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Sur-pantalon
Raincut QUECHUA
Col du Viso 2650 m - Été 2016
Utilisation
- 2016 / 2017 / 2018 / 2019 /2020
- Secteur d'activité : itinérance en montagne [essentiellement]
Le pantalon dans le détail (données du fabricant)
Sur-pantalon de randonnée homme
- Matières : 100.00% Polyester - 100.00% Polyurethane
- Imperméabilité : 2 000 mm
- Respirabilité : Enduction hydrophile RET=12
- Le petit "plus" : Zip bas de jambe, compressible
- Couleur : noir
- Poids : 190 gr (taille L & XL)
- Garantie 2 ans
- Prix : 13 €
A su se montrer très efficace lors d'un bel orage lors du Tour du Viso - version 2016 - ou bien encore sur une étape lors d'une "virée" dans le Piémont en 2017. Aucune sensation d'humidité (ni effet "cocote minute"). Protège aussi du vent.
Tient peu de place, son prix ... Simple mais efficace ! De fait, il reste toujours dans le fonds de mon sac !
Son poids ... 190 gr. Mais bon vu son prix.
Pour l'instant, RAS... à voir avec le temps. Juste histoire... une autre couleur que le noir, peut être.
Sur la toile...
Sur-pantalon imperméable randonnée nature homme Raincut noir QUECHUA
votre commentaire - 2016 / 2017 / 2018 / 2019 /2020
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Balades estivales
Quelques belles "balades" à travers l'Alpe : Queyras, Ubaye, Clarée... en itinérance ou à la journée.
Carte : IGN TOP 25 3535 OT Névache Mont Thabor Cols du Galibier et du Lautaret
Autres topos [et belles idées] sur la toile...
- De l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée (2007)
- Le tour des Cerces [Réalisé en 2010, dans le cadre d'une sortie avec mon club de l'époque. Bivouacs trois étoiles garantis]
- Dans le silence des Hauteurs, à travers la Haute Clarée Une belle itinérance de 3 jours, avec les Lacs de la Casse Blanche, des Béraudes 2504 m, lac Blanc... etc.
- Escapade en raquette à neige : De Névache au Col des Muandes
- Le lac des Béraudes 2504 m
- Lacs Laramon, du Serpent et des Gardioles Le "petit plus", monter au Pic du Lac Blanc 2980 m, magnifique sentier de crête ; où il faut avoir le pied montagnard, on évolue sur des blocs pas toujours stables, où les mains peuvent aider. Un presque 3000, réalisé lors de ma première venue dans ce beau coin de nature - 2007 me semble-t-il Magnifique là haut, aussi...
- Pic du Lac Blanc 2980 m dans la Vallée de Névache
- Lac Long, lac Rond, lac et col des Muandes
- Lac Long et lac Rond des Muandes - Crête des Muandes 2900 m - Difficile - Une partie de l'itinéraire est hors sentier.
- Le Mont Thabor 3178 m par le vallon des Muandes - Pour part je l'ai réalisé en partant de la Vallée Étroite ; la montée - tout comme la descente - est plutôt longue, il vaut mieux partir tôt - voir très tôt -. Mais la vue là haut est magnifique.
Ubaye : Sur la "Route du Chambeyron", avec cerise sur le gâteau "La Tête de la Frema" !
"Les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes. Là où les habitations, puis les arbres, puis l'herbe s'épuisent, naît le royaume stérile, sauvage, minéral ; cependant, dans sa pauvreté extrême, dans sa nudité totale, il dispense une richesse qui n'a pas de prix : le bonheur que l'on découvre dans les yeux de ceux qui le fréquentent"
Gaston Rébuffat
Certains pourraient me dire : "Encore" ! Eh bien, oui : "Encore" ! Tant de beauté qui s'offre au regard cela ne se "refuse" pas, et le faire découvrir à des "amoureux" de la nature, non plus. Certes je connais plutôt bien le secteur ; j'y traîne mes "godillots" depuis 2007 [2010 - 2013 - 2016... etc] ! Cependant, cette année j'ai "opéré" quelques "petits" changements ; au lieu de faire le "grand tour classique" du Brec de Chambeyron par le Vallon & le Col de Stroppia (beaucoup trop enneigée cette année) ; j'ai opté pour un retour par le Pas de la Couletta 2752 m avec "son" joli sentier balcon... Une très jolie découverte - pour ma part - et une très jolie variante aussi.
La première (demie)journée consiste à monter au refuge, rien de bien compliqué sauf peut être pour les "muscles" encore un peu "endormis" pour une activité peu débordante. La montée au Refuge du Chambeyron 2630 m, c'est en "gros" 3 h, enfin si l'on ne traîne pas en route bien entendu... ce qui n'est pas forcément évident, car le secteur a beaucoup de "charme" et d'atouts... Le refuge atteint, nos "pieds" ont encore "faim"... Je propose à mes acolytes de monter en direction du Pas de la Souvagea 2889 m - secteur que je ne connais que "du regard" et sur la carte IGN -, monter à la "Souvagea" c'est soit pour passer sur l'autre versant : vers Maljasset, soit pour faire - entre autre - l’ascension de la Pointe Aval ou de Chauvet - 3320 m - ; un 3000 pas trop - semble-t-il- compliqué [sommet que j'aimerais bien faire un de ces "quatre"...]. "La haut", la neige est encore bien présente par endroit, il nous faudra jouer à "saute" névé pour passer, et poursuivre sur la sente bien marquée qui monte au Pas... Nous stopperons - dommage - aux alentours des 2750 m, trop de neige pour poursuivre, mais aussi une heure - un poil - tardive... Le Pas de la Souvagea depuis le refuge, c'est : 2 km pour 270 de dénivelé positif dans un décor totalement minéral ... De - presque - là-haut on peut admirer le Lac Premier, le Brec, le Pas de la Couletta et bien plus encore...
La suite des "festivités" après une bonne nuit - pas tout à fait mais presque - ce sera donc : le Col de la Gypière - plâtré à souhait -, l’ascension de la Tête de la Frema (très légèrement plus "funky" qu'à l'ordinaire, un névé "mal" placé nous a donné quelques sués...). C'est toujours aussi beau là haut ! La croix sommital a pris un coup, il lui manque une "branche" ! Je l'ai connu sans, puis avec, et là... avec une "demie" croix. Et la prochaine fois ? Le Vallon de Stroppia est encore bien enneigé, j'ai du mal à distinguer le Col ...Quelques photos plus tard nous dévalons les pentes caillouteuses du sommet, puis le Col de la Gypière avec son névé : "magistrale" pente de neige... balafrée par une "autoroute" que j'ai "creusé" avec mes "godillots", et mon piolet à la montée ... La pente sous le Col de la Gypière, requiert un peu d'attention en présence de neige, la pente y est raide, une glissade n'est pas exclure pour peu que l'on n'est point l'habitude de "l'exercice"... La neige est bien présente, elle vient "lécher" les bords du Lac des Neuf Couleurs, où quelques "icebergs" flottent encore... Comme je ne suis pas en reste, dans la descente, je passe au travers d'un pont de neige ; situation pour le moins "comique" qui aura pour effet d'amuser mes acolytes ... Mais à trop rire de mes facéties, l'une d'elle passera aussi au "dessert glacé" : "zou, un pied puis deux, jusqu'aux genoux ! ...." Pour ma part j'étais en mode "long" avec un "joli" pantalon, ce qui ne fût pas le cas de mon acolyte, qui était en short ! Après ce petit intermède, quelques suées, et beaucoup de rire, nous voilà rendu au Lac Long. Nous bifurquons, et nous nous pausons le temps de casser la croûte. Une photo, puis deux, & une sieste sous le soleil des Alpes, et nous nous remettons en route, direction le Pas de la Couletta. Ici, aussi nous jouons à "saute névé", la sente peu marquée par endroit, suit quelques beaux cairns - bien placés - entre chaos de blocs, plaques de neige, et sente. Le décor est minéral à souhait, ici aussi... L'arrivée au Pas se fait tout en douceur. Il y a du "monde" - ou presque - car il y a une course d'orientation ! Purge monter & descendre en courant au Pas, c'est plutôt "sportif" ! Chapeau ! Quelques échanges plus tard, nous amorçons la descente, toujours entre blocs et cailloux, toujours sous l'imposant "Brec" ! Le vallon s’élargit, le minéral se fait discret, le "vert" prend le dessus... Au passage nous "décocherons" un "spot" d'Edelweiss... elles feront les frais de nos APN. Nous "déboulons" par un sentier balcon dans le Vallon de Plate Lombarde ; Fouillouse n'est plus très loin. Fin de ce beau week-end ... placé pour certains sous le signe de la découverte - la "haute montagne" - fait toujours sont "petit" effet ; du partage, du rire et du bonheur...
Carte : IGN TOP 25 3538ET - Aiguille de Chambeyron Cols de Larche et de Vars
Autres topos [et belles idées] sur la toile...
- Haute Ubaye : Tour du Chambeyron Cols de la Gypière -2923 m- et de Stroppia -2865 m-
- Lac des 9 Couleurs (2841m) et Pas de la Couletta (2752m)
- Lac des Neuf Couleurs [avec trace GPS]
- Pointe d'Aval ou de Chauvet
- Itinérance - itinéraire assez [très] sportif - : Aiguille de Chambeyron, depuis Pont Vouté, le tour en 5 jours
- Tête de la Fréma 3151 m
- La Montagne de Stroppia
- Géologie : Crête de la Souvagea, Replat des Génisses
- Refuge du Chambeyron
- Bivouac Barenghi - Bivouac Beppe Barenghi - "Ouvert en 1958, il dispose de 9 lits. Il est situé sur le bord du lac Vallonasso Stroppia, au sommet de la montagne Stroppia... La structure est équipée d'un éclairage électrique alimenté par des panneaux solaires. L'alimentation en eau est assurée par le lac à proximité de Vallonasso Stroppia"
Queyras : D'une montagne à l'autre...
Après 3 semaines de marche - ou presque - à travers l'Alpe - une semaine en Vanoise et près de 10 jours à jouer à saute frontière entre France & Italie - une petite séance de "décrassage" était la bienvenue. Je pars avec "deux acolytes" ; après leur petite escapade en Ubaye, la "Haute Montagne" leur avait donné "envie" de poursuivre sur cette "belle voie"... J'ai opté pour deux grands classiques en Queyras : le Pain de Sucre 3208 m (ou le Pic Foréant) et son voisin le Pic de Caramantran 3025 m ; deux sommets accessibles, pas trop difficile, avec peu de dénivelé, mais avec une belle récompense une fois la cime atteinte... Pour le "dodo", ce sera "bivouac" ! Pas celui auquel on pourrait s'attendre, mais quelque chose de plus simple - ou presque - ; une zone de bivouac avec si possible un minimum de chemin à faire. Nous avons "jeté" nos dévolue sur une zone herbeuse, facilement accessible, situé entre les deux sommets, non loin de la route qui mène au Col Agnel 2744 m. La nuit sera fraîche, nous sommes aux alentours des 2600 m.
Le Pain de Sucre 3208 m (en lieu et place du Pic Foréant) sera notre premier sommet ; l’ascension est "courte", un poil "ardue" pour celui ou celle qui n'a pas trop le pied montagnard. Le "Pain" est une "pile d'assiettes" assez instable où il n'est pas toujours aisé d'évoluer ; la partie finale est un "poil" aérienne, le sommet point large, il faut être vigilent et attentif. Le dit sommet, est très fréquenté. Il se situe sur la crête frontière avec l'Italie voisine. C'est un très beau belvédère : on toucherait presque le Mont Viso tout - très proche -... Ce fût pour ma part, ma deuxième ascension, "ma première fois" ce fût en 2007, et de "nuit", pour assister à un moment magique et inoubliable le lever de soleil ... Pour le Pain de Sucre c'est environ 2 h pour 600 m de montée... J'ai omis un petit "détail", mes acolytes on souvent "faim" de nature. Après cette belle ascension, nous avons fait un "petit" détour par le Lac Foréant - enfin pour l'une d'entre nous - Un peu "KO", nous nous sommes arrêtées juste au-dessus du lac, pour une petite sieste bien méritée - le levé à 6 h fût un peu rude -. Nous avons sagement attendu le retour de notre reporter... partie rendre visite au Lac.
Après une nuit un peu fraîche, nous "démâtons"... Après un rapide PDJ, nous prenons la "direction" du "Caramantran" ! Un trois très facile d'accès, et sans difficultés particulières ; offrant une vue magnifique sur les Alpes. Ici aussi nous sommes entre France et Italie. Il faut compter environ 630 m de dénivellation positive depuis le secteur de "l'Agnel". Il suffit de remonter le très joli sentier qui "zig & zag" vers le Col de Chamoussière 2884 m. Nous sommes sur le GR®58, celui-là même qui fait le Tour du (très beau) Queyras ! Il ne faut pas "long" pour atteindre le col... Une fois celui-ci atteint il "suffit" de prendre la sente qui part à main gauche, et fournir encore quelques efforts pour arriver au sommet. Le sommet, où quelques nuages viennent "boucher" la vue sur le Viso - voisin - dommage. Une photo puis deux, et nous poursuivons notre escapade, en suivant la crête frontière - un peu aérienne par endroit - pour rejoindre le Col de Saint-Véran [col frontière avec le Val Varaita voisin] ... Deux options, ici soit poursuivre à flan et filer directement vers le Col de Chamoussière, soit se "perdre volontairement", en se laissant porter par le beau sentier qui descend vers le Lac & le Refuge de la Blanche. Nous optons pour le Lac - sachant qu'il faudra remonter ensuite !! C'est que cela descend plutôt bien... Le Lac, le Refuge, et sa foule des grands jours - on est dimanche, et c'est encore les grandes vacances ! - Une pose déjeuner sur l'herbe grasse non loin du refuge, sous le regard bienveillant de la Tête des Toillies 3175 m ... Nous optons pour une pose café avant de reprendre le chemin... 385 m de positif à faire pour rejoindre le Col de Chamoussière ! Un café, une photo, une pause, et "hop" ce coup-ci c'est la bonne ! Le Col, encore quelques photos, et nous dévalons le sentier du matin pour retrouver le parking et la voiture...
Autres topos [et belles idées] sur la toile...
- Le tour du Pic d'Asti
- Le Pain de Sucre 3208 m
- Tour du Pain de Sucre et du Pic d'Asti
- Un autre sommet du secteur - pour ma part toujours envisagé mais jamais réalisé ! - : Pic de Foréant ou Pointe des Fonzes 3081 m
- Le Pic de Foréant et ses lacs
- Pic de Foréant 3081 m
- Une autre belle balade, à réserver, aux "marcheurs confirmés" - hélas elle aussi jamais réalisé, car ce secteur fût un temps interdit... pour cause de "Réserve intégrale". Quelques infos : Réserve Naturelle Ristolas-Mont-Viso (crée en 2007) les "frontières de la dite réserve ont semble-t-il bougé [se renseigner toutefois avant d'envisager cette "petite escapade"...] : Lac d’Asti (2925m), par la route du Col Agnel et la Brèche de Ruine
- Le Tour de la Tête des Toillies - un tour que j'ai réalisé plus d'une fois, le bivouac au Col Longet... est magique !
