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« Une image vaut mieux que mille mots. » [Confucius]
Tête des Portette - 2821 m - Parc naturelle des Alpes Maritimes -
Massif des Écrins [DMC-FZ18]
Queyras - mer de nuages sur l'Italie, vue depuis le Col Agnel (2744 m) - [DMC-FZ18]
Massif du Queyras - Levé au Pain de Sucre - 2007 - [Minolta Dynax 4, argentique]
Un soir au bivouac... [DMC-FZ18]
Valgaudemar : Lac de Pétarel [DMC-FZ18]
Haute Ubaye : Lac du Longet, non loin de la frontière italienne... [DMC-FZ18, ISO 100, F/2.8, Temps : 1/60]
Queyras : La Tête des Toillies, vallée de la Blanche [DMC-FZ62]
Queyras, Rif de la Moutière [secteur de la chapelle de Clausis], vallée de l'Aigue Blanche [DMC-FZ62]
Laguna Torré (650 m), Parque National Los Glaciere, Patagonie Argentine [Minolta Dynax 4, argentique]
Massif des Cerces [DMC-FZ62]
Lac Rond (2446 m), Massif des Cerces [DMC-FZ18]
Un soir sous le ciel de Provence... [DMC-FZ62, ISO 100, F/6.3, Temps : 1/40. Trépied]
Un soir à la "Sainte"... [DMC-XS1, ISO 160, F/2.8. Temps : 1/320 ]
[DMC-FZ62, ISO 100, F/5.6]
[DMC-FZ62, F5.2/4.7/1.8 s/108 mm] 00:08, 7.08.2015 - avec trépied
[DMC-FZ62. F 5.2, ISO 100] Un soir... près du Mont Mézenc (Haute-Loire, Massif Central)
Sainte Victoire... [DMC-FZ62]
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Découverte du Massif des Cerces en hiver
Itinérance en raquette à neige
Le Col des Muandes 2828m au départ de Névache par le Refuge des Drayères.
Musique signée Maximilian Hecker
La pratique de la raquette et de la montagne en hiver requière des connaissances spécifiques, tel que
- une connaissance rigoureuse du maniement du DVA (et du kit pelle/sonde),
- une connaissance des risques liés à l'enneigement,
- une bonne connaissance du terrain et de choix d'itinéraires,
- une bonne connaissance de la recherche de victime d'avalanche ainsi que les différents points de sécurité (comportement en cas d'avalanche par la FFME ; DVA - Techniques de recherche par l'ANENA)
- une bonne connaissance en orientation...
- une bonne connaissance de la montagne en hiver
En montagne, et en hiver, les conditions météorologiques peuvent être difficiles : dégradation météorologiques, froid, vent (qui accentue la sensation de froid), brouillard, jour blanc... Adapter sa sortie à SON niveau. Avant de s'engager sur un itinéraire : prendre connaissance de la météo, du BRA (Bulletin de Risque d'Avalanche). S'équiper en conséquence : DVA, pelle et sonde ; vêtements chaud ; boisson chaude ; encas ; portable (correctement chargé) ... Avant de partir, signaler son itinéraire et l'heure approximative de son retour : à un proche ou au gîte/refuge (par exemple), les secours en seront simplifiés en cas de problème.
Infos - très - complémentaires
- Sur le site de l'ANENA : Association Nationale pour l’Étude de la Neige et des Avalanches
- Autres sources d'informations et de conseils en matière de sécurité en montagne : MONTAGNE-SECU.COM
A lire : "Préparer sa sortie", par l'Association Nationale pour l’Étude de la Neige et des Avalanches
Trois jours dans le Massif des Cerces, en raquette. Névache (1620 m), Refuge des Drayères (2180 m) (J1 et J3). Le Refuge des Drayères (2180 m) - Col des Muandes (2828 m) en J2.
La Roche de Crépin et la Main de Crépin
J1 : Névache 1620 m - Refuge des Drayères 2180 m : 13 km / 600 m d+ / 5 h. Dif. tech : R2. Pour monter au Refuge des Drayères depuis Névache deux options : monter par la piste de fonds (piste damée) ou par la Cascade de Débaret, parcours un peu plus sportif qui longe la Clarée et passe en forêt. C'est cette option que nous avons choisi.
Une journée pour "monter", une journée pour "descendre", entre les deux une journée pour se faire plaisir... Monter raquettes aux pieds, le sac pas tout à fait léger, mais avec énergie comme "gonfler" à bloc.
Une première journée placée sous le signe du soleil exactement ; un léger vent, histoire de... La première partie du parcours se fait douce ou presque, à pas presque feutrés sur la neige par endroit bien tassée... Un premier ressaut est franchi celui de la Cascade de Débaret, raide à souhait, mais étrangement beau, ensuite, le plat ; le calme plat, la pente se fait douce. Le coin n'est point désert, tout du moins pas encore. Entre fondeurs et promeneurs, entre famille et sportif, une sorte de mélange... de joli mélange. Une douce "cacophonie" des genres et de styles.
La montée, se poursuit, toujours à pas "lent", tranquillement. Première grande pause... au soleil ou presque, mais à l'abri du vent, ça c'est sûr ! Une tranche de saucisson plus tard, nous voilà de nouveaux flanqués sur non pas nos spatules mais sur nos "tamis" prêt pour "affronter" les derniers kilomètres... Le soleil darde sur nos couvre chef ; la casquette est de rigueur, le "presque" tee shirt aussi. Il fait beau, le vent ou plutôt une petite "bise" se fait sentir au moindre arrêt... ça revigore !
La montée se poursuit... la forêt laisse place peu à peu aux "rochers", aux grandes faces... La piste damée, se fait discrète, puis s'efface ; les pieds s'enfoncent dans une neige poudrée à souhait. C'est le silence, le silence total. Seul le bruissement de nos pas sur la neige trouble cette belle quiétude... seuls, cette fois-ci nous le sommes. Au loin, le Refuge des Drayères, pour l'heure il ne forme qu'un minuscule point. Tard, il se fait... Le froid s'abat sur nous, une couche - ou deux - plus tard, le petit point se fait plus gros. La pente se relève tout doucement... quelques efforts encore, et nous voilà rendu - je suis hors d'haleine, ou presque - mes acolytes sont là, tout sourire. La journée touche à sa fin...
Demain, c'est une belle journée qui s'annonce !
Col des Muandes 2828 m
J2 : Refuge des Drayères 2180 m - Col des Muandes 2828 m. 700 m / 5 h / 11 km (A/R) Dif. tech : R3. De bonnes connaissances des moyens d'orientation (carte, boussole, altimètre ou GPS), connaissances de l'évaluation de la situation en matière d'avalanches, du choix de l'itinéraire et bonne technique de marche sont nécessaires pour toute cette course. Matériel indispensable : détecteurs de victimes d'avalanches (DVA), pelle et sonde.
