « bon temps » loin de tout ?

     Finalement nous optons pour le Queyras ! Étrange... on a pourtant bien essayé mais nous n'avons pas pu « l'éviter » ! Nous quittons Névache, ses lacs, ses touristes, ses randonneurs, et surtout la pluie... Pour sur, nous y reviendrons... !!


    Queyras (acte III)

    Nous connaissons les lieux pour y êtres venu maint fois... mais on ne saurais l'expliquer ici apparemment on à l'air de s'y plaire...

    Nous posons nos valises chez Didier à Ristolas... Camping situé au fond ou presque de la vallée ; le Guil (paisible pour l'heure) bercera nos nuits... Nous prenons nos « quartiers »... Après notre installations nous décidons que ce soir point de : semoule, ni de céréales... se sera le « Rustic Burger Tradition ». Rien de tel pour retrouver le moral ! Nous finirons notre périple, ici, dans le Queyras... Les cieux ont l'air plus clément.

      Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

     Pain de Sucre

    Une journée de repos... quelques divagations plus tard... Mon acolyte me propose de voir le lever de soleil sur le Pain de Sucre. Tentant... Lever à 3 h 30, départ vers 4 h pour St Véran, l'autre vallée... Nous arrivons au point de départ de cette belle « balade » nocturne aux alentours des 4 h 30... Tout est silence, tout est noir. La nuit nous enveloppe... Il fait plutôt «froid». Un seul sac suffira pour notre petite « escapade ». Munies de nos frontales nous voilà parties ; le « petit Poucet » qui a pour prénom GR sur piquet nous aide bien. Nous ne sommes pas en terre inconnue... mais la nuit tout est différent. Les lumières de nos frontales balayent nos pas et nous guident ; le vent souffle... Nous arrivons au col Vieux, un immense cairn est là ; prévenant... Le Pain de Sucre nous fait face (ou presque) ... Ce géant fragile nous « tend » son « sommet »... Inutile de dire que ce fut une partie de plaisir ; le vent par moment nous fait chanceler ; le froid ralenti notre progression... Nous montons doucement mais sûrement. Il s'agit de faire attention, tout ici se « casse la figure » !!! Il est 5 h 49 quand nous arrivons... Le soleil n'est pas encore là... La lumière du jour fait son apparition doucement mais sûrement... Blotties dans un abri de pierre nous admirons le paysage qui s'offre à nous... C'est magique ! Le soleil rougeoie au loin... Le Viso, l'Asti, le Pic de Caramantran, la Taillante... plus au fond on devine les Écrins. La nature se réveil dans un froid « polaire » et « mordant »... le vent souffle toujours. Sommes nous en été ? Nous prenons le temps de faire quelques photos... La Taillante rencontrera un certain succès ; le Viso aussi... Nous prenons un peu de repos à l'abri du vent non loin du col Vieux... admirant la Taillante, le Pain de Sucre et la nature qui nous entoure... Instant magique... 9 h nous sommes à la voiture.

    Quelques heures de repos... Nous profitons des festivités d'Abriès pour nous distraire... Nous sommes en pleine période de festival de musique...

    La pluie vient nous « distraire » un peu (tient cela faisant longtemps !). Ce jour là le ciel était dans une « colère noire » !!! Vent, pluie... ce n'était pas l'apocalypse mais valait mieux être sous la tente au camping qu'au milieu de nul part ! Nous attendrons sagement une accalmie...

     Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

    Un projet puis un autre. Il va falloir se « distraire » un peu... Une photo m'interpelle sur le topo de rando du Queyras celle du lac du Clôt Sablé... le Viso s'y reflète... une idée... a germé ! Le beau temps fait sa réapparition... Gonflées à bloc, nous préparons les « hostilités »... Voilà nos sacs fin prêt, destination le Lac Lestio ou nous élirons « domicile » (jusqu'à épuisement de nos « vivres » !). Après une montée « aras-cente » nous voilà face au Viso ; il nous montre ses plus beaux atouts du haut de ses 3841 m. Nous plantons la tente là au milieu de « nul part » ou presque. Demain nous montons au lac du Clot Sablé... Nul sentier juste quelques cairns et une vague trace qui se dessine sur les pentes herbeuses...

    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

     Petit marmotton 

    En attendant nous sommes parties à la chasse aux marmottons... En effet 4 petits nous défient... ils sont juste en face de nous. Maman marmotte quant à elle est un peu plus loin entrain de faire ses graisses !!! Munies de nos appareils et dans le silence le plus complet, tapies sur le sol (humide et froid ) nous voilà rampant, tel un Sioux, pour débusquer le marmotton voir même pourquoi pas toute la « famille »... Notre patience aura eu du bon... nous aurons fini par « l'avoir » !!! « Un pur moment de délice »... Après nos facéties... nous déployons toute l'énergie restante à faire ronronner le réchaud, à nous restaurer et surtout à admirer « dame nature ». Il ne fait pas très chaud, le soleil qui décline au loin joue à cache cache, le vent souffle... 