- Pour les amateurs de belles ascensions - et sensations -à réserver, toutefois, aux "marcheurs confirmés" : Pic de Caramantran (3025 m) Punta Dell’Alp (3033 m) Rocca Bianca (3059 m)
- Une très jolie boucle : Col de St-Véran et Pic de Caramantran par les Lacs de la Blanche et Blanchet
Côté difficulté technique (cf. référence du CAS)
Difficulté de T1 à T3. [Selon l'échelle de difficulté du CAS] T1/T2 & T3. T3 en cas de présence de neige sur le secteur de la Gipière, et de la Tête de la Frema : équipement pouvant être nécessaire ; se renseigner auprès du gardien du refuge.
- Secteur "Ubaye" : Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge. et éventuellement, selon la saison et les conditions sur le terrain du matériel complémentaire technique de progression et de sécurité.
- Secteur "Queyras" : Tout le matériel nécessaire pour le bivouac. et pour une balade en montagne à la journée.
- Coté Clarée & Queyras : Tout le nécessaire pour une balade en montagne à la journée.
réserve naturelle Ristolas-Mont
votre commentaire - De l'Ubaye au Queyras, en passant par la Clarée (2007)
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Entre Piémont et Haute Maurienne
"Verticale ma un poco troppo"
Vallée de la Clarée – Vallée Étroite ∼ Valle Stretta - Val de Suse ∼ Val di Susa -
"Massiccio dell'Ambin" - Alpes Graies [Grées] - Massif du Mont Cenis - Haute Maurienne...
Yann Tiersen - Penn ar Lann. Ludovico Einaudi - Andare & Lady Labyrinth
"Verticale ma un poco troppo" : C'est l'histoire d'une "belle balade" à travers l'Alpe... Presque 10 jours a jouer à saute frontière : entre Piémont et Haute Maurienne. Que du beau, avec des étapes parfois assez sportive - voir un poco troppo - Les secteurs traversés - en "vrac"- : la Vallée de la Clarée – la Vallée Étroite ou Valle Stretta - le Val de Suse ou Val di Susa - "Massiccio dell'Ambin" - Alpes Graies [Grées] & la Haute Maurienne ... Une très jolie découverte qui laisse augurer d'autres "visites" !
Si vous craignez d'avoir "mal" aux "yeux" [ou bien mal au crâne... ] , il y a une "synthèse" et une "petite carte" du parcours en toute fin d'article ... !
Notre itinéraire n'étant pas totalement bouclé , celui-ci ayant été finalisé entre deux « gares », celle d'Aix et de Briançon... Il nous manquait sur notre feuille de « route » quelques refuges, dont celui d'Ambin. Celui-ci ayant « subit la foudre », il n'était plus joignable par téléphone. Le téléphone étant pour nous le « seul » moyen de communication, car nous n'avons ni 4G ni Internet sur nos « mobiles » (si si c'est possible) Il ne restait plus qu'à tenter le « Net ». Et pour avoir le « Net » une seule chose à faire – ou presque – c'est de passer par un OT. Nous avons donc, jeté « notre dévolue » sur celui de Névache. Névache ville haute, sera donc, le point de départ de notre itinérance... Pour accéder à Névache, rien de plus simple – lorsque l'on est à pied – c'est de prendre la navette depuis Briançon (réservation obligatoire...). Nous prendrons la première, celle de 9 h, à l'arrêt du Champs de Mars - « au pied » de la Cité de Vauban. 35 minutes plus tard nous voilà rendues. Névache nous cueille sous un très beau – et chaud – soleil. Nous nous affairons, en vain, à l'OT. "Ambin" est injoignable, plus rien semble-t-il, ne fonctionne « là haut »... Dommage, mais pas perdu pour autant, nous ne passerons pas par le Pas de la Coche certes mais nous passerons bien par la Haute Maurienne et le Col d'Etache ou Etiache 2799 m [col frontière entre la vallée de Susa et la Maurienne]. Après ce petit intermède, nous nous mettons en route, cette fois ci c'est la bonne ! Direction le Refuge I Re Magi, le Col de Thures, la Vallée Étroite, le « tout » par le GR®5 – le GR®57 (Tour du Mont Thabor - TMT) et accessoirement sur l'itinéraire rouge de la Via Alpina (Étape dans l'autre sens : R126 Granges de la Vallée Étroite → Névache)
J 1 : Névache 1584 m - Vallée de la Clarée – Refuge I Re Magi 1760 m - Vallée Etroite - Valle Stretta... par Sallé - Vallon des Thures - Lac Chavillon ou Lac des Thures - Col des Thures 2194 m – GR®5 / GR®57 + 660 m/- 430 m/9 km
Le Grand Séru 2888 m
L'itinéraire pour rejoindre le Refuge I Re Magi ne nous est pas inconnu, nous l'avons déjà parcouru en 2015. Nous aurions pu emprunter le PR qui débute à Névache, mais nous avons opté pour le GR®5, qui lui part, de Sallé. Nous débutons notre périple par une partie non pas « gazonnée » mais plutôt « goudronnée » sous un beau soleil. Sallé : nous quittons tout doucement la « civilisation » et pénétrons à travers bois ; nous quittons le bitume pour une piste forestière et pénétrons dans la Forêt Dom. De la Clarée ... Nous faisons une pause au Chalet Forestier, sous le couvert d'une belle végétation... Ça sent bon le pin. Après ce petit intermède nous nous remettons en route ; nous ne sommes guère pressées. La Vallée Étroite, n'est pas très loin. Après un début tout en « douceur », nous entrons maintenant dans le « vif » du sujet : la montée ! Certes courtes, mais après la pause, elle est un peu « rude » ; l'effort ça pèse sur la digestion . Quelques lacets plus tard nous débouchons sur le « plateau » ; dans le lointain, le ciel fait grise mine. Ça sent la pluie pour ne pas dire l'orage ! Le ciel est partagé : côté « Clarée » le soleil domine encore, côté Valle Stretta, il est « noir de gris ». Nous ne sommes pas encore arrivée au Lac Chavillon 2194 m que les premières gouttes font leurs apparitions. Une, puis, deux, puis... ça mouille sérieusement ! Plus qu'une solution : avancer, se faire toutes petites étant impossible, nous optons pour un petit pas accélérer. La pluie se calme. Nous risquons une pause après le col, et là, ce n'est pas un déluge d'eau qui s’abat sur nous mais une nuée de moustiques – mort de faim, semble-t-il -. « L'ennemi » étant vorace, nous ne nous attardons guère, et filons, en mode « direct » vers le refuge. La pluie a cessé, le ciel est toujours partagé entre gris, noir et un ou deux petits rayons de soleil. Dans le lointain, nous percevons des grondements sourds : c'est l'orage. Il a de l'avance... il était prévu qu'en toute fin de journée !
Le Refuge est en vue...
Après un bon repas, et une pause conviviale... nous nous échappons le temps de faire un petit tour pour digérer la Polenta-Saucisse (la première et - hélas- pas la seule !). Nos APNs, décocherons de belles photos, car le ciel donne a voir ce soir... L'orage lui a donné de belles et étranges couleurs. Tout simplement magnifique...
J 2 : Refuge I Re Magi 1760 m - Refuge Scarfiotti 2165 m, Valle Di Rochemolles + 500 m/8 km/3 h 30 – 4 h. Sentiero – 726. (Numerazione Catasto Sentieri Regione Piemonte)
Le Grand Séru 2888 m & en toile de fond - à gauche - le Mont Thabor 3178 m
Après une bonne nuit de sommeil, et ce malgré un léger petit concert en Ronfleur Mineur, nous nous affairons - sans trop nous bousculer non plus – à préparer nos affaires. Aujourd'hui l'étape sera – volontairement – courte. 4 heures tout au plus. Nous avons opté pour différents transports jusque Rochemolles. Certes il existe bien un sentier pour rejoindre Bardonèche puis, le Hameau de Rochemolles. Mais, quand on a sous « la main » un moyen plus rapide et un poil moins fatiguant pour raccourcir la dite étape, pourquoi donc s’échiner à marcher plus ? Et en plus, j'ai ouïe dire que "Rochemolles" méritait une petite visite ... Alors
9 h, nous nous faufilons dans le van – euh, pardon, dans la navette de la Vallée Étroite (2 €) – celle-ci nous déposera un "poil" plus bas, à Pian del Colle, d'où part la « Linea 1 » - qui elle nous conduira à Bardonèche ou Bardonecchia, où nous prendrons la « Linea 5 », qui nous conduira à Rochemolles. Nous profiterons de la halte à Bardonecchia, pour « visiter » le "bourg" et faire quelques emplettes pour le déjeuner de midi. Nous nous poserons pour déguster un grand café en attendant l'heure du bus, soit 10 h...
Après cette courte pause... nous redescendons vers la gare. La « Linea 5 », est au rendez-vous ! On ne peut pas la louper, elle est orange. C'est un mini-bus, un poil vieillissant mais climatisé, je ne suis pas très fan de l'air frais en boîte mais avec la chaleur qu'il fait c'est pas désagréable ! Une demi heure plus tard nous voilà rendu. La route pour monter jusqu'au village, n'est point aisée surtout avec un bus, fût il petit. La route est étroite, faites de nombreux virages en tous genres et d'un précipice bordé d'une belle forêt, les croisements entre véhicules - sont un peu "sportif", et avec un petit bus, encore plus ! ... Bravo au chauffeur !
Rochemolles 1619 m ... un tout petit village avec beaucoup d’atouts charmes. Nous déambulons dans les petites ruelles, et visitons la « Chiesa di San Pietro apostolo di Rochemolles » : magnifique ! Plafond en caissons de bois décorés de fleurs et d’étoiles peintes ; fresques datant du début des années 1500 ; toiles, en autre, de Gabriel Dufour de 1703 ; fonts baptismaux du 16ème siècle... Un vrai "bijoux"
Une nouvelle pause, cette fois ci pour le déjeuner. Les quelques mets acheté à Bardonecchia seront vites avalés. 13 h passé... il serait peut être temps de se remettre en route, non ? Depuis Rochemolles 1619 m, il existe trois chemins pour rejoindre le Refuge Scarfiotti, nous avons opté pour le « plus simple », et le plus « direct » : le "726". La deuxième option (option à privilégier en cas de mauvais temps) : c'est le sentier "731/SB" (pour Sentiero Balcone) qui passe par Les Granges de Mouchecuite 1863 m [curieux nom ?] ; et enfin, la troisième : après Les Granges de Mouchecuite, il faut emprunter le chemin qui "monte" à la Madonna della Neve.
Nous empruntons la route asphaltée qui passe tout d’abord par San Rocco, route qui deviendra assez vite une piste carrossable (à noter que cette piste carrossable mène au Col du Sommeiller, perché à plus de 2990 m d'altitude ; c'est le plus haut col que l'on puisse atteindre avec un « engin motorisé » (plutôt 4 x 4, quad ou moto cross, voir pour les plus sportifs le VTT – avec 11 % de pente, tout de même ! -). Le chemin que nous suivons, se fait sentier, entrecoupé de montées et de descentes, oscillant entre alpages et forêt ; nous passons devant la Cappella ou Pilone di Pra Lavin, elle ferra les "frais" de notre curiosité, elle méritait bien une petite pause photo ! C'est qu'elle est très jolie, et relativement ancienne. Une fois Sellace atteint il faut fournir un bon gros effort pour franchir le « ressaut » un poil raide pour arriver au Lago di Rochemolles 1970 m [lac de barrage] (Attention en passant par le "726", le sentier passe sous le barrage. En cas de forte pluie il est possible que des lâchés soit effectués... Il vaut mieux privilégié, alors la piste) ; puis la pente s’adoucit, et devient linéaire jusqu'au Lapide degli Alpini et la Fontana del Buby. Par la suite, le sentier laisse place de nouveau à la piste, qui monte en lacets réguliers. Dans le fond de vallée, dans un magnifique cirque, le Refuge Scarfiotti 2165 m, son lac, et ses impressionnantes cascades se dévoilent enfin...
Nous aurons mis à peu près 4 h pour arriver, "ce n'est pas de notre faute " on a fait de drôles de rencontres sur le chemin qui borde de Lago di Rochemolles - hors mis les patous teigneux qui nous ont "obligé" à faire un large détour - : Dame Nature, a parsemé tout au long de notre route, moult fleurs ! On s'est donc laissées "attendrir" devant tant de "beautés" : Joubarbes des Toits, Pissenlits, Bistortes, Centaurée alpestre, Lis de Saint Bruno, et une jolie curiosité, une seule ! : la Campanule en épi
Fin de notre journée, fin de cette deuxième étape. Demain, nous poursuivons vers le Refuge du Suffet (en lieu est place du Refuge d'Ambin. (Ce refuge vaut le détour!) en Haute Maurienne, par le Colle d'Etiache – Col d'Etache 2799 m.
[Option pédestre pour rejoindre Bardonecchia : depuis le Granges de la Vallée Étroite, emprunter le sentier - TRM (Tour des Rois Mages) - qui longe le Ruisseau de la Vallée Étroite jusque S.Sisto 1432 m, de là s'élever à travers bois. Ce sentier permet, en autre de faire l’ascension - assez difficile et délicate - de la Punta Quattro Soerelle 2699 m -, on délaisse le sentier qui mène au sommet pour poursuivre sur une "piste militaire" qui se dirige vers Ricovero Rosero 2251 m et Poggio Tre Croci 2115 m, piste - longue de 6 km - qui plonge vers Bardonecchia, de là prendre le "minibus" pour Rochemolles. Une fois arrivée à destination, il ne reste que 8 "petits" kilomètres et 500 m de positif à faire ! Soit une journée qui "tourne" aux environs des 1300 m d+ ... A noter que la navette qui part des Granges, s'arrête à Pian del Colle, non loin de S.Sisto, petit astuce qui permet d'éviter de la distance (la vallée Étroite est assez "longue" !) et 330 m de dénivelé négatif !, c'est toujours ça ...]
Vallon de Rochemolles - Valle Di Rochemolles
Madonna Degli Angeli [1842] - Refuge Scarfiotti 2165 m
Vallone d'Etiache - versant Italien - dans le lointain les Alpes...
J 3 Refuge Scarfiotti [Val di Susa] 2165 m – Refuge du Suffet [Haute Maurienne] 1667 m, par le Col d'Etache - Colle d'Etiache 2799 m + 635 m / - 1109 m/ 6 h. Météo plutôt électrique et très humide en début d'après midi ! Balisage assez "farceur" sur les deux versants... il faut donc, rester attentif.
Après une bonne nuit de sommeil, et un petit déjeuner plutôt léger (un peu trop d'ailleurs). Nous « décollons » aux alentours de 6 h 30. La météo annoncée est plutôt bonne pour la matinée, un risque d'averse orageuse est prévue pour le milieu de l'après midi. Nous avons donc tout notre temps – ou presque – pour arriver à destination.