Tout le monde semble, ce matin, partir dans la même direction ou presque. Nous levons le "camp", en direction du Col des Muandes perché à plus de 2800 m d'altitude... Un beau, très beau belvédère. Le Refuge des Drayères, est encore à l'ombre, il fait plutôt "frais", le gros des troupes est déjà parti - nous sommes les seuls "raquetteurs" du secteur - Les skieurs nous précèdent, et à cette occas. nous font la plus belle des traces ! Merci, cela va nous éviter de "bartasser" dans la neige... pour l'heure encore un peu cartonnée par la froidure de la nuit. L'itinéraire commence par une petite difficulté, une traversée (pas la première, ni la dernière !) - en ski, ça va, mais en raquette cela peut être un peu pénible, car nous ne sommes pas doté de carre ! mais grâce aux skieurs, ça passe : Tranquilleeeeeeeeeeee (pour des habitués, of course !). La traversée, ça c'est fait ; petite traversée d'un cours d'eau enfoui sous un mètre de neige ou presque, puis on attaque, de nouveau une traversée (c'est renversant ce secteur... en été, il en paraît moins) ; puis un premier ressaut, un peu de faux plat, une traversée, un peu de faux plat, un petit raidillon, puis deux, puis trois... en gros nous remontons un beau vallon dans une neige des plus exquise mais toujours sur les traces des skieurs... à tel point que parfois nous débordons un peu histoire de "bartasser" dans la neige, et de faire notre "trace" (sans pour autant, nous "répandre"...). Nous sommes sortis de l'ombre, et prolongeons notre "périple" sous le soleil...
Il fait chaud - je ne l'ai pas vu venir... et "paf"... En ce milieu de matinée - 10 h -, c'est le début de la journée des "Z'ipos"... : hyperthermie, hypoglycémie ! Deux pour le prix d'une... Me voilà bien. Je repère au loin, un "île" ou je vais pouvoir "m'échouer" et récupérer. C'est de là, que je vais observer (et accessoirement suivre en "direct" grâce au talkie-walkie l'arriver du petit groupe au col) , mes acolytes poursuivent vers le l'objectif du jour, le Col des Muandes, dommage, il ne restait qu'un petit kilomètre ! Une heure plus tard, les voilà de retour... béats .
- Alors, c'est toujours aussi beau, là haut ???
- Extra !
Une salade, et un bout de pain plus tard, nous entamons la descente, vers le refuge. Nous prendrons la tangente et éviterons avec soin la [jolie] montée du matin. Nous optons pour la descente par les Lacs Long et Lac Rond, c'est maintenant que nous "bartassons" avec entrain ! [J'ai enfin retrouvé la "forme"... (un peu tard, dommage)].
Un œil sur la carte, un œil sur le terrain, et le regard plongé au loin. Paysage maculé de blanc, sommets enneigés : Écrins, Cerces... bref que du beau et du grand ! Du bonheur à chaque pas, et toujours aussi béat ! Tout d'abord le Lac Rond, que l'on devine à peine sous son épais manteau blanc. Puis le Lac Long... tout simplement magique !
On monte, on descend... Quelques rochers dépassent, formant des petits "îlots" au milieu de ce désert blanc... Une pause... une photo, un petit détour... et c'est la "plongée" vers le Refuge des Drayères à travers une belle pente ; c'est la "course", nous sommes comme des gamins qui découvrent pour la première fois les joies de la neige... Extra... et toujours aussi BÉAT !
Y'a pas à dire, quelle belle journée... !
Nous regagnons la chaleur du Refuge des Drayères ... quelques étirements, une douche bien chaude, une petite mousse locale... un bon repas. Une belle soirée... demain, nous rentrons !
La Pointe des Cerces
J3 : Refuge des Drayères 2180 m - Névache 1620 m : 13 km / 600 m d- / 5 h. Dif. tech : R2 Jour blanc aujourd'hui... les Cerces se dévoilent assez timidement et pas totalement... Forme étrange qui se cache sous les nuages. Nous reprenons la "route" vers Névache... L'itinéraire de descente est à quelque chose prêt le même qu'à la montée... toujours aussi long mais toujours aussi beau. et pour ne rien gâcher de cette journée, le soleil se dévoilera petit à petit, brillant de tout son astre en toute fin de matinée...
Matériel de sécurité et de progression [indispensable]
- DVA, sonde, pelle à neige (il va de soi, que l'on doit savoir parfaitement utiliser ce type de matériel... !). Ne pas oublier de vérifier la qualité des piles du DVA avant ! Pour certaines courses, il faut parfois ajouter : un brin de corde, un piolet, et une paire de crampons. Dans le cas présent ce ne fut pas nécessaire.
- Moyen d'alerte des secours
- Une paire de raquette à neige [TSL, INOOK...] dotées de : cales de montée, de griffes avant, de crampons (6) ; d'une paire de bâtons (avec rondelle de type "flocon") et de guêtres...
- Quoi mettre dans le sac à dos, quelques pistes : "Le sac en mode hivernal"
- Itinéraire alpin.
- Cotation : R3 : Randonnée exigeante en raquettes : Pente < 30°. Dans l'ensemble peu à modérément raide. Courts passages raides. Danger d'avalanche. Faible danger de glissade, glissades courtes se terminant sans risques. Exigences : Connaissances de l'évaluation de la situation en matière d'avalanches. [Échelle utilisée : Club Alpin Suisse.]
Carte IGN : 3535OT : Nevache Mont Thabor Cols du Galibier et du Lautaret
Hébergement
- Refuge des Drayères : très bon accueil. Le gardien E. Puissant est aux petits soins, et de très bons conseils !
- Refugesclareethabor.com
Quelques pistes...
Les différents outils pour réaliser sa "course" :
- La méthode de Münter : "Cette formule fonctionne comme un aide-mémoire dont l'objectif est d'optimiser la préparation et la conduite d'une course". "La « méthode Munter » repose sur deux démarches simples qui se complètent afin d'aboutir à une décision de type oui ou non (j'y vais ou je change d'itinéraire)" [source MMag, 2006) : http://lechodescimes.eklablog.com/la-methode-munter-montagne-magazine-n-311-a115031778
- Outils d'aide à la décision édité par la FFME : http://www.ski-alpinisme.com/neige-avalanche/FFME-4aideDecision.pdf
- La méthode 3x3, par la FFME : http://www.ski-alpinisme.com/document/jfa-3x3P.pdf
- Le Nivo Test : http://www.anena.org/6024-le-nivotest-version-1-anena.htm
- Réalisation de l'itinéraire sur le site : Skitrack.fr notamment pour voir les secteurs qui comportent des zones égales ou supérieurs à 30° (cf la carte en dessous). Le degrés de pente se calcul avec un petit ustensile, mais il est parfois peu évident de tout visionner sur une carte ; d'où l'utilisation de "Skitrack".