     Il est tôt... Un randonneur débusque un chevreuil... nous le croiserons un peu plus loin, il se fera timide (quoique normal, l'homme étant par définition un prédateur). Le lac, ou est donc le lac... Tient par là, non... Nous poursuivons ainsi nos recherche à travers un pierrier ; une trace évidente de la présence d'un lac... rien à l'horizon ; de l'eau qui suinte des rochers... Il doit être très certainement au dessus... Rien... Nous serions nous un peu « égarées »... Nous redescendons... le coin est vraiment trop « pourri » ! (Nous le débusquerons quelques années plus tard... lors d'une de nos nombreuses escapades dans le secteur - vous trouverez en bas de l'article SA photo... Au jour d'aujourd'hui le secteur du Clôt Sablé est interdit, car devenu une réserve

    Nous « démontons » notre « petite maison »... (cela devient une habitude, un rituel presque). Nous décidons de nous alléger (c'est mieux)... pour aller « gambader » dans les alentours... Nous « planquons » le tout dans un gros sac poubelle sous une pile de gros cailloux dans le contre fort d'une barre rocheuse... Nous filons vers le col Valante (Passo di Vallanta 2815 m) peut être aurons nous le courage de monter jusqu'à la Pointe Joane... Peut être. Le col est en vue... le vent souffle (comme d'hab. !) Nous voilà face au Viso... pour une fois il fait grand beau... De la vallée du Po remonte comme à l'accoutumé un « zeste » de nuages qui par timidité n'osent pas franchir la « frontière »... On a l'impression que le Viso se délecte d'un bon « cigare » !!! nous posons nos sacs... c'est là aussi que nous allons rester un petit moment (que dis-je, un long moment) à contempler cet masse rocheuse qui nous fait face et qui au finale nous fascine... (je dirais même plus nous hypnotise !!). Quelques photos ; mais aussi une pause déjeuner et une « sieste » plus tard... nous sommes toujours derrière « notre rocher »... (non, non nous n'avons pas élu domicile ici...)... un bouquetin se délecte juste au dessus de nous... Il est tout seul et pas très farouche mais attention toujours « sauvage »... Nous restons là, un moment à l'observer en espérant qu'il se rapprochera... pour l'immortaliser sur la pellicule (et oui, toujours flanqué de mon bon vieux et antique reflex argentique !). Manqué ! Le sentier commence à ressembler à la « Canebière » !!! (euh... pardon je m'égare). L'animal est un peu farouche... il finira sur les hauteurs loin de l'objectif... ! Nous aurons ce jour là, la chance de croiser au loin un chamois... Il est temps pour nous de redescendre, de récupérer nos affaires et de monter le bivouac...  Je passerais les détails quant à la recherche de notre matériel... Les rochers se ressemblent tous !!!

    Nous voilà confortablement installé, face au Viso... Il veillera sur notre sommeil cette nuit... Une nuit plus calme et moins froide que la précédente... Un réveil plus tardif... le lieu nous a ensorcelé. Tout est plié...

    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

     Lac de Porcerioles, en arrière plan le Viso

    Nous partons à la découverte du lac de Porcerioles situé en dessous du « mythique » couloir du Porc (drôle de nom !)... Nous nous dispenserons de prendre le sentier...Mon acolyte opte pour un tout droit ou presque à travers les blocs ; un cheminement qui nous fera gagner du temps... Nous finirons par tomber sur le GR plus haut. Le panorama est superbe ; le Mont Viso est toujours là... dominant toute la vallée du haut de ses 3841 m. Nous voilà au lac de Porcieroles... On peut apercevoir la Punta di Vénezia mais aussi la Punta di Udine ; nous ne voyons qu'une partie du couloir du Porc.. Le lac n'est certes pas très grand mais il est « superbe »... D'ailleurs la « rêverie » finira par me gagner... Nous « immortaliserons » le tout... en espérant un jour y revenir pour y bivouaquer... Il nous faut redescendre vers la « civilisation »... nous emporterons avec nous bon nombres de souvenirs ; de rêveries et d'images.

    Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée


    Lac du Clôt Sablé... 

     Voyage à travers l'Alpe : de l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée

    Le lac du Clôt Sablé, en toile de fonds le Mont Viso

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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