Nous refermons la porte du refuge encore endormi, bonnet « visser » sur la tête car il fait un peu frais. Nous passons le lac, franchissons le pont, levons le nez... Hé bien, oui c'est tout droit ! Droit dans le pente, une pente par ma fois bien raide (le terrain est plutôt du genre "pentu" sur cette itinérance. La plus part des montée sont raides ou raides à souhait..!]. Nous suivons des balises de couleur blanche et rouge, assez disparate, il faut rester attentif ; le sentier se perd dans l'alpage et se confond volontiers avec les traces laisser par les vaches. La pente est un poil raide, mais les lacets permettent de casser un peu la montée. Un coup d’œil en bas, seul un troupeau de vaches piémontaises qui paissent sur l'autre versant, « fait de la musique » : le tintement de leurs cloches animent le vallon encore bien endormi. Une photo, puis deux... un beuglement attire notre attention. Au dessus de nous, une vache solitaire interpelle ses "copines". Nous poursuivons, un lacet, puis deux, & c'est l'Alpe d'Etiache. le premier ressaut est passé ; nous sommes maintenant dans le Vallone d'Etiache. Le sentier se perd, tout comme les « balises » ; un vrai « jeu de piste » ! Trouvé ! La sente fil « dré dans l'pentu », nous entamons notre deuxième et dernier ressaut avant le Col d'Etache 2799 m (in francese !)... Dans le lointain j'aperçois une forme marron, c'est un chamois solitaire ; je jette un coup d’œil sur l'horizon : les Alpes dévoilent leurs pics, leurs cimes, leurs glaciers ; le tout a beaucoup de "charme". Superbe. Encore quelques efforts et c'est le col. Le gros du dénivelé a été fait en un temps « record » - enfin, pour ma « pomme » of course ! - en à peine 1 h 30... Purge, que ça fait du bien de se poser un peu. Le soleil, nous cueille au col, dans le lointain les nuages dansent dans le ciel. Nous nous posons sous le col à l'abri du vent, le temps de faire quelques photos, et d'admirer le paysage. Nous changeons de carte, et passons en mode « IGN », plus pratique pour naviguer, car sur la carte Fratenali, il n'y a plus d'indication & le relief n'est pas très facile à déchiffrer. En contre bas un lac, qui curieusement ne porte pas de « petit nom » sur la carte, nous décidons, de faire un petit détour histoire de faire le plein de notre carte mémoire. Nous nous délestons de nos sacs histoire de "vagabonder léger"... On lève le nez au ciel, il commence à être un poil charger, certes le soleil est encore présent, mais au vue de la masse nuageuse qui apparaît dans le lointain, cela ne va pas durer . Nous interrompons notre « chasse photographique », et nous nous remettons en route. Ici pas de sente, ni de cairns, ni de « balise ». Nous filons à "vue", nous retrouverons un peu plus bas le sentier qui mène au col. Les balises sont assez discrètes, "fatiguées" (voir délavées) et assez distantes les unes des autres. Nous filons... 2697 m, la Perche à Neige (curieux nom ici aussi), 2481 m... le sentier se perd au niveau de Plan des Eaux où moult orchis se dévoilent sous nos pieds, le sol est spongieux. Dans le lointain un poteau, le seul du secteur. Le sentier plonge franchement dans le vallon ; le ciel au-dessus de nos tête n'hésites plus entre soleil et nuages. Il s'est assombri ; la pluie ne devrait plus tarder – on avait pas dis : Milieu d'après midi ?? - Nous sommes dans le fond du vallon quand le ciel décide – enfin – de nous mouiller très franchement. On presse le pas, l'orage gronde : rangement des bâtons, et bâchage en règle. Nous nous réfugions dans un des Chalets de St-Barthélemy, en cours de restauration ; et attendons que l'averse finisse. Il nous reste encore un bon peu avant d'arriver au « Suffet ». Un bruit suspect se fait entendre, c'est mon estomac, il est 12 h 30 passé. Nous nous pauserons plus tard, et plus loin pour faire taire mes gargouillis ; le lieu ne se prêtant guère à la pause "syndicale". 2010 m, 1952 m... La Forêt de Flandrin, nous avons quitté le vallon et marchons sur une route asphaltée que nous délaisserons un peu plus loin, en coupant à travers bois par un petit sentier où l'Aconit Paniculé borde le chemin abondamment. Dans le lointain les bruits de la civilisation se font entendre...
Le Suffet [le Planay] ! Nous voilà rendu.
Accueil sympathique, repas gastronomique – ou presque - [la majeur parti des produits sont issue du jardin !], le tout dans un joli chalet d'alpage fort bien restauré par le gardien, qui est accessoirement le propriétaire des lieux. Il se situe à « l'entrée » du Vallon d'Ambin et à quelques « encablures » de l'Italie.
Après une belle soirée, nous sortons nous dégourdir un peu "les pattes", il fait bon ce soir...
[ Si la météo avait été plus "sage", nous aurions pu "pimenter" notre étape, en prenant un peu plus de "hauteur" ; ce qui aurait donné : Vallone d'Etiache - Col d'Etache 2799 m - Plan des Eaux - La Perche à Neige - Pas de la Coche 2968 m - le Lac Noir - Vallon d’Ambin - Le Planay ! - à défaut de Refuge d'Ambin ]
↓ Aconit paniculé ↑
Mont Froid 2822 m & Lac de l’Étoile 2670 m
Haute Maurienne
J4 Refuge du Suffet 1667 m - Refuge du Petit Mont Cenis 2110 m : pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ?? +1230 & 1330 m/- 700 m/14 km. 1330 m de dénivelé positif c'est pour les plus « sportifs », ce dénivelé englobe l’ascension du Mont Froid 2822 m. Pour ma part j'ai stoppé à l'altitude de 2690 m, rincée par les 1150 m de montée. Et quelle montée ! « Infâme » ou presque. Après avoir récupérer, mon acolyte et moi-même sommes parties à "l'assaut" du petit promontoire qui se situe au pied du col sans nom. 80 m de dénivelé en plus, un petit effort pour une très jolie vue ! Ce qui nous fait : 1330 m de positif pour l'une - respect ! - et 1230 m pour ma "pomme"... (moi qui pensait être rouillée !)
Nous quittons le « Suffet » au petit matin en direction de la Vilette 1573 m, point de départ du Col de Sollières 2639 m. La première partie se déroule en forêt ; une forêt qui a beaucoup souffert car bon nombres de mélèzes sont à terre (avalanche, coupe de bois ? Les deux sans doute) ; à tout ce fatras il faut aussi ajouter cailloux, pignes et autres petits obstacles, un vrai "régal" ! C'est plus haut, au niveau de la Combe des Archettes que le sentier se fait plus esthétique - tout en restant assez raide -. Ici le balisage est assez aléatoire, et plutôt farceur. Les balises, de couleur verte (plutôt délavé), sont peintes au « sol » sur des petits « cailloux » par forcément visible, car la végétation a tendance à les recouvrir. Un jeu de piste s’opère alors, dans l'Alpage : droite ? Euh non, à gauche ! Après moult efforts c'est le Lac de l’Étoile 2670 m, niché au pied du Mont Froid, puis c'est le dernier raidillon. Altitude 2690 m... fourbue, repue par tant d'efforts ! Mon acolyte, a filer au Mont Froid ; et moi, hé bien je bulle au soleil Après cette petite pause, on monte sur la petite butte qui nous fait face, avec surprise sur le "sommet" un ancien abris, 80 m de montée par une jolie sente. De ce petit promontoire – sans nom – la vue porte loin. Après ce petit intermède nous filons, en direction du Col de Sollières 2639 m, nous optons pour un détour, et empruntons un sentier qui part à main gauche ; il fait le tour du Mont Froid. Un peu de rab, histoire de voir ce que cache la « montagne ». Ce sentier balcon, offre une très belle vue sur la Vanoise voisine, avec en toile de fonds : la Dent Parrachée 3695 m, Pointe de Bellecôte 3140 m, la Grande Casse 3855 m. Il y a tout pile une semaine - ou presque - j'étais en face, de l'autre côté en "Vanoise" ; on distingue dans le lointain le "fameux" GR5, un beau souvenir ! Un joli petit détour, aussi ! On se remet en route, cette-fois ci c'est la bonne, direction le Col de Sollières 2639 m puis le refuge par le Grand Plan. Le sentier serpente à travers les alpages, les dolines et les gouilles ; le refuge est encore loin. Le Grand Plan, nous bifurquons, et dévalons le sentier pour récupérer un peu plus bas la piste, puis la route, puis à nouveau les alpages. Un troupeau a pris ces quartiers pile poil en face du refuge : attraction touristique ou pur hasard
Le refuge et sa terrasse bondée, en cette presque fin de journée, nous cueille sous un soleil radieux...
Nous poserons nos sacs deux jours au Refuge du Petit Mont-Cenis
[ Il y a là, aussi moult façon de "monter" au refuge du Petit Mont Cenis. La plus simple, mais aussi la plus courte, est de passer par le Chemin de la Crosta et le Col du Petit Mont Cenis. Il existe aussi une version beaucoup plus sportive - et spectaculaire - (cette "version sportive" est plutôt réservée aux habitués des itinéraires "hautes montagnes, avec un peu de "gaz" (mais pas trop), sachant lire le terrain, et ayant des notions d'orientation). Cette version passe par les Crêtes du Général Sarret et débouche au Mont Froid 2822 m. Pour cette "version" il faut compter pas moins de 1300 m de dénivelé positif. Toutes ces informations nous les avons obtenues auprès du gardien - fort sympathique - du refuge].
Chapelle Saint Barthélémy, fondée en 1595 par M.Tourt
Le Chemin d’Assise
« Le Mont-Cenis, porte millénaire des Alpes »
Alpes Graies [Grées] - Haute Maurienne
J5 Refuge du Petit Mont Cenis : Alpages les Coulours 2175 m [ravito à la Ferme] – Col du Petit Mont-Cenis – Chapelle Saint Barthélémy / Chemin d'Assise / Lac de Mont Cenis + 320 m/12 km Le tout sous un grand ciel bleu (et accessoirement la chaleur] ! Nous profitons de ce "petit intermède champêtre" pour finaliser notre itinéraire ; le réseau étant inexistant nous sommes donc passées - après "le fromage et le saucisson" - donner quelques coups de fils à la cabine téléphonique locale, le seul et unique endroit où il y a du réseau. Rien que pour la photo ça vaut le détour ! Nous optons pour 2 nuits au R.Vaccarone - avec au menu une ballade en direction du Colle dell'Agnelo voir plus si "affinité météo " ; et pour notre avant dernière journée une nuit au Refuge L.Molinari. Cette journée sera "rude", car pour revenir vers le Refuge Scarfiotti - notre point de "presque" départ - ; nous devrons passer un col de plus de 3000 m : le Passo Del Fourneaux Settentrionale 3137 m. 1300 m de dénivelé positif et un peu plus de 900 m de descente, ça laisse songeur !
Demain nous passons la frontière, nous basculons versant Piémont, pour retrouver un "peu de hauteur". Nous serrons sur la Via Alpina et accessoirement sur la Route d'Hannibal...
[Mont Cenis est une des nombreuses étapes du Chemin d'Assise . "En 1217, à la demande de François d’Assise, frère Pacifique et frère Louis vinrent à Vézelay pour y fonder la première implantation franciscaine. Pour rappeler ce voyage fondateur, un chemin de 1500 km reliant Vézelay à Assise a été tracé à l'initiative d'un couple, Françoise et Dominique Olislaeger, entouré d'une petite fraternité laïque ... (la suite : pelerin.com) Nous aurons l’occasion d'échanger sur le sujet avec un couple de pèlerin - fort sympathique - ; ils avaient à leur actif un "petit" mois de marche derrière eux. Mont Cenis était leur avant dernière étape. Leur périple pour cette année 2018 se terminait à Susa.]
Joubarbes à toile d'araignées
Sur les traces d'Hannibal...
J6 Refuge du Petit Mont Cenis 2110 m – Refuge Vaccarone [Val di Susa] 2747 m + 1290 m*/ - 680 m/14 km. [Cette étape fait partie de la Via Alpina / Itinéraire bleu, (donnés du topo de la Via Alpina : 3h35 - 11.6 km - ↑ 1190 m - ↓ 566 m)] N'ayant pas préparé l'itinéraire comme à l’accoutumé, c'est à dire en « amont » [avant le départ] mais juste la veille, ayant une carte un peu « dépassée » ; cette étape a été un poil plus longue en dénivelé et en distance, qu'elle aurait dû l'être. Elle fût donc plus longue, mais assez jolie. Un coup de cœur pour la montée vers le Col Clapier 2477 m, une montée tout en douceur à travers un très beau vallon, celui de Savine (cela aurait été dommage de le rater !). Pour une fois que la pente est douce !
Petit déjeuner matinal pour un départ matinal... Direction « Vaccarone », l'Italie, le Piémont ! Mais avant cela, nous ferons un « petit » détour par les Lacs Giaset. Pour rejoindre le refuge, nous avons opté pour la version « lacs » ceux de Coulours et de Perrin ; & avons « englobé » ceux de Giaset qui aux dires de certains, étaient superbes. Pour ma part, je ne saurais dire je n'y suis pas montée, j'ai attendu mon acolyte un poil plus bas. Le sentier est bien visible et balisé, il n'est pas reporté sur la carte IGN, ponctué de balises par contre sur ma carte : aucun sentier, aucune sente, aucune trace, même pas celui de ski de rando , rien que du blanc, des traits fins noirs, tous bien "ramassés", difficiles de voir un passage sur ce "bout" de carte ! La portion « finale » pour accéder au lacs requiert de sortir un peu les mains des poches, la sente se relève assez franchement dans un chaos rocheux, sorte d'escalier naturel. N'ayant pas envie de faire du « dénivelé gratuit », j'ai attendu au soleil, « attendrie » par quelques Joubarbes à toiles d'araignées, mon acolyte partie rendre visite aux Lacs Giaset. Deux heures plus tard... nous voilà en mode, descente : Lacs Perrins, Lacs Coulours... un petit passage équipé de câbles, puis c'est le Vallon de Savine et son immense lac. Le Col Clapier se fait attendre mais la montée en pente toute douce est un vrai plaisir, le Ruisseau de Savine rythme le pas assurément tranquille. Une petite pause avant le col... Il semblerait qu'Hannibal – Général Carthaginois et grands tacticiens militaires – soit passé par là avec son armée et ses éléphants pour aller combattre les Romains. Mystère... Après ce petit « intermède » historique nous filons, le ciel s'est assombri ; le bleu azur du matin a laisser place à un ciel bien délavé. Pleuvra, pleuvra pas ?? Le Col Clapier et la "foule des grands jours", nous nous faufilons parmi les marcheurs et entamons la dernière partie de notre itinéraire, nous quittons l'AN – Sentiero di Annibale – mais aussi la GRV pour Glorioso Rimpatrio dei Valdesi pour la Via Alpina ou B3/806 (Numerazione Catasto Sentieri Regione Piemonte), en « gros » nous suivons des balises – disparates – de couleurs blanches et rouges (et non pas rouge et blanche, comme sur les GR Français). Nous passons un petit passage équipé d'une chaine - - et dévalons quelques lacets, le Bivacco Clapier ["Bivacco Col Clapier", le "film" ] surplombe le sentier sa forme est plutôt curieuse... une photo puis deux, nous poursuivons, deuxième obstacle de la journée un Rio – ou torrent – un regard en amont et un autre en aval. Rien pas une passerelle, pas un gué... rien de rien. Passez en « grosses », comme mon acolyte est faisable, mais au sortir du torrent, je crains d'être trempe ; seule solution se déchausser... Aieeee , fichtre c'est que ça réveille les arpions ! Le sentier se fait balcon, puis se relève franchement dans un dédale de chaos rocheux ; une main voir deux pour un court passage sortent des « poches »... Après ce bon raidillon, le sentier s'adoucit – mais pas trop, juste un peu -. Nous bifurquons, et passons sur le B1/806 a, passons une caserne immense, elle en impose. Vaccarone se distingue tout juste. Encore un petit effort... et « ayé » c'est fait !