- Et sur : Openrunner.com : calcul de distance, du dénivelé, tracé de l'itinéraire...
Bulletin montagne
- Météo du secteur : Météociel.fr et MeteoFrance.com
- BRA [Bulletin de risque d'avalanche] : MeteoFrance.com et Avalanches.org
Informations complémentaires
Les points importants à étudier, avant :
- Le risque d'avalanche du secteur
- L'isotherme 0°
- La température (max, mini) pour prévoir l'horaire de la sortie
- Le vent (facteur aggravant pour la formation de plaques)
- L'heure des différentes chutes de neige et de la météo pour faire une estimation du manteau neigeux
- Préparer son itinéraire sur la carte en tenant bien compte des différents critères cités ci-dessus. Se renseigner auprès du gardien du refuge ou acteurs locaux pour connaître les conditions sur le secteur.
- Lecture des topos
Les points importants à étudier, pendant :
- Contrôler la quantité de neige fraîche, les nouvelles accumulations
- Ce qui est au dessus et en dessous de moi : la partie la plus raide de la pente, le relief : barre rocheuse, ravin, cuvette...
- Surveiller l'ensoleillement et la température
- Envisager une solution de repli.
- Envisager des mesures de précaution : distance de sécurité, corridor de passage, contournement, lieux d'attente prolongés...
- Vérifier l'état de fatigue des participants
- Ne surtout pas hésiter à modifier son parcours, voir même à renoncer, faire demi-tour ! La montagne sera elle, toujours là !
Sites Internet complémentaires
- Raquettes à neige : conseils pour débuter et pratique alpine
- Association Nationale pour l’Étude de la Neige et des Avalanches : Anena.org
- Échelle européenne de risque d'avalanche : meteo.fr/guide/avalanche_tableau.html
- Site dédié à la sécurité en montagne : Montagne-secu.com
INDICE DU RISQUE STABILITÉ DU MANTEAU NEIGEUX PROBABILITÉ DE DÉCLENCHEMENT 1 - FAIBLE Le manteau neigeux est bien stabilisé dans la plupart des pentes. Les déclenchements d'avalanches ne sont en général possibles que par forte surcharge3 sur de très rares pentes raides1. Seules des coulées ou petites avalanches peuvent se produire spontanément. 2 - LIMITÉ Dans quelques pentes2 suffisamment raides, le manteau neigeux n'est que modérément stabilisé.
Ailleurs, il est bien stabilisé.Déclenchements d'avalanches possibles surtout par forte surcharge3et dans quelques pentes généralement décrites dans le bulletin.
Des départs spontanés d'avalanches de grande ampleur ne sont pas à attendre.3 MARQUÉ Dans de nombreuses pentes2 suffisamment raides, le manteau neigeux n'est que modérément à faiblement stabilisé Déclenchements d'avalanches possibles parfois même par faiblesurcharge3 et dans de nombreuses pentes, surtout celles généralement décrites dans le bulletin. Dans certaines situations, quelques départs spontanés d'avalanches de taille moyenne, et parfois assez grosse, sont possibles. 4 - FORT Le manteau neigeux est faiblement stabilisé dans la plupart des pentes2suffisamment raides. Déclenchements d'avalanches probables même par faiblesurcharge3 dans de nombreuses pentes suffisamment raides. Dans certaines situations, de nombreux départs spontanés d`avalanches de taille moyenne, et parfois grosse, sont à attendre. 5 -TRÈS FORT L'instabilité du manteau neigeux est généralisée. De nombreuses et grosses avalanches se produisant spontanément sont à attendre y compris en terrain peu raide. (1) Pentes particulièrement propices aux avalanches en raison de leur déclivité, de la configuration du terrain, de la proximité des crêtes...
(2) Les caractéristiques de ces pentes sont généralement précisées dans le bulletin: altitude, exposition, topographie...
(3) Surcharge indicative : forte (par exemple skieurs groupés) ou faible (par exemple skieur isolé, piéton).Le terme déclenchement concerne les avalanches provoquées par surcharge, notamment par le(s) skieur(s).
Le terme départ spontané concerne les avalanches qui se produisent sans action extérieure.
Du Refuge des Drayères au Col des Muandes
Extrait de carte IGN, tiré du site : Skitrack.fr
Les zones en rouge, indique des pentes supérieur ou égale à 30°
En raquette on ne dépassera pas les 30°, au-delà l'utilisation des crampons est nécessaire.
A titre informatif, nous avons profité d'une belle fenêtre météo : soit trois jours de beau temps, et d'un BRA à 2 pour faire cette belle balade de trois jours. Même si la montée au Refuge des Drayères ne présente pas de difficultés techniques particulières, la course est longue et exigeante (il ne faut point négliger le poids du sac !). Un bon "fond" sportif est nécessaire, ainsi qu'une bonne pratique de l'activité. La raquette à neige est un sport "exigent" dès lors que l'on sort des "sentiers" battus. Cette description est somme toute "subjective" : elle exprime le ressenti sur le moment donné, influencé par : le niveau, le matériel, la condition physique et les conditions du moment...
Vous consultez un site internet "perso" ayant pour but de vous faire partager une passion "la montagne". Informez-vous et formez-vous à la pratique de la randonnée en raquette ou pédestre ou faite vous accompagner par des "pros". Nul n'est censé ignorer les risques encourus en été comme en hiver lors de la pratique de l'une ou de l'autre de ces activités.
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Tour du Mont Viraysse & Tête de Plate Longe
Épisode 1, la "découverte" : Le vallon de lOrrenaye : ses marmottes, ses fleurs, ses ânes et ses moutons
Épisode 2 : l'échauffement : Le belvédère : Tête de Plate Longe : son bois, ses chamois et ses fleurs
Épisode 3 : la "conclusion" : A saute frontière, entre Haute Ubaye et Valle Maïra :
Du col des Monges au col de Sautron par le Passo de la Cavalle
Au Col de Larche, maman marmotte veille !
Direction la Haute Ubaye, Larche pour plus de précisions ; une carte la 3538 ET (et aussi la carte Chaminar en Val Maira de B. Rosano), histoire de voir quel itinéraire pourrait servir en ce weekend de juillet de l'an 2014... L'Italie n'est point loin, mais de là à y faire une « incursion » le temps de... tout de même. Quelques idées, comme par exemple une petite visite du vallon de l'Orrenaye histoire de faire un peu connaissance ou bien encore le Col des Monges ou son voisin le Col de Sautron, voir même les deux ! [Car un très bel itinéraire alpin, relie ces deux cols par un beau sentier aérien, un sentier tout en crête... le sentier Roberto Cavallero (Le chemin Roberto Cavallero est un sentier de "randonnée" qui se situe dans le Vallée Maira. Ce « chemin » oscille entre rando-alpine et « alpinisme »...).]