Le Refuge, enfin !
Jet de chaussures, pose du sac, petite limonade – maison - pour se rafraîchir, il était temps, car dehors le temps se gâte.
"Vaccarone", petit refuge coquet, avec une gardienne hors paire, et une cuisine « divine » !
[Pour se rendre au refuge Vaccarone, il existe un deuxième "chemin" ou une deuxième option. Il faut emprunter, avant de traverser le "Rio", le sentier qui "file" à "main droite" ; cet itinéraire est équipé de cordes fixes. A réservé aux amateurs de sensations, & surtout à faire par grand beau ! (la roche mouillée ça glisse !)]
Punta Ferrand - Ghiacciaio dell'Agnello
Le vallon d'Ambin
↑ Eritiche Nain
↑ Androsace
↑ Primevère odorante
Val di Susa
J7 "Vaccarone" 2747 m – Colle dell'Agnelo 3091 m & Lago dell'Agnelo 2768 m - "Massiccio dell'Ambin" -
Une petite pause - encore - dans notre voyage à pied ; aujourd'hui nous prenons de la "hauteur". Une petite escapade de quelques heures autour du refuge, histoire de se dégourdir, un peu les jambes. Notre balade : Le Colle dell'Agnlo perché à plus de 3000 m et son lac. Aucune difficulté, ici pour trouver son chemin, des balises jaunes sont présentes quasiment tous les mètres ! Le terrain lui est plutôt chaotique, parfois mal commode, normal nous sommes dans l'univers du "tout minéral", un terrain morainique... La seule "difficulté" du jour, c'est le névé qui se situe sous le col, et la sente - assez raide - qui y mène. (Crampons, piolet peuvent être utile voir nécessaire en début de saison).
Ici, les rochers rivalisent d'audace tant au niveau de leur forme que de leur couleur ; et dans tout ce fatras minéral, quelques "pépites" colorées, font de la résistance : Campanules de Mont Cenis, Eritiches Nains ou Roi des Alpes, Androsaces...
Nous progressons d'un bon pas, par un bon sentier sur une bonne partie de la montée ; le sentier se fera "sente", puis cèdera la place à des blocs instables. On est bien loin des alpages verdoyant du Mont Cenis ! Dans le lointain on distingue un "gros" névé sous les pentes du col ; celui-ci a un peu "maigri", les fortes chaleurs de ces derniers y sont pour beaucoup. Une photo, puis deux, nous passons un névé, puis un second avant d'arriver au "dernier", nul trace de pas ici. Nous nous improvisons "terrassiers" à coup de "pied" dans une neige pas tout à fait tendre - mais pas loin ... nous "traçons" notre "route"- ; un pas, puis deux, la progression se veut "tranquille", la sortie du névé est proche. Hop, c'est fait ! Nous sommes sous le col, la portion la plus raide à gravir dans un terrain gorgé d'eau - la neige était la il y a peu, et ça se sent sous la godasse - le pas est "fuyant", les derniers mètres sont "pénibles", mais l'effort est court - et heureusement le sac plutôt léger ! -. Le col ! Superbe... Face à nous La France, le Vallon d'Ambin et son glacier. Nous nous posons un petit moment histoire de "goûter" au calme des lieux... Après cette pause contemplative nous nous remettons en chemin, direction le Lago dell'Agnelo 2768 m qui se distingue dans le lointain. Nous descendons avec - prudence - le col ; la montée s'avère au final moins ardue que la descente. Nous filons, donc par le même chemin, que la montée ; de toutes les manières il n'y en a pas "36" ! Objectif numéro 2 du jour le lac. Nul sente, ni cairn, ni quoi que ce soit pour y accéder. Nous quittons la sente qui mène au refuge pour filer "à vue" vers le lac. Après une bonne heure et quelques petits désagréments ("saut" de névés, terrain plutôt pour ne pas dire carrément meuble, et assez boueux ; passages en eau), nous voilà rendu. Magnifique... tout simplement ! Ici aussi nous nous poserons un petit moment (enfin cela aurait pu durer plus longtemps, mais la perturbation annoncée pour le milieu de l'après midi a changer "ses plans", elle est arrivée un poil plus tôt... Finie donc la sieste !) ; mais avant que le ciel ne nous soit tombé sur la tête - pas tout à fait, mais un peu tout de même - nous aurons eu le temps de décocher quelques beautés : Le Génépi des Glaciers ou Armoise des Glaciers (je crois bien que je n'en ai jamais vu autant !), le Génépi Noir à l'odeur entêtante, et encore quelques belles Campanules du Mont-Cenis . Le ciel est noirci pas de gros nuages ; quelques gouttes nous tombent dessus, nous mettons le cap vers le refuge, qui se trouve juste à quelques enjambés, toujours "à vu", il n'y pas de sentier ni de sente ni de cairn ! Le terrain morainique est décidément mal commode ; après quelques acrobaties nous voilà de nouveau sur un "bon" sentier qui mène au refuge. La pluie est là, une petite pluie fine et "presque" froide, ce n'est pas encore les "grandes eaux" ; nous en profitons pour "décocher" encore quelques fleurs, comme la jolie Primevère odorante (un poil fanée) ou l'Orpin noirâtre ... Trois clichés plus tard c'est au pas de charge que nous "déboulons" au refuge, pour "admirer" au chaud le déluge qui s'abat dehors. Pluie, vent, grêles, grésille, & sur les cimes de la neige, le tonnerre gronde dans le lointain : la météo nous joue un remake des "quatre saisons" !
Nous voilà donc "coincé" dans le refuge ; qu'importe nous sommes au sec, et profitons de ce petit interlude pour "papoter" avec nos "voisins" de dortoir. 19 h 15 : l'heure du repas - encore divin ! et puis c'est le redoutable marchand de sable qui sonne l'heure du couché. Demain, nous nous remettons en route...
↑ Campanule du Mont Cenis
↑ Lago dell'Agnelo 2768 m
↑ Génépi des Glaciers
Mont Giusalet 3312 m
Val di Susa
J8 Refuge Vaccarone 2747 m - Refuge Levi Molinari par le Passo Clopacà 2800 m - Alta Via della Val di Susa Par grand beau ! Une "formalité" ou presque, la descente quoique esthétique fût un "poil" longue...
6 h... le lever de soleil ne va pas tarder. C'est à pas feutrés que je quitte le dortoir. Tout le monde dort encore. Je me faufile entre les tables et les bancs de l'unique pièce du refuge ; dehors le jour pointe le bout de son nez. Il fait frais. Je me mets à l'abri de la brise matinal sur le banc qui court le long du mur du refuge. Dans le lointain, le spectacle commence, tout simplement magique. Le lever de soleil du jour, est aussi spectaculaire que celui de la veille. Quelques clichés et un petit déjeuner plus tard ; nous nous mettons en route. Nous avons opté pour le Passo Clopacà, et sa sente balcon. Face à nous dans le lointain, une silhouette se distingue, une silhouette que l'on connaît bien, c'est celle du Mont Viso 3841 m (qui l’eut cru !). Nous filons, peu de dénivelé aujourd'hui, enfin en montée, car pour ce qui est de la descente ce ne sera pas le cas. Dans le lointain on aperçoit une harde de chamois, ils remontent un névé, ils sont assez nombreux. Nous franchissons quelques névés tardifs ; un puis deux... puis trois, et patatras au quatrième ! Celui-ci recouvre un court d'eau, sachant que des poches d'air - et par conséquent des zones "creuses" - peuvent se former sous le névé, c'est avec prudence que j'avance, en tâtonnant avec mes bâtons la neige afin d'éviter une éventuelle poche ou un éventuel trou "caché", d'autant que les quelques traces de passages ont été recouverte par la chute de neige de la veille.... Étant légère comme une "plume", et fort bien lesté avec mon "petit" sac à dos, je fais un pas, un pas de trop, et ouchhh mon pied disparaît, je bascule, je chute et reste "suspendu" sur le névé, je suis coincée (et j'ai l'air très "couillon"...). je suis "affalée" tête en bas, sur le dos, telle une tortue sur sa carapace ! la sangle de mon APN "m'estrangle". Bref, mon acolyte, me voyant gesticuler, se met à rire - je lui concède volontiers ce fou rire, tant ma position relevait de l'improbable - mais un temps à percuter que ma position est fort inconfortable, et que je ne suis pas en train de faire une quelconque pitrerie. C'est avec prudence, donc, qu'elle entame la traversée du névé, pour venir dégager le cachalot que je suis ! Après quelques efforts, je suis libérée, étant dans la pente, je glisse tout doucement - emportée par le poids de mon sac - vers le bas du névé, heureusement que celui-ci n'était pas trop "gros", et que la pente était "douce", je m'arrête pile poil avant un "petit" rocher ! Encore merci M'dame ... Je me remets de mes "émotions" - faut pas pousser non plus -, me relève, fait l'état des "lieux" : le pied ? Ok ... Ah le bras, légèrement rougi - bonne idée les manches remontées - par le frottement de la neige. Tout est "OK". Reste juste un truc... franchir ce foutu névé ! Une solution, le contourner en passant par le bas. C'est chose faite, le remontée fût un peu rude, mais qu'importe, on est passée . Nous poursuivons. Le sentier donne à voir, la vue porte loin : les Alpes nous font face, le Val de Susa est en bas, il paraît tout petit. Le Passo... Mon "acolyte" ayant envie de se dégourdir les "pattes" émet l'idée d'aller faire un tour sur la crête - juste un "petit aller-retour". C'est qu'elle à l'air "sympa" (la crête évidement) ; elle forme une courbe généreuse. On entame la descente, puis on file tranquillement. Sous nos pieds des fleurs, encore des fleurs, dont des Edelweiss par dizaine... Je me laisse tenter. Nous poursuivons jusqu'à buter sur un passage un peu, euh , "trop" gazeux à mon goût (ayant perdu l'habitude de "grimpouiller", le vide m'impressionne plus qu'avant, hélas) ; nous faisons donc demi-tour ; on aura tout de même fait 300 m de dénivelé - gratos, en plus le dénivelé ! -. Mais c'était beau quand même. Nous nous calons au soleil (y'a pas d'arbre... alors) pour la pose "syndicale" ; une ombre plane au-dessus de nos têtes, qu'est ce donc ? Un Gypaète ! Ah, non pas un mais au moins une huitaine d'oiseaux se jouent du vide et des courants. Magique. Décidément le Val de Suse donne à voir en terme de faune : bouquetins, chamois, gypaètes... C'est un vrai "défilé" aujourd'hui !
Après cette sympathique pause, nous amorçons la descente, toujours le nez en l'air à observer les oiseaux. La descente ne sera pas qu'une formalité, non, il y a plus de 1000 m de négatif à faire. Nous enchaînons les lacets ; décochons au passage une jolie Campanule Barbue. Le soleil ne tarde pas à nous "chauffer" le "crâne", une petite pause à l'ombre s'impose, mais il va falloir encore faire quelques lacets pour trouver un mélèze solitaire... Nous quittons l'alpage, et "son" soleil, le sentier file à travers la forêt ; une forêt de majestueux mélèzes... Le bruissement de la "civilisation" se fait entendre ; notre "objectif" se rapproche.
Le Refuge : belle et grande bâtisse au "look" authentique, où quelques artistes ont "sévi" ; il y a de nombreuses sculptures en bois peintes, avec notamment un magnifique totem qui sert de poutre sur la terrasse du refuge. Le secteur est assez prisé des "grimpeurs", à quelques saut de puce du refuge, il y a même un secteur de bloc, & quelques voies d'écoles, si non pour les "grimpeurs plus costauds" il y a, aussi, de belles falaises...
Jet de chaussures, poses des sacs, dernière petite lessive - hé oui, notre périple prend bientôt fin ! -, quelques étirements - ils sont toujours les bienvenus après une bonne journée de marche ! - une petite bière locale, et c'est le dîner, un vrai festin ce soir encore ! Demain la journée va être "longue", près de 1300 m de dénivelé positif, et environ 980 m de descente !
Morphée et le Marchand de sable se sont donnés rendez-vous. La nuit sera calme, nous ne sommes que 2 dans le tout petit dortoir qui ne compte que 4 "couchettes" !
↑ Capanna Sibille
↑ Le Refuge Vaccarone
↑ Punta Ferrand
Refuge Levi Molinari
La citation du jour : « Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l’un avance, l’autre veut le dépasser. Et moi, comme un imbécile, je marche »... Raymond Devos
J9 Refuge Levi Molinari 1849 m - Refuge Scarfiotti 2150 m par le Passo Del Fourneaux Settentrionale 3137 m Numérotation du sentier : B1/C14/802/C15 & 729/TMT var. : Variante du Tour du Mont Thabor. 1300 m d+/980 m d-/6 h : sans les pauses et env. 8 h avec de nombreuses pauses : contemplative, photographique et "gastronomique" !
Levé très matinal pour cette avant dernière journée. 5 H 30 tout le monde est sur le "pont" - enfin dans le "réfectoire" pour PDJ. Le petit déjeuner copieux et "goûtu" est vite avalé ; nos sacs sont déjà prêt, reste juste à régler les lacets des godillots, déplier les bâtons, et hop, c'est parti ! 6 H 15 : nous nous mettons en route ; le sentier se situe juste derrière le refuge ; l'étape est donnée pour 8 h, avec 4 h 45 rien que pour la montée. Ça laisse "rêveur", presque 5 h pour arriver au col. J'ai quelques doutes quand au fait d'y arriver. Les premiers pas sur le sentier donne le ton : c'est raide ! J'adoreeee... Même pas le temps de faire chauffer la "machine" qu'il faut d'entrée de jeu fournir un bel effort ! Bref, de toute les manières, pour grimper jusqu'au Passo Del Fourneaux Settentrionale, il faut bien monter à un moment ou à un autre . La pente est raide certes, mais le chemin est magnifique, et donne à voir - j'aurais aimé faire plus de pauses photos, mais si je m'arrête un poil de trop j'ai toujours beaucoup de mal pour me remettre en "route" - Aujourd'hui nous allons passer par presque tous les étages de végétation : nous débutons nos premiers lacets par une zone composée de : mélèzes, de pins de laricio... et de moult fleurs. 7 h 30 première bifurcation : à main gauche le Monte Chabrière 2400 m, et à main droite - c'est pour nous - c'est le sentier qui mène au col. Nous sommes à 2193 m d'altitude, le chemin est encore long, un peu plus de 3 h si l'on se "fit" aux indications du panneaux. Nous changeons "d'étage", la végétation se fait plus raz, et les arbres plus discrets. Le sentier offre une "vague" pose, nous sommes sur une sorte de replat ; au regard de la carte il y a 3 "phases" de montée de raide à assez raide ; nous avons franchi un premier ressaut ; nous entamons maintenant le second. 8 h 30 : Nous sommes maintenant dans le secteur de "Ricoverro", nous sommes à environ 2600 m d'altitude - il ne reste plus que "500 m" ou presque de montée. Quelques lacets plus loin, le sentier franchi un torrent, qui dégage une telle puissance que l'on se demande bien comment on va pouvoir le franchir sans "trébucher" . Il n'y a pas de passerelle, même pas un gué, la seule chose qui pourrait (et qui va) nous faciliter un peu la tâche c'est le névé qui l’enchâsse partiellement. Mon acolyte se lance, avec prudence, c'est que le "Rio" brasse pas mal d'eau ! Le premier névé est passé avec prudence - nous avons en mémoire mes acrobaties involontaires de la veille ! - En ce qui me concerne, je marche sur "des œufs", je suis plus lourde et plus lourdement chargée ; je m'engage donc avec "prudence" (sous l’œil interrogatif - ou presque - d'une hermine qui se situe juste au-dessus, sur la partie haute du névé... vu son poids et sa taille, pour elle pas de soucis !). On passe le premier bout de névé, puis nos godillots plongent dans la flotte - glaciale -, on fait quelques pas, nos bâtons nous aident a garder l'équilibre, mon acolyte - plus légère que moi - arrive sur l'autre rive où plutôt sur l'autre névé. Celui-ci forme une petite cavité, en "gros" ça sonne "creux", je donne un grand coup de bâtons pour casser le pont de neige qui s'effondre aussi "sec" ! je fini par "atterrir" dessus (d'une façon pas très "académique" ) - mais sans passer au travers, yes ! Hop, ça c'est fait ! Le pantalon est trempe, les pompes aussi, et les chaussettes ne sont qu'à moitié mouillées : vive le Gore-Tex ® ! On s'octroie une légère pause énergétique, et l'on se remet en route. Mon acolyte me colle un "grand vent" ; pas très compliqué, je ne la voie plus ! Je poursuis tant bien que mal, enfin plutôt "mal" que "bien" ; je craque, j'en puis vraiment plus. Bref je me désespère d'arriver. Nous franchissons un nouvelle étage, nous délaissons : forêt, pelouse, et autres jolies fleurs, pour "pénétrer" dans le monde du "tout minéral". Je rage toujours : mais quand donc cette foutue montée va-t-elle finir ? Le Bivouac Sigot est en vue ! La barre "fatidique" des 3000 m est franchi à 9 h 57 ! Dans le lointain le Passo dei Fourneaux Meridionale 3079 m se dessine. Le lieu est minéral à souhait, quasi "désertique", voire "lunaire". C'est beau, très beau. Dans ce lieu où rien ne pousse, où il n'y a quasiment pas d'eau, l'homme a laissé son empreinte : des baraquements - parfois totalement éventrés - et quelques poteaux en bois témoignent du passé probablement militaire. Nous poursuivons dans ce désert de "cailloux", le premier passo est franchi, vient ensuite le Passo dei Fourneaux Centrale 3091 m ; un dernier effort, une dernière montée... et c'est le Passo Dei Fourneaux Settentrionale 3137 m, il est 10 h 40 ! Purge que ça fait du bien de se poser enfin ! Quelques photos plus tard, nous nous mettons en monde "descente". Une perturbation est attendue dans le courant de l'après midi ; quelques gros paquets de nuages ont fait leur apparition. Nous n'avons pas envie d'attendre une "hypothétique" averse, surtout qu'à cette altitude, je doute que ce soit de l'eau qu'il nous tombe de dessus. Pour l'heure les nuages ne sont guère menaçant, ils jouent avec le relief.
Nous dévalons le versant opposée du Passo. Dans le lointain nous pouvons apercevoir les lacets de la piste qui mène au Colle del Sommeiller 2993 m, ça laisse rêveur ou plutôt perplexe ! Une telle "balafre" dans un si bel endroit, tout cela pour le bon plaisir de certains. A une époque pas si lointaine, dans les années 60, certaines personnes ont eu la "bonne" idée d'installer une station de ski, non pas pour y skier l'hiver mais pour y skier l'été ; car au col on y trouvait alors un "joli" glacier. Au jour d'aujourd'hui le dit glacier s'en est presque allé, tout comme la station ! Nous nous continuons notre descente dans la "caillasse"; c'est aussi lunaire que sur l'autre versant ou presque. nous sommes dans le Vallon du Fond. Un petit névé - sans danger aucun - un petit court d'eau tranquille où je décoche une jolie Renoncule des Glaciers ; & pas de chaos "monstrueux" où l'on risque de choir, juste de la pierraille. Le soleil nous fait de "grands" signes, une pause peut être ? Un petit coin verdoyant nous tend sa "bute", on s'installe juste le temps de se "reposer" un peu. Le Colle del Sommeiller nous fait face ; des panaches de poussière s'élèvent dans le ciel, un motard, non deux, et des VTTistes sont sur la piste. Nous interrompons notre "interlude" et filons. Un lacet, puis deux, la sente rejoint la piste qui se situe non loin de là. Mon acolyte file à travers "champ" & moi je fais un direct "tout" droit vers la piste. Marcher sur une surface que ne requiert aucune attention particulière me sied à merveille ! Je poursuis : Plan dei Frati ; Vallone della Balma ; 2509 m ; 2463 m ; 2406 m... Je retrouve mon acolyte, nous nous poserons non loin du sentier qui plonge vers le Refuge pour une bonne pause déjeuner ; en contre bas le Rio di Fond, dévale la pente dans un grand fracas. Le lieux est juste parfait pour le picnic . Notre dernier par ailleurs, demain, "hé bé", c'est la fin de notre périple. Nous quittons les alpages, les montagnes, nous refermons le "Livre des Vacances"... Une chose est sûr, le secteur donne à voir et même à revoir.
La pause finie, nous dévalons le sentier, en contre bas, c'est le Refuge Scarfiotti...
Comme à l’accoutumé - ou presque - en fin de journée : un grand café & une boisson rafraîchissante, jet de chaussures, poses des sacs, installation, petite douche, mais pas de lessive ! 18 h, l'heure de la "mousse" a sonné, nous trinquons aux 1300 m de montée "yep", et aux vacances ! - 19 h 30 l'heure "fatidique" du repas - on mange très bien mais on mange beaucoup trop ! - petite balade digestive, trois photos et "zou" au lit.
Les yeux se ferment presque tout seul ; demain, le levé se fait encore à 5 h 30, pour un départ à 6 h ; oucccchhh ... ça va être dur !
Passo del Fourneaux Settentrionale 3137 m
↑ Vallon du Fond
↑ Renoncule des Glaciers
Difficulté selon l'échelle du CAS : T2 : Randonnée en montagne : Sentier avec tracé ininterrompu. Terrain parfois raide, risques de chute pas exclus. Exigences : Avoir le pied assez sûr. Chaussures de trekking recommandées. Capacités élémentaires d'orientation. T3 secteur du Passo Dei Fourneaux Settentrionale, du Colle dell'Agnelo et de la variante "alpine" qui mène au Refuge Vaccarone : Randonnée en montagne exigeante (cf. référence du CAS) Sentier pas forcément visible partout. Les passages exposés peuvent être équipés de cordes ou de chaînes. Éventuellement appui des mains nécessaire pour l'équilibre. Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace, névés faciles . Exigences : Avoir le pied très sûr. Bonnes chaussures de trekking. Capacités d'orientation dans la moyenne. Expérience élémentaire de la montagne souhaitable
- Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge - quelques petits réglages seront à prévoir au "menu" des prochains départs... "Noisettes" en trop grands nombres : 150 gr, soit 5 barres suffisent ("ravito" possible dans certains refuges) ; supprimer quelques sous vêtements (1 par jour ça pèse... ! la lessive quotidienne ça marche plutôt bien ) ; le tee-shirt manches courtes et "son" caleçon "écossais" pour le soir a bien "fonctionné" - 215 gr de "confort" -
- Côté photo : Le système REPORTER/BACKPACK pour l'APN est "validé" (les connecteurs PRO LOOP REGULAR sont un "poil" trop court, a remplacer par les PRO LOOP XL), système complété par une sangle de cou en néoprène avec raccords rapides (pour "vagabonder" sans le sac à dos, c'est nettement plus pratique !, mais aussi pour paraît les éventuelles chutes en "déconnectant" l'APN) : courroie de cou E-Z Comfort. A voir : en complément du filtre UV, ajout possible d'un protège objectif en néoprène (poussière, impact...), modèle : HOOD HAT -PK & d'un étui pour batterie qui se fixe sur les connecteurs (en cas de "panne"... & pour éviter de "farfouiller" au fonds du sac).
- Téléphone CROSSCALL TREKKER M1 (pour faire quelques selfies )
- Camera TECTECTEX Xpro2+ / 16MP - 4 K - Waterproof - Ultra HD - Wi-Fi ... Trouver un système d'accroche pour bretelle de sac à dos [Embarqué, mais non utilisé sur ce parcours ...]
- Altimètre ... un bijoux de technologie qui n'aura servi à rien, même pas à donné l'heure ! Une V1, pas tout à fait - voire - pas du tout au "top" ! J'attends de voir ce que vaut la V2... Il paraît, que c'est nettement mieux.
- Carte IGN 1/25000° 3535 OT - Névache, Mont Thabor & Cols du Galibier et du Lautaret
- Carte IGN 1/25000° 3634 OT Val Cenis - Charbonnel - Édition 2008 -
- Cartes italiennes des Éditions Fraternali - 1:25.000 : n°1 Alta Valle Susa - n°3 Val Susa, Val Cenischia, Rocciamelone & Val Chisone - Édition de 2015 -
- Variante italienne du Tour du Mont-Thabor [itinérance réservée aux bons marcheurs]
- Tour du massif d'Ambin
- GR®5 : le sentier de l’Europe
- De Wissembourg à Menton : 1200 km sur le GR®5, pour traversée les Vosges, le Jura et les Alpes. [Récits, photos, conseils, topos, hébergements, matos ... etc. Par J.Maire. (Une vrai mine !)
- Chroniques d'En Haut : La grande traversée des Alpes. Série documentaire en 4 volets : Via Dolorosa - La Tête et les Jambes - Marche et Démarche - C'est encore loin la mer ? (Réalisé par B.Aymon & P-A Hiroz)
- Par Monts et par Vaux : La route du Colle del Sommeiller - Rochemolles [Piémont]
- Itinéraire bleu de la Via Alpina : "Depuis les glaciers du Mont Rose jusqu'aux villages tranquilles des Alpes maritimes, l'itinéraire bleu emprunte pour une grande partie la Grande Traversata delle Alpi à travers les Alpes piémontaises..." 61 étapes – 3 pays traversés : Suisse, Italie et France. Autre site, sur le même sujet : Piemonte Outdoor
- ll permafrost nelle Alpi Piemontesi : Sito del Colle Sommeiller
- Bivacco Sigot - Punta Sommeiller
- Pension des Remparts - Cité Vaubaun - Briançon
- Refuge I Re Magi (♥♥♥)
- Refuge du Suffet (♥♥♥)
- Refuge du Petit Mont Cenis
- Refuge Vaccarone
- Refuge Levi Molinari (♥♥♥)
- Compagnie des Refuges Clarée Thabor
- Trainitalia : Bardonèche - Oulx
- Navette : Briançon - Névache (11 €). Réservation conseillée
- Autocars Resalp : Oulx / Briançon
- Service des transports public de Bardonèche : Ligne 1 & ligne 5 (Rochemolles). Services gratuits
Résumé du parcours (Ces informations sont données à titre purement indicatif...Les différents commentaires sont, somme toute, "subjectifs" : ils expriment le ressenti sur le moment donné, influencé par : le niveau, le matériel, la condition physique et les conditions du moment - météo par exemple -)
Cet itinéraire a été réalisé avec l'aide de la carte... un peu à la "dernière" minute. Certaines étapes ont été modifié à quelques jours du départ ; certains cols n'auront pas pu être franchi à cause de l'abondance de neige... Le parcours n'est pas très technique, il est plutôt "sportif" ; avec des étapes au dénivelé "conséquent" - env. 1300 m -, et, aux pentes parfois un poil "trop raide" ... Le tout entrecoupé de journées plus "light .
Briançon...
votre commentaire - Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge - quelques petits réglages seront à prévoir au "menu" des prochains départs... "Noisettes" en trop grands nombres : 150 gr, soit 5 barres suffisent ("ravito" possible dans certains refuges) ; supprimer quelques sous vêtements (1 par jour ça pèse... ! la lessive quotidienne ça marche plutôt bien ) ; le tee-shirt manches courtes et "son" caleçon "écossais" pour le soir a bien "fonctionné" - 215 gr de "confort" -
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« Odyssée en Vanoise... »
Musique : Yann Tiersen
Je délaisse, un temps, « mes » Alpes du Sud, pour celles du « Nord ». Une semaine à « courir », non pas au rythme du chamois – beaucoup trop rapide -, mais plutôt à celui qui fait « l'éloge de la lenteur» (ou presque). Pour préparer cette semaine, je me suis inspirée de la carte du secteur, en essayant, autant que faire se peut, d'éviter les stations – nombreuses, enfin pour ma part – dans le secteur. Nous sommes parties et revenues de Modane 1057 m. Une « presque » semaine... [à tutoyer] du regard les glaciers et les cimes enneigées de la Vanoise.
Trop de texte ? Ce n'est pas un souci... il y a un résumé en toute fin "d'article" !
J1 : Modane 1057 m - Refuge de l'Orgère 1985 m
3 h/930 m d+
Dré dans l'pentu !
"L'Orgère", porte d'entrée du Parc de la Vanoise...
Notre première étape, n'en est pas vraiment une, c'est plutôt une demie-étape de près de 3 h. Notre premier refuge est celui de l'Orgère 1985 m. Notre premier « tronçon » se fait sur le « fameux » GR5 (mais aussi sur le GR55 et le GRP). On ne « rit » pas « ici », cette première mise en jambe, est plutôt "rude et infâme". Non pas dans le sens : qu'il soit « moche » ou sans « grand intérêt » mais plutôt dans le « sens » : élevé, pentu ou raide à souhait (les adjectifs qualificatifs pour le terme « raide » me manque!)... usant pour les mollets mais aussi pour le reste. Avec, en plus, quelques pignes de pins, et autres cailloux, menaçant, par endroit de traverser le sentier, histoire de faire trébucher le marcheur – qui au bout d'un temps – est fatigué de cette « infâme montée » ! Dur le réveil musculaire ... Heureusement qu'elle se fait sous le couvert d'une épaisse végétation ; et que la forêt [composée de pins cembros et de mélèzes d'Europe], est belle ; car en ce début d'après midi de juillet, le soleil – point timide ce jour là, comme pour le reste de la semaine – tape dur sur la tête !
Une première demie étape... réalisé en 3 h, 930 m de dénivelé positif pour 5 petits kilomètres ! Sur un chemin parsemé d'embûches et bien raide ! La récompense, une bonne douche, un bon repas, le tout dans un très joli cadre.
J2 : refuge de l'Orgère 1985 m - Refuge Péclet-Polset 2479 m. Par le GR55. 5 h/860 m d+/360 m d-
Une étape pas très longue, 9 km... un dénivelé positif raisonnable, le tout avec une météo impeccable ! Nous sommes ici, sur la variante du GR55. Comme la veille, la journée, commence par une montée plutôt « rude ». Même pas le temps de faire chauffer la machine. On aurait aimé un peu de « douceur » en « entrée » pour cette deuxième journée. Heureusement que cela se calme un peu après. Après cette jolie portion en forêt, le sentier, se fait balcon offrant au regard quelques belles vues, en vrac : Tête Noire, l'Aiguille de Doran, le Râteau d'Aussois, la cascade du ruisseau Noir , le lac de la Partie... une marmotte, et dans le lointain, le Col de Chavière 2796 m – point de passage entre Tarentaise et Maurienne - encore bien enneigé.