Le soleil étant momentanément en vacances en ce début d'été, nous opterons pour une première demi-journée à parcourir le très joli vallon de l'Orrenaye, ou des milliers de fleurs forment un tapis de couleurs somptueux... : orchidées, trèfles, gentianes, renoncules, bref toutes la flore alpine est là, au rendez-vous !... Une petite mise en jambe, histoire de faire chauffer la « machine » en prévision de marche plus longue...
Tête de Plate Longe (2780 m)
Suite aux indications (avisées et fort précieuses) de notre hôte, nous poursuivrons notre découverte du secteur le lendemain, par une « rando » assez sportive (1100 m de déniv. Positif tout de même). Une belle balade qui débute dans le très joli bois des Lauzes pour finir sur l'un des nombreux belvédères du coin celui de la Tête de Plate Longe perchée à près de 2790 m (cotation : R2 / R3 - pour le sommet -), ou nous aurons eu le « loisir » de croiser quelques chamois... d'entendre au loin les marmottes, et d'admirer encore moult fleurs !
Vallon de Roffre / Pas des Manzes / Tête de Plate Longe / Vallon des Vaches
Depuis le sommet, de la Tête de Plate Longe (2780 m)
Nous glanons toujours auprès de notre précieuse hôte quelques infos complémentaires sur le « fameux » sentier « SRC » (sentier Roberto Cavallero), qui relie le Col des Monges au Col de Sautron, et qui passe par la Tête Inférieur de l'Alp : un sentier de crête, sans difficultés majeurs, quelque peu aérien par endroit, « réservé » toutefois aux personnes ayant le pied plutôt « alpin » que « citadin ». (Cotation : R3, balisage spécifique : rouge et bleu). Il faut compter environ 6 h à 7 h pour réaliser la boucle, le départ se fait depuis Larche. Ces infos viennent compléter celles déjà "repérées" sur le site d'A.Dufour
Tour du Mont Viraysse ou Cime de la Coste du Col (2844 m)
A saute frontière entre Haute Ubaye et Haut Val Maïra
Lago Sup. Munie (2439 m), en toile de fonds la Tête de Moïse
Du Col des Monges (2542 m) au Col du Sautron (2685 m) en passant par le Passo de la Cavalle (2539 m) - Italie -. 1575 m déniv. +/ 8 h/ 19 km. Cotation : R2
Le soleil est annoncé – enfin – après deux jours à scruter le ciel – gris de rage ou vert de gris - une accalmie sur le front météorologique semble se dessiner ce matin. Pas un nuages à l'horizon... ou presque !
Un petit détour plus tard, nous voilà, flanqués de nos « godillots » (dernier cris, mais plus de grande fraîcheur), de notre sac à dos et de la carte du secteur. Au menu de cette journée, le col des Monges (pas plus pas moins, enfin à l'origine). Au sortir de la route le départ est franchement raide et par endroit quelque peu glissant (le secteur est quelque peu humide)... la pente s’adoucit au fur et à mesure que l'on monte tout d'abord vers le secteur de Prè la Font, et ensuite vers le très joli vallon du torrent de Rouchouse, ou l'on peu apercevoir au passage le joli petit lac de la Montagnette, on suit ici le GR de Pays : tour du Sautron, tour du Soubeyran...
Le col des Monges est en vu, la pente se relève, un dernier effort et la crête frontière et son col (enfin) sont vite atteint. Face à nous l'Italie... Tout simplement superbe. Une longue pause face au sommet de l'Alp et de sa crête frontière ; en contrebas le lac de la Reculaye versant français et de l'autre le Lac Supérieur du Munie. Le soleil joue à cache cache avec les nuages, la « brume » fait son apparition au loin, jouant avec les sommets. Le ciel s’obscurcit. Étrange ambiance entre le bleu du ciel d'un côté, et le gris des nuages de l'autre.
On déplie la carte, on cherche un itinéraire, des idées fusent, des itinéraires se dessinent... Une idée se profile. Le temps passe. [J'ai malencontreusement oublié la carte Chaminar en Val Maira de B. Rosano dans le coffre de la voiture – c'est vrai que c'est plus utile de l'avoir dans le coffre que dans le sac..., bref passons –] Après quelques tergiversations, nous voilà décidés à parcourir encore un « peu » l'Alpe... Nous aurions bien volontiers emprunté le fameux sentier « SRC » (sentier Roberto Cavallero), mais le temps nous manque. A trop rêvasser... nous en avons oublié celui-ci ! Nous prenons le « gauche », et filons en direction du Pas de la Cavalle (Passo della Cavalla – 2539 m) par le sentier Frassati, balisé façon GR, c'est à dire en rouge et blanc ! ( ce sentier n'est pas présent sur la carte IGN , je me base ici sur la carte italienne dépliée pour l'occas. sur mon bureau !). Nous essayons de « glaner » quelques infos complémentaires auprès de quelques personnes sur le « dit » sentier, en vain. Nous suivrons donc les données de la carte IGN ; l'itinéraire tracé sur celle-ci déborde sur la frontière italienne... mais manque de précisions ; qu'importe, nous voilà lancés !
Le sentier Frassati et le Pas de la Cavalle (à gauche sur la photo)
D'un océan de verdure à un désert d'altitude...
Le "passo" est vite atteint par un très beau sentier en balcon (bien visible depuis le col des Monges). Nous poursuivons, nous descendons à présent en suivant le GR/SPGR/S13 (sur la carte italienne : le sentier Frassati). Nous découvrons l'autre versant, minérale à souhait. Les nuages bas (et en grand nombre) jouent avec les sommets, les enveloppant, donnant à l'ensemble une atmosphère étrange... et superbe à la foi. Nous descendons dans la pierraille (attention sa « zip » par endroit !)... le nez presque en l'air, attirés que nous sommes par ce qui nous entoure : de grandes parois pratiquement verticales, aux teintes aussi divers que variés, le tout assombri par le manque de lumière : magique et magnifique. Une ode à féerie !
La carte IGN indique une vague trace de sentier qui coupe et rejoint le sentier principal : le GR de Pays, nous évitant ainsi de trop descendre... si cette option s'avère exacte nous devrions gagner en dénivelé... mais nul trace de sente, ni même de cairns (lors de l'écriture de cet "article", j'ai effectué un ou deux recherches, j'ai trouvé un topo qui décrit cette belle balade, et qui dit ceci : "ne pas chercher à récupérer le sentier indiqué en noir sur IGN : il est inexistant à cet endroit". Je confirme ! - Plus d'infos sur le site en fin de page). Le temps est toujours aussi sombre, voir même très sombre au dessus de nos têtes, ne nous nous laissant pas le « loisir » d'entrapercevoir le col de Sautron et encore moins ce qui l'entoure... La carte étant trop imprécise, nous optons pour la solution la plus sage, descendre – mais pas trop - pour rejoindre le sentier que nous apercevons au loin. Nous passons à la Fontaine del Baciasset, un plein plus tard, nous entamons la remontée du vallon Méridionale de Sautron en direction du col... Nous sommes dans les « nuages », ils enveloppent tout, nous ne distinguons aucun trait du paysage... nous sommes comme happées, noyées dans la masse. Une longue, très longue montée commence...
Sur le GR - Vallonasso di Sautron Meridionale - Versant italien
Le col de Sautron (2719 m) // Versant français, sur le GR, en direction de Larche.
En toile de fonds on devine le Col de la Portiolette, et à sa gauche La Meyna et ses 3067 m, dans les nuages.
- Difficulté selon l'échelle du CAS : T2 : Randonnée en montagne : Sentier avec tracé ininterrompu. Terrain parfois raide, risques de chute pas exclus. Exigences : Avoir le pied assez sûr. Chaussures de trekking recommandées. Capacités élémentaires d'orientation. T3 : Randonnée en montagne exigeante Sentier pas forcément visible partout. Les passages exposés peuvent être équipés de cordes ou de chaînes. Éventuellement appui des mains nécessaire pour l'équilibre. Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace, névés faciles . Exigences : Avoir le pied très sûr. Bonnes chaussures de trekking. Capacités d'orientation dans la moyenne. Expérience élémentaire de la montagne souhaitable.
- Cotation globale : Effort 4/Technique 3/Risque 3 (cf. guide de cotation de la FFRP)
Cartes
- Pour cette balade - assez sportive -, je conseillerais la carte au 1:20 000ème de Bruno Rosano. Cette carte se présente sur deux faces, elle est étanche, résistante au vent et à la pluie. On y trouve aussi des informations sur les grands chemins que l'on peut rencontrer dans le Valle Maïra : GTA, PO, Sentier de Pays, Sentier Roberto Cavallero ou "SRC"... etc. Elle ne coûte que 10 € !
- On peut aussi se procurer la carte au 1/25 000ème des Éditions Fraternali, n°11, Alta Val Varaita, Alta Val Maïra, compatible avec les GPS ; en plus des indications habituels on y trouve aussi les portions praticables à vélo. L'édition que nous avons trouvé daté de 2008. Plus d'infos sur : www.fraternalieditore.it. toutefois cette carte ne représente que la partie italienne il faut la compléter avec la carte IGN 3538 ET.
Sites Internet & infos complémentaires
- Lors de l'écriture de cet article, j'ai trouvé un topo similaire, vous le trouverez, ICI : http://bbmazas.perso.neuf.fr/Ubaye/alp.html.
- Vous trouverez un autre topo sur le sentier qui part du Col des Monges au Col de Sautron (ou l'inverse), sur l'excellent site d'A.Dufour, ICI : http://albert.dufour2.free.fr/2004/08_2004/07_08_04_ColSautron/56_ColSautron_topo.htm
Quelques infos sur le "SRC" :
- Le Sentier Roberto Cavallero : http://www.invalmaira.it/itinerari_escursioni_Sentiero_Roberto_Cavallero.html
La géologie du secteur
- Les crêtes frontalières du bassin de l'Ubayette sur la transversale du col de Larche : Vallon de l'Orrenaye, col du Ruburent
Hébergement
- ♥♥♥ Gite d'étape de Larche : http://www.gite-etape-larche.com/ . Une gardienne hors paire, qui connait parfaitement le secteur... Prévenante, accueillante... au petit soin ! Sans oublier avec ça, une excellente cuisine ! Incontournable !!!!
Topos cartes
Tête de Plate Longe (2790 m)
Extrait de carte "Géoportail". Fonds de carte : IGN
D'un océan de verdure à un désert d'altitude...
Extrait de la carte au 1:20 000ème de Bruno Rosano.
Extrait de la carte au 1/25 000ème des Éditions Fraternali, n°11, Alta Val Varaita, Alta Val Maïra
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A la découverte des Hautes Pyrénées (2011)
Le Taillon 3144 m
- L'amuse "bouche" -
Tony Anderson - Extrait : Finding your heart
Entre HRP, GR 10, GR 11 & Chemin de Saint-Jacques…
Randonnée itinérante de 6 jours
- L'entrée, le plat et le dessert ! -
Hourquette d'Ossoue - 2734 m - en toile de fonds le Vignemale 3298 m
Le Taillon, par le Cirque de Gavarnie et ses fameuses « échelles » - Échelles de Sarradets - ; ce n'est pas certes le chemin le plus court, mais c'est une belle "balade" tout de même ! Deux jours seront nécessaire pour cette version, que l'on peut qualifier de « très sportive ». Le dénivelé n'est pas négligeable, 1200 m pour la première journée, et près de 1800 m négatif rien que pour la 2ème jour ! Mais ces efforts en valent la peine.
Itinéraire à éviter en présence de neige et de météo incertaine. Partir tôt et bien se renseigner sur la météo. : le mot "échelle" ne signifie en aucun cas que vous allez trouver des "échelles" de celles que l'on trouve dans une Via Ferrrate, mais des marches naturelles, et plusieurs escarpements rocheux restés à l'état brut, non taillé et non aménagé. Certain topo classe cette itinéraire dans de la catégorie "Alpinisme". Plus d'infos et de détails sur le très beau (& bon) site : Les Topos Pyrénées par Mariano
Pour accéder au refuge, à pied depuis Gavarnie, il y a moyen de passer par le joli Vallon des Tourettes (Pouey Aspé), ou pour faire encore plus court, mais c'est moins "fun" par le col des Tentes...
Trop de texte ? Ce n'est pas un souci... il y a un "topo-carte" en toute fin "d'article" ⇓ !
La Brèche de Roland 2807 m
La Cascade depuis le Vallon de Pouey-Aspé
La sente qui mène au Taillon...
J2 : 555 m d+ /1800 m d-/ 7 h : Le Taillon... par la Brèche de Rolland, et retour par le vallon de Pouey-Aspé. Cotation difficulté : T3 puis T2 Partir tôt et bien se renseigner sur la météo.
La vue sur la Brèche de Roland est saisissante depuis le refuge. Peu de neige cette été dans le secteur (toutefois en présence de neige des crampons sont nécessaires ; bien se renseigner auprès de l'OT de Gavarnie ou du gardien du refuge). Depuis le refuge nous empruntons une sente bien marquée et assez raide. La montée est soutenue. On franchit un premier ressaut, on quitte un instant la pierraille qui nous a accompagné jusque là pour aborder la faible pente du glacier nous suivons la trace bien marquée au sol -au sortir de celui-ci- la Brèche - impressionnante - est là, juste au dessus, il faut fournir encore quelques efforts... On quitte le glacier, pour accéder à la Brèche par une escalade facile. Une main puis deux... ! Extra... Une fois passée, c'est l'Espagne, et la vallée d'Ordesa ; un paysage quasi lunaire s'ouvre à nos yeux...