C'est un peu le défilé des grands jours, tout le monde s'est levé tôt pour monter jusque ici : en basket / t-shirt, avec ou sans sac, avec pour certains une simple bouteille d'eau ! le tout dans une belle cacophonie. Il faut dire qu'il n'y a pas de grosses difficultés ici, hors mis les 1000 m de dénivelé & la montée au col, quand celui-ci est enneigé.
Pour l'heure nous filons, à un rythme plutôt tranquille, vers notre objectif. Je scrute le col, plâtrè à souhait, pour l'atteindre il va falloir fournir un bel effort, mais qu'importe, la montée sera belle. Une petite halte, non loin, du Lac de la Partie, quelques photos, une barre ; et « hop » on se remet en mode « ascension ». En ligne, l'une derrière l'autre, jouant avec le sentier qui zig & zag tantôt dans la « caillasse » tantôt dans la neige. Quelques traces de passages subsistent, nous mettons nos pas, dans ceux de nos prédécesseurs, jusqu'à ce que celle-ci ne soient plus qu'un simple souvenir... A nous, donc de marteler la neige à "coup de pied" pour faire une belle trace (on aura même droit, à un Merci des "Fast Walker" en basket) La montée est belle même si l'on doit fournir "un gros" effort ; et puis une fois le col atteint quelle belle récompense, dans le lointain les plus beaux sommets des Alpes s'offrent à notre regard : le Mont Blanc en majesté d'un côté, et de l'autre ce sont les Écrins qui se distinguent. On contrebas, le refuge Peclet Poset, n'est qu'une minuscule « tache » dans un écrin de verdure. Côté Tarentaise, la neige n'est pas en reste, la descente du col est bien « chargée » elle aussi. On n'en a pas fini avec la neige !
Le refuge Péclet-Polset, en impose, son architecture est plutôt « bizarre », mais le cadre est plutôt sympa – tout comme l’accueil – Après un bref petit intermède : douceur et lessive. On chausse à nouveau les « pompes » direction le Lac Blanc, posé à quelques centaine de mètres du refuge, pour une pause contemplative ...
Après un bon chili - et une bonne soupe - c'est Morphée qui nous appelle !
J3 : Refuge Péclet-Polset 2479 m - Refuge de la Valette 2590 m, aux pieds des glaciers de la Vanoise : 5 h/ 900 m d+/13 km
Départ matinal pour cette troisième journée. Un départ tout en douceur, nous sommes en mode descente... les marmottes font le show aux abords de la piste qui rejoint Pralognan la Vanoise ; piste que nous délaisserons un peu plus bas, à hauteur de Roc de la Pèche. Une première halte pour faire le plein de « gourmandises fromagères » à l'alpage du Ritord pour le "ravito". - Nous « trimballons » avec nous tous les repas du midi, pour éviter de trop porter nous avons opter pour faire deux "stops ravito" : le premier à L'Alpage du Ritord et le second à Pralognan -. Après cet intermède sympathique, nous poursuivons notre descente. Roc de la Pèche – vallée de Chavière – le site est superbe... Nous faisons une nouvelle pause avant d'attaquer la montée.
Un petit détour par la chapelle... Puis un petit « bonjour » aux vaches installées confortablement dans le prés, tout en essayant de se frayer un chemin pour accéder au départ du sentier. C'est chose faite, nous poursuivons par une courte descente, rejoignons la passerelle en bois qui enjambe le Doron de Chavière, au sortir de celle-ci, nous entamons cette fois ci la montée. La première partie est assez agréable, les lacets sont réguliers, la pente est douce, et le décors par ma foi assez « sympa ». Montaimont, Plan des Bôs... Puis le sentier descend pour se faire ensuite balcon, dans un décor floral de toute beauté. On y trouve pêle-mêle : campanules, rhododendrons, gentianes, renoncules, pulsatilles... Nous quittons la Vallée de Chavière, et remontons vers le Chalet des Nants, tant bien que mal, car l'eau à pris « ses quartiers » dans le secteur... on se joue des différents passages, les pieds prennent parfois un malin plaisir à atterrir dans l'eau ! Le Chalet des Nants, où nous ferons une courte pause. D'ici il reste environ 2 petits kilomètres, et environ 430 de dénivelé positif... Un « vrai bonheur » ! Le départ est un peu « soft », puis cela se relève petit à petit, pour finir par se relever comme il le faut ! Purge, ça grimpe ! Le refuge, ne se dévoile qu'à la toute fin, au sortir du sentier, une toiture se dessine, puis c'est tout le refuge qui apparaît. On dénombre 3 chalets « Chaloin ». C'est presque la foule des grands jours. Tout le monde bulle au soleil.
Une pause plus tard, je décide d'aller faire un petit tour du côté du Refuge du Lac ; où quelques courageux testent leur résistance au froid en faisant quelques brasses dans l'eau glacée. Aux abords du lac, on peut apercevoir une masse imposante : l'ancien refuge [Construit en 1899. Son ouverture a lieu à la fin de l'été 1900. Ce refuge comportait quatre pièces : au rez-de-chaussée, une pièce pour le gardien et une écurie pour les mulets et, à l'étage, deux pièces munies de lits de camp, réservées aux touristes] Les murs sont épais, fait de pierres, seule la toiture manque à l'appel. Après un petit détour, j'aperçois en contre bas un très joli lac, celui de la Valette, encore pris dans la neige. Deux clichés plus tard je suis au refuge. Déguste un petit café & me pose en attendant l'heure de la "soupe"...
Après un repas un peu curieux – menu végétarien pour tous ! (le tofu façon « bolo », c'est très, voir très, très curieux ) - Le sommeil nous gagne. Nous rejoignons l'immense dortoir dans lequel tout le monde se retrouve pour la nuit. Après quelques instants, le silence s’installe ; le dortoir s'est « endormi »...
J4 : Refuge de la Valette 2590 m - Le Pas de l'âne - Pralognan la Vanoise 1420 m - le Mont Bochor 2023 m (par la "benne") - Refuge des Barmettes 2010 m. 5 h/200 m d+/1160 m d-
6 h, heure du lever. Après une nuit plutôt calme, et ce malgré un grand dortoir de plus de 30 places. Je me lève pour essayer de contempler le lever du jour... Hélas j'arrive un « poil » trop tard ! Je fais cependant quelques clichés histoire de ; le soleil, encore timide, joue avec les montagnes alentours ; quelques nuages font leurs apparitions, et finissent par envelopper le tout dans une belle brume...
Heureusement que le PDJ, n'est pas à l'image du repas de la veille. Il y a tout ce qu'il faut pour prendre quelques forces... Nous nous mettons en route, un peu plus tardivement que les jours précédents, nous descendons sur « Pralo » pour faire du "ravito". Notre itinéraire initiale passé par le Col du Grand Marchet, suite au conseil du Guide présent au refuge, nous avons opté pour un "direct tout droit" sur Pralognan, en passant le "fameux" Pas de l’Âne
Nous quittons le refuge et tout son petit monde. Le soleil est très timide, après être sorti à la pointe du jour, celui-ci à décidé, au final, de faire une petite grasse mat. C'est donc dans les nuages que nous démarrons cette journée. Au sortir du refuge, ça descend bien, mais ça remonte bien aussi – si non, cela n'aurait pas été très drôle – Nous filons. Nous passons le Col de la Valette 2554 m, d'où l'on peut distinguer dans le lointain et sous un "fin" brouillard le Lac de la Valette encore bien enneigé. Nous poursuivons est passons Roc du Tambour, dépassons un passage avec quelques chaines, et passons un névé, où il vaut mieux être sûr de son pas, la chute est à proscrire – si non ça peu faire mal ! - La neige est un peu dur, mais ça passe, car la trace est faite. En contre bas nous apercevons Pralognan – sous le soleil -, c'est notre première objectif de la journée. Nous entamons, après quelques lacets, la descente, dans un véritable jardin alpin ; les yeux ne savent pas où se poser ; il y a de « tout » & de « toutes » les couleurs... Certaines fleurs, comme le Lys Martagon, sont encore en bourgeon. Ici aussi la liste est longue : Renoncules, Lys de Saint Bruno, Gentianes, Rhododendrons, Ancolies etc... etc. Le sentier que nous dévalons à grand pas, présente par endroit de très jolis points de vue sur la vallée et sur les montagnes alentours ; il présente aussi quelques portions "acrobatiques" - à éviter par temps de pluie - et requiert attention mais aussi l'appui des mains. Quelques lacets plus loin, nous voilà face au « Pas de l'Âne 2062 m » ; ici il vaut mieux ranger les bâtons pour disposer de ses mains, et descendre le couloir rocheux - à proscrire par mauvais temps, of course ! - La descente se fait bien. Le "Pas" est passé ; on jette un coup d’œil en arrière, par ma foi, c'est assez esthétique... On poursuit, nous voilà maintenant dans La forêt de l'Isertan ; les bruits du village raisonnent. Pralognan 1420 m, se fait attendre et entendre. La descente touche à sa fin. Nous débouchons au détours d'un dernier lacet sur le camping « Le Chamois », puis c'est le pont de Cavin. Un petit tour au marché, quelques emplettes, et un petit nique plus tard nous voilà - si, si - flanqués devant la porte du Téléphérique du Mont Bochor. (Il existe aussi le télésiège du Génépi, mais à cette période, il était encore fermé). Je "kif" pas vraiment ce genre d'engin, je préfère de loin la marche à pied, mais aux dires de certains locaux la "benne" c'est plus sympa. C'est, donc par la "benne" que nous sommes montées, et c'est assise que je ferais ce long "voyage" de 3 minutes ! Au sortir du téléphérique, il faut environ 1 h pour rejoindre le refuge ; par le très beau sentier balcon - attention aux âmes sensibles car par endroit c'est bien "gazeux" ! - Là aussi, c'est un véritable festival pour les yeux : il y a des fleurs partout. Sur le chemin nous croisons deux botanistes amateurs - avertis - Quelques échanges plus tard, j'ai dans mon viseur le très beau Trèfle rougeâtre - ou Trifolium Rubens, du Sainfoin, de la Bétoine hérissée, et quelques jolis papillons. Un peu plus loin je "tombe" sur une étrangeté : la Campanule en Thyrse ; suivi de près par la Campanule Barbue ; de loin en loin sur le chemin "mon objectif" tombe sur : la très jolie Centaurée de Montagne, puis sur l'Aster des Alpes ... Un vrai jardin ! A ce train, là je vais mettre un certain temps pour arriver au refuge... Je presse le pas, car mon acolyte est déjà loin... dans le lointain, elle forme, une petite tâche multicolore "perdue" dans un océan de verdure !
Le Refuge des Barmettes en impose. C'est une belle bâtisse tout de pierres vêtues. L’accueil y est convivial ; le refuge est plus que confortable. Ce soir ce sera calme, nous ne somme que 5.
Sur l'arrière du refuge, dans le lointain l'on peut apercevoir l'Aiguille de la Vanoise 2796 m ; trônant en majesté, telle une proue de navire, et, en arrière plan, c'est la Grande Casse et ses 3855 m...
Après un bon repas - des lasagnes et un dessert... aie... aie... une crème brûlée maison, ça change du "truc" bizarre" de la veille. Nous nous posons - en mode digestion - sur nos lits, et nous nous laissons bercer par le fracas du torrent de la Glière qui se situe juste sous la fenêtre du dortoir...
Demain une belle journée ensoleillée est annoncée...
L'aiguille de la Vanoise 2796 m &, en arrière plan : La Grande Casse 3855 m
[Notre itinéraire passé par les Cirques du Petit Marchet et le Col du Grand Marchet, les conditions sur le terrain ne nous ont pas permis de passer ces deux cols. Pour nous rendre au Refuge des Barmettes, nous avons opté pour le Téléphérique (9.80 € les 3 mn !) ; nous avons là aussi, suivi les conseils des "locaux". La montée au refuge par le chemin - n'a que peut d'intérêt, car celui-ci suit, entre autre, la ligne du télésiège du Génépi...]
J5 : Refuge des Barmettes 2010 m - Refuge d'Entre deux Eaux 2122 m par le Lac des Vaches 2318 m & le Col de la Vanoise 2522 m. Sur le GR 55 et la Via Alpina. Une étape tranquille, assez roulante, sans difficultés aucunes. 5 h/600 d+/500 d-/9 km
Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà de nouveau "d'attaque" pour cette belle journée. Une journée placée sous le signe du grand beau ! Nous petit déjeunons vers 7 h ; un petit déjeuner plus que royal : croissant, tartines grillées, confitures, beurre, jus de fruit (le meilleur PDJ du séjour !)... Bref que du "lourd" et que du bon ! Une collation de "sportif". Après une brève revue des sacs - du fait du ravito celui-ci pèse un poil plus lourd - Nous voilà prêtes pour poursuivre notre itinérance. Quelques clichés plus tard nous voilà parties. Nous filons, en pente douce, vers le Lac des Vaches (une curiosité dans le secteur, car pour le traverser il faut évoluer sur un gué de dalles, donnant ainsi l'impression de "marcher sur l'eau"). Nous empruntons ce qui dans le passé était la Route du Sel ; le chemin que nous suivons est "encadré" par des murets de pierre sèches. La montée se veut tranquille, le panorama est assez esthétique, les yeux se perdent tantôt dans le lointain où La Grande Casse et ses 3855 m domine le paysage, &, tantôt sur le chemin où moult fleurs se pavanent dans l'herbe grasse : on distingue le rose "pétant"de la Silène fausse mousse ; le rouge pourpre de la Nigritelle du Mont Cenis mais aussi du jaune, du blanc... un véritable patchwork !
De lacets en lacets, nous progressons. La montée est agréable. Après le Lac des Vaches, nous atteignons, le Lac Long. Le Col n'est plus très loin maintenant. Pour y parvenir nous devons passer un beau - et gros névé - où une "piste" a été taillé par le gardien du refuge pour en faciliter le passage. Un chaos de bloc, le névé... et "hop" le Col et son Refuge ! Une grande bâtisse... La terrasse nous tends "ses bancs". Une petite pause thé & café, s'impose pour admirer le panorama. Depuis notre poste d'observation, on voit deux points - minuscules - qui évoluent sur le Glacier des Grands Couloirs. Une cordée descends de la Grande Casse ; suivie - bien plus haut - par une seconde. La première n'est plus très loin de la moraine, la seconde, elle, se situe en dessous du Col des Grands Couloirs. Après ce petit intermède, nous poursuivons notre "balade". Le plateau est sans fin, balayer par un léger vent.
Nous prenons notre temps, et ponctuons notre "avancée" par quelques belles pauses : tantôt contemplative tantôt en mode "détente musculaire". C'est dans l'herbe grasse du Lac Rond, que nous nous poserons le temps de faire quelques étirements. Les 1200 m de descente de la veille ont laissé quelques traces : les muscles sont douloureux . Après cette bonne pause, nous continuons, toujours jours sur le GR®55 - le fils conducteur d'une grande partie de cette journée - ; nous suivons aussi le Ruisseau de la Vanoise, passons Le Lac du Col de la Vanoise ; un champ de cairns, quand, soudain dans le lointain, une bête à cornes attire notre attention... C'est la première que l'on voit depuis que l'on est parti. Une étagne et deux jeunes. Nous les suivons du regard. Ils font une pause, nous ferrons de même, tout près d'un blockhaus. C'est, déjà 13 h !, il fait faim. Nous profitons de ce petit intermède animalier pour nous restaurer ; dans le lointain c'est la Grande Motte et ses 3653 m, et en bas, le Vallon de la Leisse où quelques beaux névés subsistent encore. Le Refuge n'est guère loin, il nous faudra descendre dans le vallon jusqu'au Pont de Croé Vie 2099 m [lieu de passage historique commercial et militaire entre les vallées de Tarentaise et de la Maurienne] puis remonter un peu pour atteindre le Refuge d'Entre deux Eaux.