La Brèche de Roland marque la limite entre les Parc National des Pyrénées (France) et le Parc National d'Ordesa et du Mont Perdu (Espagne). Ses "mensurations" : 40 m de large et 100 m de haut !
Nous poursuivons maintenant vers le Taillon. Nous, sommes un peu trop descendu au sortir de la Brèche, il nous a fallu aux prises de quelques acrobaties dans les éboulis remonter vers celui-ci ; nous n'avions pas vu que celui-ci longeait les murailles de la Pointe Bazillac, car trop occupés à "piaffer" et à regarder au loin. Pourtant le tracé était évident . Arrivée au Doigt de la Fausse Brèche (curiosité géologique assez remarquable, soit dit en passant) que nous contournons par la droite pour poursuivre ensuite sur un sentier en lacet jusqu'au sommets.
Le Taillon, enfin ! Une vue magnifique : l'Espagne d'un côté, la France de l'autre...
Le retour se fait par le même chemin, attention toutefois, arrivée au Doigt de la Fausse Brèche, il faut impérativement contourner celle-ci par la gauche (ne surtout pas emprunter la sente qui fille à droite et qui débouche sur une pente relativement raide et dangereuse). Bien rester attentif ! Une fois la Brèche atteinte, descendre vers le refuge, attention à la descente, la pente est assez raide, les bâtons sont utiles pour prévenir tous risques de chute ; bien rester vigilant car la pierraille a tendance à zipper sous la "godasse" !
Le Refuge... une pause rapide, il nous reste encore beaucoup de chemin à faire pour rentrer à Gavarnie. Une dernière difficulté à franchir celle de la fameuse cascade (qui heureusement est équipée d'une chaîne...). Nous poursuivons, il y a foule, ceci est certainement dû au fait que le col des Tentes n'est pas très loin, rendant ainsi un accès "rapide" au refuge et à la Brèche.
Nous voilà devant "LA" cascade, il y a un petit bouchon. Celle-ci est "infranchissable, il y a beaucoup trop d'eau, il faut donc la contourner, pas simple avec tout ce monde. Il faut rester vigilent, l'endroit est rendu "glissant" à cause de l'eau qui ruisselle de toute part. Nous poursuivons non pas par l'itinéraire classique, c'est à dire celle qui mène au Port de Boucharo 2270 m et au parking, mais par une sente qui se situe juste après la cascade à main droite et qui plonge "directement" vers la Vallon de Pouey-Aspé. On récupère plus bas le sentier principal : celui qui dans un sens monte au *Port Boucharo et dans l'autre descend à Gavarnie ( portion dépourvue de balisage)
C'est fourbu que nous arrivons à Gavarnie... après ce chouette intermède ! Maintenant, nous pouvons nous concentrer sur la suite...
1 : Le sentier sous les Murailles du Pic Bazillac 2 : Le Casque du Marboré (3006m) en toile de fond
3 : Doigt de la Fausse Brèche 2944 m.Difficulté selon l'échelle du CAS : T3 / Randonnée en montagne exigeante (cf. référence du CAS) Sentier pas forcément visible partout. Les passages exposés peuvent être équipés de cordes ou de chaînes. Éventuellement appui des mains nécessaire pour l'équilibre. Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace, névés faciles . Exigences : Avoir le pied très sûr. Bonnes chaussures de trekking. Capacités d'orientation dans la moyenne. Expérience élémentaire de la montagne souhaitable.
Attention cet itinéraire est destiné aux personnes ayant une bonne expérience de la montagne : dénivelé conséquent, terrain difficile, orientation... capacité technique et endurance sont nécessaires !
Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge et éventuellement, selon la saison et les conditions sur le terrain du matériel complémentaire technique de progression et de sécurité.
Entre HRP, GR 10, GR 11 et Chemin de Saint-Jacques…
Randonnée itinérante de 6 jours
Boucle de 6 jours en Haute Pyrénées. Sur ce parcours il est possible de faire un sommet par jour, selon la forme et l’envie… et de bivouaquer. L’option choisi ici fut les refuges. Les conditions estivales de cet été 2012 était particulièrement clémente, certaines journées étaient chaude voir très chaude même en altitude ; pas ou peu de présence de névés, rendant ainsi la progression plus aisée sur certains passages (bien se renseigner avant de partir sur les conditions météo, sur la présence de neige car l’usage de piolet/crampons et d’un brin de corde peuvent être utile).
J2 : De Baysselance au refuge de Wallon ou Marcadau. Grande et belle étape, près de 7 h de marche, 3 cols, et un sommet à gravir ! Il faudra compter pour cette longue et belle étape près de 1400 m de dénivelé positif – si l’option Petit Vignemale est retenue -
Direction le col d’Hourquette d’Ossoue 2734 m en empruntant le GR10, du col, le sentier monte en crête dans le pierrier (direction Sud, puis Sud-Ouest) jusqu'à atteindre le sommet du Petit Vignemale (sommet facilement accessible sans équipement particulier quand celui-ci est évidemment dépourvu de neige). Une quarantaine de minutes plus tard la cime et ses 3032 m sont atteint. Pour la descente on empruntera le même itinéraire jusqu'à Hourquette d'Ossoue*, puis on poursuit sur le même chemin que la veille vers le refuge des Houlettes.
*Hourquette, siginifie : col, brèche
Crampons et piolet peuvent-être nécessaires après le col de la Hourquette d’Ossoue pour atteindre le sommet si des névés persistent
Petit Vignemale 3032 m Col d’Hourquette d’Ossoue 2734 m
Col des Mulets - Vallon du Rio Ara (Espagne)
Col d’Arratile (2528 m)
Des Houlettes direction le Col des Mulets (2591 m) ; le sentier est assez raide, il monte en lacets dans du pierrier mal commode, à l'approche du col des Mulets, la pente s'adoucit. Du col on peut apercevoir le troisième et dernier col du jour, le Col d’Arratile 2528 m. On bascule alors dans vallon du Rio Ara (Espagne), on rejoint par quelque lacets courts et raides le sentier horizontal qui mène au Col d’Arratile ; on entame alors une longue traversée (environ 2 km) à travers un paysage austère dans un grand et beau cirque d’éboulis brun de la Haute Vallée du Rio Ara. Le col d'Aratille atteint on commence alors une longue descente dans le vallon du même nom pour rejoindre le Vallon de Marcadau. Après avoir passé le dernier lac celui du Grand Lac d’Aratille 2247 m, rempart de la vallée d'Arratille, ou suit le gave d’Aratille, sur un bon sentier, de lacets en replats on poursuit ainsi jusqu’à la forêt clairsemée, on franchit une première passerelle (qui enjambe le gave d’Aratille) ; guère après on passe une seconde passerelle (qui elle franchit le gave de Marcadau) pour rejoindre le Vallon de Marcadau et de là le refuge Wallon.
Les passages du col d'Arratille et du col des Mulets restent délicats en présence de névés ; piolet et crampons peuvent être nécessaire.