Le déjeuner avaler, nous voilà repartis. En monde descente, nous quittons le plateau ; et passons un névé mal commode a descendre et assez exposé [Un grand Merci à Mr N... pour son aide et ses conseils précieux sur ce névé !] Après ce petit intermède, et deux lacets plus loin, nous croiserons une garde du Parc. Quelques échanges plus tard, et après quelques beaux lacets nous voilà au Pont De Croé Vie. Un joli pont tout en pierres, avec une seule arche. Dessous le torrent de la Leisse gronde. On distingue dans le lointain le refuge. Nous quittons le GR®55 pour filer sur la Via Alpina. Nous passons en "mode montée". Au passage, mon objectif décocheras quelques belles Orchis Alpestres, & quelques Joubarbes des Montagnes. Il y a là aussi moult fleurs.
Le Refuge... lui aussi, est assez joli. Il n'est pas très grand, mais il possède une jolie terrasse avec vue. Une bonne soupe, et au lit Demain la journée va être longue... C'est notre avant dernière journée en Vanoise.
↑ Sur la Via Alpina...
J6 : Du Refuge d'Entre deux Eaux - 2122 m - à Bellecombe 2304 m & de Bellecombe à « Le Coêtet » 2057 m par la Via Alpina – « Le Coêtet » à Termignon & Aussois en « stop ». Puis à pied à partir de : l'Enlevey 2037 m - Pont de la Séteria 2215 m - Plan d'Amont & Aval - Refuge du Plan Sec 2320 m
M'enfin ... y'a plus simple pour aller à Plan sec, non ?
7 h, heure de "décollage" du refuge. L'objectif du jour rejoindre le Refuge de Plan Sec, initialement prévu par le GR®5. Sur le "dit" GR, un obstacle un peu compliqué à passer, nous a "détourné" de notre itinéraire initiale*... Nous avons opté pour la Via Alpina, et divers moyens - ou des moyens divers - pour atteindre le refuge... Cette étape fût hachée, ponctuée d'une belle montée, puis d'une belle descente ... Entre stop, bus... et, après - tout de même 5 h de marche et - si, si - 800 m de dénivelé positif, nous voilà arrivée à destination.
Plan Sec, refuge plutôt sympa et très esthétique, entièrement vêtu de pierres.
Allez demain, c'est la dernière étape... Vue de là où l'on est - la terrasse - le chemin à l'air assez beau, pour sûr cela nous changera de notre étape du jour !
Nous avons parcourue, pour partie, l'itinéraire rouge de la Via Alpina : Étape : R123 Refuge de La Leisse » Termignon-la-Vanoise ... "L'itinéraire "rouge" c'est 161 étapes entre 8 pays : Italie, Slovénie, Autriche, Allemagne, Liechtenstein, Suisse, France, Monaco. Tout un programme !
*Après le refuge de l'Arpont sur le sentier, un certain passage est rendu difficile, en fonction des années, de l'eau coule en "abondance" : de l'eau de fonte (entre autre). Cette année 2018, fût particulièrement enneigée et arrosée, les deux phénomènes conjugués, ont de fait rendu ce passage assez difficile à franchir. Nous avons eu "l'info", lors de notre "pérégrination". Nous avons donc, opté pour la Via Alpina.
J7 : Refuge du Plan Sec 2320 m - Modane par le Col du Barbier 2295 m. Pont de la Séteria 2215 m, Plateau du Mauvais Berger - Col du Barbier 2295 m, GR®5 - Refuge de l'Aiguille Doran - PR – Amodon – Loutraz – Modane Gare [En passant par « Amodon », on évite la « remontée » vers le Refuge de l'Orgère et la descente par le GR®5 plus « raide »]. Dernière étape de notre "Odyssée en Vanoise", le tout sous un beau soleil.
Nous prenons notre petit déjeuner assez tôt, nos pas que l'étape soit longue, mais nous sommes contraintes par l'horaire de notre bus... ou d'un hypothétique train. [Pour venir en Vanoise, nous nous sommes garées à Bardonecchia, et avons pris le train (20 mn) pour rejoindre Modane]
Nous quittons le refuge, et empruntons le même itinéraire que la veille. Nous sommes, pour l'heure à l'ombre, et il fait plutôt frais ; le bonnet est donc de sorti (brève toutefois la sortie). Le sentier, tout en balcon, surplombe l'immense retenue d'eau du Plan d'Amont ; tout est calme, il n'y a même pas un souffle... pas un bruit. On se laisse porter par le sentier tout en regardant le paysage alentours ; le soleil nous gagne. Pont de la Séteria 2206 m ; pour nous c'est tout "droit" ou "droit dans la pente". Nous passons en face, sur l'autre versant. Nous faisons une courte pause, puis nous nous "élançons" sur la sente qui grimpe en direction du Col de la Masse - belle option pour celui qui veut rejoindre le Refuge de l'Orgère - ; nous, nous bifurquerons en direction du Col du Barbier... Nous passons le Plateau du Mauvais Berger - curieux nom par ailleurs - l'endroit est bucolique... et donne à voir. La sente file en pente douce, toujours en mode "montée". C'est beau. Le Barbier, et toujours sur le GR®5 & accessoirement le GRP du Tour de la Haute Maurienne.
Une foi le Barbier, passé, nous entamons, la longue descente vers Modane. Nous quittons le sentier balcon, et "pénétrons" dans le Bois du Bourguet ; les lacets quelques peu raides se succèdent. Notre prochain objectif de la descente c'est le Refuge de l'Aiguille Doran (hélas, celui-ci va fermer ces portes définitivement cette année...) Après quelques acrobaties, et quelques photos, le refuge. Le lieu est magnifique, paisible. On y resterait bien volontiers... On se pause, le temps de prendre une respiration et une petite collation "liquide" - du thé ! -. Et l'on se remet en route...
Nous délaissons le GR®5, et "coupons" à travers bois en empruntant le PR qui descend vers Amodon. La descente y est plus courte et un "poil" moins raide que sur le GR5. Nous quittons temporairement le sentier pour emprunter une piste - par d'erreur possible, ici - le circuit est fort bien balisé (enfin il y a des poteaux indicateurs , mais pas de balisage jaune, vert, bleu... !). Nous arrivons à la Stèle - Monument aux Morts -. Nous nous posons pour avaler un "bout", et se reposer un peu. à partir de ce lieu de mémoire la piste se fait chemin, puis le chemin se fait sentier... Ce même sentier se perd un peu dans les près... Près, fraichement fauchés, qui invitent très volontiers à la sieste... Les bruits de la ville se rapprochent ; on distingue quelques toitures... On descends, sur un sentier mal commode, jonché de pignes de pins, d'aiguilles et de cailloux... Une chute, heu non, deux chutes ; chacune la sienne ! ; donc deux chutes plus tard nous débouchons sur Loutraz, nous sommes à la "périphérie" de Modane. Nous passons le Pont de Loutraz, et poursuivons ; il faut plutôt chaud, le soleil cogne ... et pas une trace d'ombre pour se mettre au frais !
Modane, "porte d'entrée et de sortie" de la Vanoise...
La gare... l'attente puis c'est le bus pour Bardonnechia - Bardonèche
Notre périple en Vanoise est terminé... de fait les vacances sont finies !
Difficulté selon l'échelle du CAS : T2 : Randonnée en montagne : Sentier avec tracé ininterrompu. Terrain parfois raide, risques de chute pas exclus. Exigences : Avoir le pied assez sûr. Chaussures de trekking recommandées. Capacités élémentaires d'orientation. T3 Sentier du Pas de l’Âne : Randonnée en montagne exigeante (cf. référence du CAS) Sentier pas forcément visible partout. Les passages exposés peuvent être équipés de cordes ou de chaînes. Éventuellement appui des mains nécessaire pour l'équilibre. Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace, névés faciles . Exigences : Avoir le pied très sûr. Bonnes chaussures de trekking. Capacités d'orientation dans la moyenne. Expérience élémentaire de la montagne souhaitable. En Vanoise, le balisage est quasi inexistant.- Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge
- Panneau solaire X-Moove Solargo-Pocket-15000 [Capacité de 15 000 mAh /360 gr/2x sorties USB /Vitesse de charge 2A ...]
- Essai du système REPORTER/BACKPACK pour l'APN.
- Camera TECTECTEX Xpro2+ / 16MP - 4 K - Waterproof - Ultra HD - Wi-Fi ...
- Téléphone CROSSCALL TREKKER M1 - juste pour faire quelques selfies ...
- Carte IGN 3534 OT : Les Trois Vallées - Modane, Parc National de la Vanoise
- Carte IGN 3633 ET : Tignes - Val d'Isère - Haute Maurienne - Parc National de la Vanoise
- Carte "Rando Édition" : Vanoise : Tarentaise - Maurienne 1 : 50 000
- Refuge de l'Orgère 1935 m (♥♥)
- Refuge Péclet-Polset - FFCAM - 2479 m
- Refuge de la Valette 2590 m
- Refuge des Barmettes 2010 m
- Refuge d'Entre deux Eaux 2122 m
- Refuge du Plan Sec 2320 m (♥♥)
- Pension des Remparts - Cité Vauban - Briançon
- Centrale de réservation : www.refuges-vanoise.com
- Trainitalia : Bardonèche - Modane / Modane - Bardonèche. Uniquement le Week-end
- Bardonecchia – Modane : bus (30 mn de trajet). Compagnie Gherra
- Téléphérique du Mont Bochor
- & l'autostop !
« Odysée en Vansoise... »
Résumé du parcours : Ces informations sont données à titre purement indicatif... Les différents commentaires sont, somme toute, "subjectifs" : ils expriment le ressenti sur le moment donné, influencé par : le niveau, le matériel, la condition physique et les conditions du moment - météo, enneigement -...
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Entre Alta Via, Sentiero dei Franchi & Via Francigena
Valle de Susa – Piémont
Musiques : Tony Anderson [Dreams and Visions, Ember, Heart of Man] & Ludovico Einaudi [Nuvole bianche]
https://tonyandersonmusic.com/ - http://www.ludovicoeinaudi.com/
"La Via Alta est un itinéraire unique en son genre, véritable liaison entre deux hauts lieux des grands pèlerinages de l’Europe : Rome et Saint-Jacques de Compostelle..."
Briançon, point de départ de cette petite « balade » de 3 jours (quand le temps manque...). Après quelques heures passées entre deux bus, et 20 mn de marche ; nous voilà rendu. Les « Hautes-Alpes » nous cueillent sous un petit crachin à la nuit tombante. Dans le lointain, la Cité Vauban, depuis la gare il nous faut « grimper » jusque « elle ». Ce soir nous posons nos sacs à l'Hôtel des Remparts... dans la Cité.
Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà paraît à « affronter » ce qui semble être un « temps » mitigé, incertain, voire douteux. Le ciel est bas, le temps plutôt à la pluie qu'au soleil ! Le petit déjeuner – copieux – avalé, nous quittons notre hôte – sympathique – pour « prendre Chemin » en faisant un petit détour pour la boulangerie du coin.
Notre première étape : Briançon – Cesana Torinese, en passant par le Col de Montgenèvre 1850 m. Soit environ 20 km. Nous quittons la Cité par la Porte de Pignerol - ancienne porte de Piémont -, direction le Pont d'Asfeld – pont qui enjambe la Durance et qui permet de rejoindre le Fort des Têtes (entre autre). Le GR5 passe par là tout comme la Via Domitia -GR 653 D-. Nous cheminons sous le couvert d'une belle forêt, à travers pistes et petits sentiers. La montée demande un effort, mais la pente est « douce ». Le ciel hésite entre gris et blanc ; il est parfois si bas, qu'il nous bouche la vue sur les cimes enneigées qui nous entourent... cependant nous finirons par « capturer » dans nos « viseurs » quelques clichés. Nous marchons sur un tapis d'aiguilles ; la flore est encore timide en ce moi de Mai, nous « croiserons » un bouquet de Pulsatilles, et quelques Cynoglosses de Dioscoride ; c'est à peu près tout sur cette étape ! Altitude « 1602 m »... Nous venons de parcourir 6 km... plus que « 13 » et nous serons à Cesana ! Montgenèvre – Monginevro, entre Vallée de la Clarée et Val de Suse... son obélisque, son église et ses commerces totalement fermés. Les nuages, le vent, le froid, et la pluie semblent s'être donnés rendez-vous ici ! Nous nous mettons à l 'abri, pour « avaler » notre picnic en 5mn chrono ! Bonnet, gants, veste... toute la panoplie « chaleur » et protection sont de sortie. On se croirait presque en hiver ! Nous faisons halte, à la Chapelle Sainte Anne, pour faire une « petite photo ». Et nous repartons, direction Cesana. [J'avais à l'origine, fait passer notre itinéraire, par le Col de Chaberton au vue de la neige encore bien présente, et des chutes de neige toute récente, ce secteur était impraticable, la deuxième solution était de passer par les Gorges San Gervasio, mais celles-ci étaient fermées ; nous avons donc dû, passer par la route dite "route des galeries"] Clavière : les nuages, la bruine, et le froid, nous ont « lâché » les « basq... » ; certes le ciel est bas, mais au moins, l'air est moins « vif ».
Clavière, ici aussi, tout est fermé – ou presque -. Les rues sont quasi désertes. Nous passons devant le Ponte Tibetano – fermé – tout comme les Gorges San Gervasio Nous jetons un œil en bas, c'est assez impressionnant ; la Via Ferrata court de falaise en falaise, certains ponts tibétains donnent le vertige. Après ce petit intermède, nous filons. La SS24 et sa « superbe galerie aux lumières oranges» avec ses automobiles du 21ème siècle nous fait face... à main droite notre objectif : une petite route à l'asphalte quelque peu « cabossée ». Ici aucune voiture, aucun engin, aucun « humain » non plus. La première galerie avec ses arches ouvertes, offrent un peu de lumière... Par endroit le béton fatigué laisse à la ferraille tout le loisir de rouiller. L'ouvrage, quoique vieillissant, est impressionnant. On poursuit notre chemin sur "la route des galeries"... pour déboucher à nouveau sur la SS24, la prudence est de mise, car pour rejoindre Cesana, il n'y a pas d'autres chemins. Il faut suivre la route, et ses longs lacets. Nous jetons un œil sur la carte, pour voir si il y a un moyen plus « confortable » pour poursuivre, mais rien ou presque avant d'atteindre le fond de la vallée ! Une galerie – moderne, avec éclairage et voitures... - Nous décidons, de passer en face, de l'autre côté de la route se trouve un "refuge", et un "pseudo" chemin bordé d'une barrière en bois. Nous le suivons - en espérant que celui-ci débouche... un peu plus loin. Nous longeons la galerie par l'extérieur, jusqu'à buter contre la barrière, que nous enjambons. Nous nous retrouvons à nouveau sur la SS24, mais de l'autre côté de la galerie. Nous évoluons toujours avec grande prudence sur la route, que nous quitterons, un peu plus bas en récupérant le Sentiero Balcone – à noter au la VF suis la route -. Hors de portée des voitures, nous nous élevons tout doucement, sur une petite route, sous le couvert d'un joli bois. Nous suivons le Sentiero Balcone – balisé Blanc & Rouge – jusque Cesana Torinese.