Vallon d'Arratile - Vallon de Marcadau
Refuge Wallon (1865 m)
Plusieurs alternatives sont possibles
♦ L'option qui passe par le massif des Pics de l’Enfer (quand nous sommes passés dans le secteur, cette variante n'était pas possible car le dit refuge, n’existait pas encore. Si vous bivouaquer, pas de souci) : Refuge Bayssellance → Refuge de Bachimana (pour tout savoir sur ce nouveau refuge : Refuge Ibones de Bachimaña), par le Col des Mulets (ou Puerto de Cauterets), puis le Rio Ara (secteur très aride, quasi lunaire) poursuite ensuite vers le Collado del Letrero puis le Refuge. Le lendemain : Refuge de Bachimana → Refuge Laribet : en empruntant le GR 11 : les Ibones Azules, les Collados del Infierno et de Tebarray, l’Ibon de Llena Cantal, le refugio de Respomuso, on quitte le GR 11 pour rejoindre lacs d’Arriel tout d’abord puis l'Embalse del Arriel Alto pour terminer par le Port du Lavedan : l'étape est de fait plus longue. Difficulté technique celle du Port du Lévaudan, passage en III.
♦ L'option qui évite le Port du Lévaudan, il suffit pour cela de passer par le Port de la Peyre St-Martin, et de rejoindre par le Col de Cambalès (Δ!) le refuge Wallon Marcadau. Le passage du Port de le Peyre Saint Martin ne présente pas de difficulté particulière, on est ici sur le fameux Chemin de Saint Jacques de Compostelle ! Du Port de la Peyre Saint Martin jusqu'après le Col de Cambalès on entre dans un tout autre domaine, nous sommes ici sur la HRP : "Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace, névés faciles. Exigences : Avoir le pied très sûr. Niveau : T3".
J3 : du refuge Wallon 1865 m au refuge Respomuso par le col de la Fache 2664 m. Ce col délimite la frontière avec l'Espagne. Au delà, s'engage la descente vers le lac et le refuge de Respomuso. Une étape plus courte que les précédentes, permettant ainsi de faire une longue pause au lac de Resposumo. Sur cette étape, il est possible de faire l’ascension de la Grande Fache 3005 m. Le départ de celui-ci se fait au niveau du col du même nom [n'ayant pas choisi cette option, je ne puis la décrire]. Cette journée comporte des portions hors sentier et non balisées.
Du refuge prendre la direction du col de la Fache, des panneaux – assez rares, mais ils ont le mérite d’exister, alors autant en profiter ! – indiquent la direction à suivre. La montée vers le col se fait sur un bon et beau sentier. Pour le rejoindre il faut tout d’abord franchir deux passerelles… et se laisser guider par un sentier assez évident. La montée au col est assez longue, on franchi un premier ressaut, les Lacs de la Fache, pour atteindre ensuite un pierrier, quelques cairns et une sente. Le col est assez bien visible. Arrivée au col on plonge versant espagnol, en suivant une sente qui descend franchement sur un sentier mal commode, parfois glissant. Il faut rester attentif. Les lacs de la Fache (versant espagnol) sont visibles d’en haut et offre un très beau panorama . Le sentier est assez raide et fait de petits cailloux. Un névé persistant sur le sentier surplombe le lac – attention, ce névé étant à l’ombre, il est peut être gelé la traversée de celui-ci requiert de l’attention (le lac est juste en contrebas, à une dizaine de mètres environ). Il est cependant possible de le contourner en descendant franchement sur la droite à travers le pierrier pour rejoindre le lac et être contourné par le bas, le tracé est assez évident. Prendre ensuite une sente bien visible pour récupérer le sentier principal, et poursuivre ainsi jusqu’à Compoplano pour retrouver un bon sentier et un poteau indiquant le Collado de la Peira San Martin (Col de la Peyre Saint Martin, voie du Levadan du Chemin de Saint Jacques de Compostelle, 2295 m) d’un côté et de l’autre l’objectif du jour le Refuge Respomuso. Il suffit alors de suivre le sentier bien marqué et de poursuivre jusque là.
Le refuge de Respomuso offre un confort inhabituel en montagne : douche chaude, casiers fermant à clef, comble de tout il y a même de la bière à la pression, on repassera par contre côté repas !
IIbon de Campoplano - Embalse de Respomuso Campoplano - Refuge Respomuso ou refuge de Piedrafita
J4 : du refuge Respomuso au refuge Larribet en passant par le Port du Lévaudan. Cette journée comporte de larges portions hors sentier et non balisées. Cotation : T3 N'entreprendre cette étape que par grand beau ou beau temps. Attention au brouillard qui peut piéger dans cet univers très minéral.
Du refuge emprunté le GR®11 [ce sentier de grande randonnée est "espagnol", il traverse la chaîne des Pyrénées reliant l'océan Atlantique à la mer Méditerranée. Il est aussi appelé : La Senda.] puis le quitter jusqu’à la bifurcation, et poursuivre en direction des lacs d’Arriel tout d’abord sur un large chemin empierré, puis le chemin devient sentier, mais reste plutôt confortable jusqu'au déversoir du dernier lac – Embalse del Arriel Alto -. Sur un gros rocher est écris : Palas, prendre la direction indiquée, en suivant des traces de peinture blanche et les cairns qui prennent un malin plaisir à disparaître puis à réapparaître, les traces de peinture passent du blanc au rouge, il faut rester bien attentif car les marques ne sont pas évidentes et se perdent dans un dédale de blocs. Le Port du Lévaudan forme une petite brèche, montée à vue. La montée se fait de plus en plus raide et se poursuit ainsi dans des cailloux et des éboulis parfois instables pour déboucher au pied de la cheminée de Levaudan, petit passage d’escalade en III. On se trouve alors sur la HRP, balisage : blanc/rouge/blanc. Une fois le port franchi, la sente plonge, et se dirige vers la droite dans un dédale de chaos rocheux, on peut apercevoir par endroit le balisage de la HRP, il a tendance à se perdre. bien suivre les cairns et rester sur le flanc droit (sur la carte IGN, il faut tout simplement suivre le tracé BLEU de ski de randonnée).
Refuge Respomuso / Lacs d’Arriel / Embalse del Arriel Alto
Port du Lévaudan avec vue sur le versant espagnol avec les Lacs Arriels,
et vue sur le versant français avec le lac Batcrabère
Le Balaïtous - 3144 m -
En faire « plus » : il est possible de passer deux nuits au Refuge Respomuso et de faire l’ascension du Balaïtous par la voie normale : la Grande Diagonale (compter 10 h, pour l’A/R). Il est aussi possible de faire l’ascension du Balaïtus et de basculer en France. Pour le Balaïtous le port du casque est conseillé à cause des chutes de pierres. N'ayant pas choisi cette option, je ne puis la décrire. Sur l'excellent site des Topos Pyrénées par Mariano on trouve un topo fort bien documenté : images, et descriptifs point par point de l’ascension du BalaÏtous LES TOPOS PYRENEES DE MARIONO
6 jours de marche à saute frontière entre France et Espagne, dans un décors magnifique et une ambiance « sauvage ». L’accueille dans les refuges furent excellent tout comme les repas !