Cesana, nous posons nos sacs, dans notre pension. Une petite glace, un grand café, un petite douche pour se réchauffer, et nous filons visiter le village et faire quelques emplettes pour le picnic du lendemain. Le village est très joli, mais quasi désert ; nous sommes hors saison. L'église de Saint Jean-Baptiste, capte notre attention avec : son clocher du XIIème siècle, sa petite fontaine du XVème ; l'intérieur contraste totalement avec la simplicité de sa façade : peintures, plafonds en bois peints du XVIIe : tout simplement superbe !
Une belle première étape ...
Cesana To. - Le Hameau de Gad (Oulx) : ici aussi il nous faudra fournir quelques beaux efforts. Nous quittons temporairement la VF, pour emprunter le Sentiero Balcone Une étape longue de 20 km, faite de montées et de descentes parfois pénibles, mais que du beau ! Le soleil, quoique timide, sera un peu au rendez-vous aujourd'hui... et ce malgré un départ un peu « humide ».
Nous quittons Cesana en empruntant la Via Carlo Ferragut. Le Sentiero Balcone file vers Fenils – Chaberton (à ne pas confondre avec « l'autre » Fenils, qui se situe, bien plus loin vers Chiomonte). Le sentier monte, descend ; il fait un « yoyo » permanent. On évolue parfois sous le couvert d'une épaisse végétation ; à découvert les paysages s'offrent à notre regard même si quelques gros nuages coiffent les cimes encore enneigées : superbe ! On « «zig » et on « zag ». Le sentier rejoint les berges de la Dora Riparia, où l'eau dans un vacarme presque assourdissant vient se fracasser contre les rochers. Le sentier monte à nouveau, nous atteignons Fenils 1276 m, le Sentiero Balcone, porte ici bien son nom. La Narcisse des Poètes tapissent les pentes du sentier. La montée se poursuit : 1320 m, 1460 m, 1560 m..., avec des portions plus au moins raides, jusqu'à atteindre le Col Gris 1624 m, vient ensuite : Desertes, puis les Granges Millaures 1754 m, puis Lauzet après, là encore, quelques beaux efforts ! Lauzet : petit hameau en « fin de vie », ici tout est à refaire – ou presque – Il semblerait, cependant, que quelques personnes aient entrepris de reconstruire ; les murs sont remontés avec patience, pierre par pierre. C'est, ici, à Lauzet, que nous ferons une petite pause, sous un bel arbre, et près d'une petite fontaine qui « glougloute » paisiblement. Ayant pataugé copieusement dans la « flotte » (à causes des pistes, des sentiers détrempés et de certains ruisseaux qui requièrent eux, quelques acrobaties pour leur franchissement !), j'ôte mes « pompes » (j'ai opté pour des tiges basses orientées "Trail" en Gore-Tex [XODUS ISO II GTX], confortable, mais au final, pas un choix judicieux), pour faire un peu sécher mes chaussettes, et réchauffer mes pieds un peu « bleu » (oups). Quelques mets locaux sont avalés avec gourmandises – surtout le chocolat aux noisettes entières -. Une paire de chaussettes sèches plus tard (Merci M'dame F.), nous nous remettons en route, car Gad, est encore loin... Un coup d’œil sur la carte, un autre sur le ciel : pleuvra, pleuvra pas ? Nous envisageons deux hypothèses pour rejoindre Oulx – puis Gad -. Par le « haut » c'est le Sentiero Balcone qui passe par Pierremenaud 1442 m, par le « bas » après avoir rejoint la SS24, il faudra remonter pour rejoindre la Via Francigena qui passe par San Marco. Pour l'heure nous filons vers Vazon 1650 m – situé sur les pentes du Cotolivier -, Vazon... vient ensuite Soubras par un très joli sentier tout en balcon (et qui n'est pas le Sentiero Balcone !). avec une très jolie fontaine octogonale, dont l'eau si bleue fait vraiment envie mais il ne fait point chaud ! - A la sortie du village... il faut soit faire un "direct tout droit" soit descendre, et ensuite remonter sur l'autre versant... Nous optons pour le "direct", la perspective de descendre et de - surtout - de remonter ne m'inspire guère car je suis "fourbue". Le "yoyo" permanent de la journée aura eu raison de cette "belle option" !
Nous filons sur une belle piste - en mode faux plat ! -, tout en balcon, le Val de Suse s'offre à nouveau à nos yeux, pour sûr il a beaucoup de charmes... Pierremenaud 1442 m et ses jolies fresques... Après quelques lacets sur la route, nous dévalons la pente sur un très beau sentier sous le couvert d'une très jolie forêt. On entend dans le lointain les bruits de la "ville", le train, les cloches de l'église... Oulx est en "bas". On distingue quelques toitures... Oulx, sa rue principale un peu animée, mais pas de commerces ouvert nous sommes hors saison ici aussi !, contraste assez saisissant avec les villages que nous avons traversé où tout était très calme ! Il nous faire le "ravito" pour le lendemain, et poursuivre jusque Gad. C'est la partie la moins charmante du parcours... filer sur la SS24 ! Nous aurions bien emprunté la VF, mais le seul commerce potentiellement ouvert se situait sur la nationale... Dommage !
La Casetta di Gad ! Enfin. C'était une belle étape, une belle journée - même si la météo n'était pas au top de sa forme. La Casetta est une auberge, l’accueil y est chaleureux et le repas euh... attention aux gourmands ! La carte est un enchantement pour les papilles mais pas pour les hanches ! Une bonne adresse...
Le Hameau de Gad (Oulx) - Chiomont : terminus... tout le monde descend ! C'est notre dernière journée en valle de Suse. Notre dernière étape aussi. Nous cheminerons aujourd'hui sur la Via Francigena ou plutôt sur l'Alta Via. Nous sommes ici sur une variante, et quelle variante !
Dernière journée, hélas, il faut bien - faute de temps - se résoudre à rentrer. Malgré quelques tiraillements à droite et à gauche, quelques échauffements aux pieds, j'aurais bien aimé poursuivre encore un peu. Aujourd'hui nous avons opté pour l'Alta Via - qui est aussi le Sentiero dei Franchi (les deux chemins sont pour partis communs)- Nous retrouvons notre "petit pèlerin jaune" avec ses deux flèches : la blanche et la jaune. D'un côté Rome de l'autre Santiago. Tout un programme. Vue que nous "descendons" pour nous ce sera la flèche blanche. Rome ce n'est pas pour cette fois-ci, mais qui sait, dans le futur... Nous quittons au petit matin la Casetta di Gad, la pluie - fine - finie de nous réveiller ; elle nous mouillera durant toute l'étape, avec des épisodes plus ou moins arrosés. Nous quittons Gad, encore endormi, en suivant notre petit pèlerin jaune - et sa flèche blanche -. Nous quittons le "bitume", et poursuivons à travers le très beau Parco naturale del Gran Bosco di Salbertrand. L'herbe bien verte, bien grasse, bien humide, finie de mouiller chaussures et pantalons - ce n'est pas aujourd'hui que l'on va sécher !! - Au détour du sentier, nous croisons un panneau indiquant le Lago d'Orfù, un léger détour de 15 mn, tout au plus, pour aller admirer ses eaux bleus turquoises. Ce chemin est plein de "surprises". Un pont franchi, nous nous enfonçons dans le "bosco" - magnifique -. Au passage, nous aurons la chance de croiser un chevreuil. La pente se relève, pour redescendre ensuite... une partie de "Yoyo" a commencé ! Le sentier tout en balcon domine la vallée, et offre de joli point de vue sur le Lago Orfù - très grand et beau lac... - Nous marchons depuis plus d'une heure, toujours sous la pluie, mais dans la forêt nous sommes "protégées" par les arbres, au final cette petite fraîcheur est plutôt "pas mal" ; monter et descendre, ça donne "chaud"
A la croisée des chemins plusieurs "options" : Salbertrand, ici il faut descendre et passer en face, sur l'autre versant quitter l'Alta Via (pour une autre variante) pour retrouver le Sentiero Balcone, la Variante Maddalenala & la GTA ou poursuivre vers en premier lieu Coudissard, c'est cette option que nous retenons, nous optons pour l'Alta Via et le Sentierio dei Franchi. Nous sommes toujours dans le Gran Bosco di Salbertrand... notre "option" nous "fait grimper" à travers un très joli chemin qui débouche sur Sapé d'Exiles 1187 m et son fort en grande parti recouvert par une épaisse végétation. Deux photos plus tard nous poursuivons, cette fois-ci c'est une longue descente qui nous attends : Champbond. Nous apercevons le Fort d'Exilles, il en impose. Exilles, un café ouvert, et des rues quasi désertes. Nous traversons le village par sa rue principale la Via Roma, au passage on prend le temps d'admirer l’église de San Pietro Apostolo et son joli "clocher". L'heure tourne décidément trop vite ! Il faut que nous soyons rendu pour 13 h à Chiomonte pour prendre le train. Dommage, on aurait bien aimé flâner un peu... Exilles et "son fort", nous y voilà - fermé bien entendu, mais de toutes les façons nous n'avions pas le temps pour faire une "petite visite"... Notre petit pèlerin est toujours là - enfin pas tout à fait - il s'est fait très discret, on a "loupé" le chemin, trop occupées à admirer le fort. Un œil sur la carte, un œil sur ce qui nous entoure, et "hop", c'est reparti, il faut passer devant le fort, et récupérer ce qui se nomme " Strada Sopraelevata Al Forte", effectivement on y croisera "notre petit pèlerin", il est quasi effacer... Nous nous retrouvons devant une autre entrée du fort, il est vraiment impressionnant, immense, à côté on est franchement tout petit ! Nous poursuivons notre "route", disons "au revoir" au fort. Le chemin retrouve une route asphalté en mauvaise - pour ne pas dire en très mauvaise état -, un lacet puis deux, un pont... et, des engins de chantier à l'arrêt - ou plutôt en mode pause - Un petit problème se pose à nous, par où passer dans tout se fatras ??? La route a été "éventré", il y a des câbles partout. Pas moyen de passer sur le côté droit et encore moins sur celui de gauche. Un "monticule" instable de gravier nous fait face, c'est le seul endroit où nous pouvons passer... La manœuvre est délicate, car le terrain est très instable... Mon acolyte passe sans problème, j'hésite un peu et je me lance ! Ça passe, mais pour sûr, on aurait pu finir dans la tranchée ! Après ce petit intermède nous poursuivons notre route... Chiomonte... Chiomonte 5 mn d'arrêt ! La route - secondaire - fermée, débouche sur la SS24. L'Alta Via, passe en face - pas tout à fait mais presque - il faut revenir un peu en arrière et remonter. Prises par le temps nous optons pour un "direct" tout droit sur la SS24 - pas un choix très judicieux, mais plus "rapide" pour rejoindre la gare - Nous récupérons quelques lacets plus loin une route secondaire - en travaux elle aussi - elle est parallèle à la SS24, et débouche sur Chiomonte... Nous entrons dans Chiomonte , en empruntant la Via Guiseppe Augusto Levis... nous sommes sur la Via Francigena ! La gare, n'est plus très loin, elle se situe à la sortie du bourg.
Quai n°3... Je quitte mon acolyte qui file vers la France et moi, hé bien je poursuis ma "route" avec le train, ce soir je serrais à Susa ... Notre - trop courte - expérience sur la Via Alta s'arrête ici. Une idée, y revenir et poursuivre... sur ce beau "chemin".
Oulx - Susa : c'est 28.7 km/8 h et un peu plus de 600 m de dénivelé ! C'est une étape plutôt longue... mais assez esthétique et variée.
Quelques points forts... On aurait aimé... Briançon : sa cité Vauban et son Pont d'Asfeld
Les surprenantes galeries de l'ancienne route entre Clavière et Cesana To.
Le sentiero Balcone entre Cesana To et Fenils
La surprenante fontaine de Soubras
Les jolies fresques de Pierremenaud
Le magnifique Parco Naturale del Gran Bosco di Salbertrand
L'étonnant cadran solaire de Sapé d'Exilles
L’accueil toujours chaleureux de nos hôtes
Le café ristretto et le chocolat au lait avec des noisettes
La pizza à la Mozza. di Buffala de la Casetta di Gad, le tout accompagné
d'une bonne bière artisanale et local - Birra San Michele -
Trenitalia pour ses tarifs tout "doux" et sa ponctualité
Un peu plus de soleil et quelques gros nuages en moins
pour pouvoir admirer les cimes encore enneigées
Avoir quelques jours de plus, et poursuivre plus loin
Éviter le raccourci sur la SS24 lors de notre dernière étape
Découvrir San Marco
Visiter le Fort d'Exilles
- Difficulté de T2 . [Selon l'échelle de difficulté du CAS*] *CAS : Club Alpin Suisse
Tout l'équipement nécessaire à l'itinérance en refuge. L'avantage ici, c'est que le "ravito" peut se faire au jour le jour.
- Cartes des Éditions Fraternali
- N° 1 - Alta Valle Susa
- N° 2 - Alta Valle Susa, Alta Val Chisone
- N° 3 - Val Susa, Val Cenischia, Rocciamelone, Val Chisone
- La Via Alta, en "résumé"
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Topo guide de Monica D'Atti e Franco Cinti. Site Web: http://www.guidafrancigena.it; . Éditeur : Terre di Mezzo. "38 tappe, 900 chilometri a piedi : dal Monginevro a Roma, attraverso Piemonte, Lombardia, Emilia, Toscana e Lazio..." Cartographie au 1/30 000e & GPS :
Sites Internet
- Comme pour le Chemin de Saint Jacques pour la Via Alta - Via Francigena, il est conseillé d'avoir "La Credenziali" [passeport du Pèlerin] On peut se la procurer ICI (Association « Randonneurs et Pèlerins 51 »). La Credenziali permet, aussi, d'avoir des réductions avec Trenitalia.
- Via Alta "La Via Alta est un itinéraire unique en son genre, véritable liaison entre deux hauts lieux des grands pèlerinages de l’Europe : Rome et Saint-Jacques de Compostelle..."
- Tout savoir sur la Via Francigena :
- le site de la : FFVF - Fédération Française Via Francigena :
- Il Sentiero Balcone
- Sentiero dei Franchi
Hébergements
- Briançon : Hôtel des Remparts . Il se situe dans la Cité Vauban, à proximité de nombreux commerces. Le prix est plus que raisonnable, les chambres confortables, et le petit déjeuner copieux ! 14, avenue Vauban - 05100 Briançon 04 92 21 08 73
- Alice Affittacamere Viale IV Novembre 10054 Césane. Téléphone +39 0122 897378
- Hameau de Gad (Oulx) : la Casetta di Gad. Accueil chaleureux, chambre tout confort, prix raisonnable. Même les "toutous" sont acceptés ! La cuisine... extra ! La Casetta Del Gad Via Riccardo Ghiotti 10056 Oulx : +39 0122 831087
- Casa per ferie San Francesco Piazza S. Francesco, 3, 10059 Susa +39 0122 622548
La Via Alta
Le Sentiero Balcone
votre commentaire - Difficulté de T2 . [Selon l'échelle de difficulté du CAS*] *CAS : Club Alpin Suisse