Pour "dessiner" cette itinéraire, nous nous sommes inspirés de la carte ET du topo HRP de G.Véron. Pour les secteurs présentant des difficultés ou des questionnements, les réponses ont été obtenu auprès des gardiens de refuges. Être en bonne forme, savoir lire une carte et s'orienter, avoir déjà une bonne expérience en montagne.
Période conseillée : Préférez début juillet ou septembre pour éviter la foule estivale dans les refuges. A noter que sur certains tronçons du circuit du matériel tel crampons/piolet sont vivement conseillés sur certains passages. Bien pensez à se renseigner avant de partir auprès des gardiens de refuges.
Difficulté selon l'échelle du CAS : T 2 : Randonnée en montagne : Sentier avec tracé ininterrompu. Terrain parfois raide, risques de chute pas exclus. Exigences : Avoir le pied assez sûr. Chaussures de trekking recommandées. Capacités élémentaires d'orientation. T 3 / Randonnée en montagne exigeante (cf. référence du CAS) Sentier pas forcément visible partout. Les passages exposés peuvent être équipés de cordes ou de chaînes. Éventuellement appui des mains nécessaire pour l'équilibre. Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace, névés faciles . Exigences : Avoir le pied très sûr. Bonnes chaussures de trekking. Capacités d'orientation dans la moyenne. Expérience élémentaire de la montagne souhaitable.
Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge et éventuellement, selon la saison et les conditions sur le terrain du matériel complémentaire technique de progression et de sécurité.
Cartes : IGN Top 25 1647 OT "Vignemale" & la carte au 1/50 000 Rando Edition, n°24 : Gavarnie - Ordesa. Parc National des Pyrénées ; Parc National d'Ordesa et Mont Perdu. Topo : Haute Randonnée Pyrénéenne, Georges Véron, Rando éditions. Peut être utile pour certaines étapes.
♥ Refuge Wallon-Marcadau : http://www.refuge-wallon.net/
♥ Refuge Baysselance : Paola et Stéphane GAVARD. Refuge Bayssellance
65 120 GAVARNIE Tèl: 05 62 92 40 25 - (00 335 62 92 40 25 depuis l'étranger) 06.75.51.03.47 hors saison uniquement Le refuge Bayssellance est situé au pied du VIGNEMALE (3298m) à 2651m d'altitude. C'est le plus haut et le plus ancien refuge gardé des Pyrénées. 6 dortoirs, 58 places en été 30 places en hiver♥ Refuge Larribet : Tél: 05.62.42.13.67 petit refuge admirablement placé au pied du Balaïtous. Nombre de places: 60 Nombre de places hors gardiennage: 32
Refuge Respomuso : http://www.alberguesyrefugiosdearagon.com Tel: 974337556 Situé dans le cirque de Piedrafita, un des endroits les plus alpins et agrestes de la Vallée de Tena et des Pyrénées aragonaises, à 2.220 m d’altitude.
Un très beau site, on y trouve beaucoup d'informations, de topos et autres sur les Pyrénées : Les Topos Pyrénées Mariano
Le Taillon, par le Cirque de Gavarnie et les Échelles de Sarradets
Entre HRP, GR 10, GR 11 & Chemin de Saint-Jacques…
Randonnée itinérante de 6 jours
Fonds de carte au 1/50 000 Rando Edition, n°24 : Gavarnie - Ordesa. Parc National des Pyrénées ; Parc National d'Ordesa et Mont Perdu (Montage réalisé avec l'aide de : PhotoScape)
1ère et 2ème étape
2ème,3ème et 4ème étape (avec la variante)
4 ème et 5 ème étape
Dernière étape (courte étape...)
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Tour du Mont Clapier - Mercantour (2007)
Lac du Basto
Les lacs de Prals / Joubarde d'Allioni / Baisse des Cinq Lacs
J1 : Saint Grat - 1550 m - (Vallée de la Gordolasque), les Lacs de Prals, Baisse des Cinq Lacs (2339 m), Vallon de Ponset, Refuge de la Madone de Fenestre (1908 m). 800 m d+
Tout débute par un beau petit sentier qui serpente à travers le joli vallon Gouitrous... Nous quittons la Vallée de la Gordolasque pour nous diriger vers le Vallon de la Madone de Fenestre, en passant par les lacs de Prals et la Baisse des Cinq Lacs (2335 m) ... le plafond est un peu bas pour cette première journée, on a juste l'impression que le ciel va nous tomber sur la tête ! ...
Une jolie étape, sans grande difficulté.
Petite découverte la Joubarbe d'Allioni.
Cet itinéraire n'est inspiré d'aucun topo, il a été "dessiner" en observant la carte. Pour les secteurs présentant des difficultés ou des questionnements, les réponses ont été obtenu auprès des gardiens de refuges.
Difficulté de T1 à T3. [Selon l'échelle de difficulté du CAS] T1 pour J1 ; T2 à T3 pour les jours suivants. Crampons et piolet peuvent-être nécessaires en début de saison ou si des névés tardifs persistant sur certains passages. Se renseigner auprès des gardiens de refuge. Carte et boussole indispensable. Accessible aux randonneurs ayant une bonne maîtrise de l’orientation et une bonne expérience de la montagne.
Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge, et éventuellement, selon la saison et les conditions sur le terrain du matériel complémentaire technique de progression et de sécurité.
Cartes
Carte IGN : 3741 OT Vallée de la Vésubie / 3841 OT Vallée de la Roya
Hébergements
- Infos et réservations sur le site du CAF de Nice : http://www.cafnice.org/site/refuge/
- Refuge de la Madone de Fenestre : Téléphone : 04.93.02.83.19
- ♥ Refuge de Valmasque (Pas de téléphone au refuge)
- ♥♥ Refuge Marchesini - Federici al Pagarì, 2627 m (Italie) : http://www.rifugiopagari.com/
Extrait du parcours (extrait de carte Géoportail): étape 1
Saint Grat - Refuge de la Madone de FenestreExtrait du parcours (extrait de carte Géoportail): étape 2
Le refuge de la Madone de Fenestre - Refuge ValamasqueExtrait de la carte italienne "Parco naturale delle Alpi Marittime", Blue Editizione (année 2009)
pour la partie "italienne" du circuit (elle n'existait pas à l'époque).
Étape 3 : secteur "Italien", Refuge de Valmasque - Saint Grat - Vallée de la Gordolasque.Extrait du parcours (extrait de carte au 1/27 084 - Géoportail) : étape 3
Refuge de Valmasque - Saint Grat - Vallée de la Gordolasque.
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